Bonsoir Ming Yuan,
Lei Ming Yuan a écrit :
Robespierre, partisan de l'abolition de la peine de mort, ne s'est pas opposé à la Terreur, qu'il en ait été ou non l'instigateur. Qu'il ait eu ou non l'intention d'en faire un mode normal de fonctionnement de la République importe peu. Je ne comprends pas cette obstination à rejeter cette contradiction qui est manifeste.
On pourrait même y voir -via les massacres de septembre- une volonté ou un ligne politique tout comme dans la volonté d'alphabétiser le "peuple".
Les deux pistes sont intéressantes à exploiter ; je pense que les "massacres de Septembre" ont sans fait l'objet d'un sujet sur le forum mais peut-être s'est-on arrêté à l'horreur des massacres sans trop s'attacher au contexte. Je l'ignore.
Citer :
Alors, de quoi fallait-il sauver la France ?
Peut-être fallait-il sauver le "peuple" de sa propension à laisser ses instincts le guider, d'où "l'encadrement" de Barère pour la décision de shunter l'appel au peuple, trop immature politiquement. On sent déjà ce qui sera la politique coloniale : des enfants à éduquer à notre empreinte, la meilleure évidemment.
Ce n'est qu'une conjecture...
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Partisan de l'abolition de la peine de mort" ? Une vision un peu chimérique alors que le temps manque pour la rédaction du CP.
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partisan" dans l'absolu mais il y aura tellement de décisions collégiales -dans lesquelles il s'inscrira- pour être autant d'exemples de beaucoup d'exceptions -et de très personnelles- sans que la "patrie" ou la "République" soit dans un danger immédiat lors du pouvoir un peu confisqué par le CSP et le CSG que l'on peut douter.
Les "valeurs" évoluent avec l'âge mais le fond reste, a contrario un discours immature prend une toute autre direction dès que l'on s'est hissé.
Chaque régime un peu "
dur" a ceci de commun : effacer toute trace de son ascension et de qui a aidé, ceci permet d'effacer aussi toutes les voix discordantes qui pourraient rappeler des alliances un peu contre nature avec une couche sociale méprisée mais incontournable à un moment (les Sans-culottes) mais conjecture que ceci...
Pour l'éradication des Hébertistes, je vous laisse juge de qui avait le plus à en tirer parti. C'est ce que nous nommons "l'effet bascule" : à la fin, il ne reste plus qu'une faction, un parti, une élite vous pouvez décliner. Puis au sein de cette collégialité commencent les tensions, ceci se fissure soit une personne sort du lot soit la faction fragilisée est détruite dès qu'il en est encore temps. En bons observateurs, les Thermidoriens ont fait le choix de cette destruction enfin le choix... Le choix de leur vie sous d'autres maïtres dont ils seraient les mentors, la caution d'un lien avec la Révolution puis les valets.
Là encore, conjectures...
Comme pour NB, on fait de la littérature mercantile mais à l'envers. NB a bénéficié d'un engouement qui s'est essoufflé avec le temps, il devenait alors urgent de reprendre le personnage en mode "soft" puis parfois démontrer ça et là des erreurs. Le travail abêtissement de propagande "pro" avait fait son oeuvre au point d'intégrer le personnage dans le patrimoine national.
Avec Robespierre, c'est semble-t-il le contraire : l'homme ne se vendait plus ; en prenant le contre-pied Martin aura son lot de ventes mais rien que nous n'avions deviné depuis belle lurette à moins d'avoir des oeillères conséquentes.
A chacun ses marottes et à chacun son fond de commerce. J'imagine que le lien où apparait un homme politique prié de "remonter le temps" vous a donné le niveau (à noter la pub faite pour le bouquin du quidam) .
Comptez encore un livre dans ce style, tout au plus et la source sera tarie.