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Message Publié : 06 Sep 2013 10:16 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 04 Mai 2010 14:51
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Larrey "désossait une épaule en 2mn 30 ....chirurgie efficace mais l'aseptie n'était pas connue (à quelques années près ,voir post plus haut).la complication principale est la gangrène gazeuse.
sinon cf tableau représentant Desgenettes raccompagné par les russes en ligne française..1812
enfin (source Pigeard) les officiers de santé insuffisants étaient complétés par des étudiants (une année suffisait) d'ou un service de santé inégalitaire selon l'intervenant.


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Message Publié : 06 Sep 2013 20:57 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Aigle a écrit :
Drouet Cyril a écrit :
gamelin a écrit :
A l'époque, on disait "officiers de santé" et non pas médecins.
Merci beaucoup en tout cas pour ces réponses.


"Médecin" est un terme employé en l'époque.
Si je ne m'abuse, les officiers de santé étaient partagés en trois catégories : médecins, chirurgiens et pharmaciens.


Les officiers de santé étaient des médecins civils de second ordre qui n'étaient pas passés par les facultés et n'étaient pas docteurs (il y en a au moins un de célèbre même s'il n'a jamais existé : Charles Bovary !). D'où l'importance du titre de docteur en médecine que ne portait pas tous les médecins du XIXè siècle.



Tout dépend de quoi on parle.


Les personnes ayant le droit d’exercer l’art de guérir étaient divisées en deux classes : les docteurs en médecine ou en chirurgie, et, ceux dont vous parlez ici : les officiers de santé (arrêté du mars 1803).
On pouvait notamment obtenir ce dernier titre après avoir passé trois examens portant sur l’anatomie, les éléments de la médecine et enfin sur la chirurgie et la pharmacie. Pour être admissible à ces examens, il fallait avoir été élève de docteur pendant six ans, ou avoir servi cinq ans dans les hôpitaux civils ou militaires, ou encore avoir suivi trois années d’études en école de médecine.
Les officiers de santé ne pouvaient s’installer que dans le département où ils avaient été examinés. De plus, ils ne pouvaient pratiquer les grandes opérations chirurgicales que sous la surveillance d’un docteur.


Mais on peut aussi parler de l’autre catégorie d’officiers de santé (catégorie que j’évoquais plus haut) : celles des officiers de santé attachés aux armées et aux hôpitaux composée de médecins, de chirurgiens et de pharmaciens.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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Message Publié : 07 Sep 2013 23:26 
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Salluste
Salluste

Inscription : 28 Jan 2011 2:34
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Pouzet a écrit :
Citer :
les plantes ont un effet "totum"


Qu'est ce qu'un effet "totum" ?


Je me permet de vous renvoyer sur ce lien qui l'explique très bien et mieux que moi pour les compléments d'information:
http://www.simepi.info/spip.php?article57

"l’action thérapeutique de la plante entière diffère de celle de ses principes actifs isolés. Le "Totum", qui se définit comme "l’ensemble des molécules actives de la partie de plante utilisée", répond à ce grand principe(1)(2).
Notion pharmacologique de "Totum"

La plante médicinale est composée de milliers de substances. Chacune d’entre elles est présente en quantité variable (souvent faible). Parmi tous les principes actifs (PA), il est souvent difficile de mettre en évidence les plus essentiels, mais deux caractéristiques sont à souligner :

chaque PA est accompagné de ses précurseurs et de ses métabolites, qui d’ailleurs peuvent être également actifs.
chaque PA coexiste avec d’autres PA mais aussi avec tous les autres constituants de la plante : ces derniers et les métabolites primaires (*) de la plante se révèlent souvent indispensables en intervenant par exemple dans les réactions enzymatiques. Cette notion de métabolite actif et de prodrogue, nous parait capitale, car elle renvoie de fait, à l’organisme dans lequel se fera cette transformation pharmacologique de la substance initiale, et donc à la qualité spécifique de la fonctionnalité physiologique de l’individu concerné (voir 3-2).

Pris isolément, chaque PA ne possède souvent qu’un effet faible ou limité. En revanche, la complémentarité des constituants de la PM manifeste l’activité pharmacologique résultante du "Totum". Celle-ci s’explique par les effets conjugués et variables de synergie, potentialisation (et parfois même d’antagonisme) de l’ensemble des principes actifs ainsi que de leurs biodisponibilités respectives(3)(4)(5). La vision systémique de la biologie, qui s’intègre dans la nouvelle interprétation scientifique des systèmes vivants, met en lumière une notion fondamentale : à chaque niveau de complexité (le "totum"), les phénomènes observés révèlent des propriétés qui n’existent pas à un niveau inférieur (les principes actifs isolés). Le "tout" est bien plus que la somme des parties "

Cet effet "totum" est connu depuis très longtemps et a été décrit entre autre par Avicenne, lequel reste encore LA base en matière de médecine, très certainement sous Napoléon. :wink:

On sait (paléopathologie) que les trépanations datent de la préhistoire et réussissent, on a retrouvé des cas d'amputations réussies et prothèsèes (dont chez les mérovingiens): la présence d'un cal osseux en fait fois, dont (au moins) une amputation haute de la jambe mettant en jeu l'artère fémorale.

N'étant pas spécialiste des périodes napoléoniennes, je ne m'aventure pas à affirmer que ce fût utilisé, mais la mie de pain moisie en emplâtre est un excellent antibiotique. Le miel aussi (là, on sait que Napoléon y pourvoyait).
Le soucis devait être, comme dans toute bataille, un accès à l'eau destinée à laver les plaies, par contre.
Eau bouillie...là, on a la problématique d'avoir assez et assez vite de cette eau bouillie par rapport au rush de blessés à opérer en urgence.
Crimée, 14-18: les toubibs (et les blessés) n'ont pas plus "rigolé".

Autres "soucis" quant au potentiel de survie post-traumatique:
- le type de lésion: les arrachages (par boulet par ex) posent plus de problèmes niveau chirurgical que un "bon coup de sabre". Encore valable actuellement: tranché bien net, on peut actuellement recoudre la partie "coupée" avec un certain succès de récupération. Écrasement, arrachage: généralement amputation en plus haut que le "gros de la lésion" afin de travailler sur des tissus sains.
- la perte de volume sanguin suite à la/les lésions. (pas de transfusion à cette époque)
- le choc opératoire (encore actuellement). + pas de réels anesthésiques.
- l'état dans lequel on a récupéré le blessé (dans de l'eau croupie, boue, etc.).. et à quelle vitesse après ses lésions (le temps que la bataille s’arrête, qu'on le trouve) = facteurs importants d'entrée de foyers infectieux. On a pas encore les antibiotiques et sulfamides per os ni en intra-veineuse.


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Message Publié : 08 Sep 2013 8:11 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Citer :
N'étant pas spécialiste des périodes napoléoniennes, je ne m'aventure pas à affirmer que ce fût utilisé, mais la mie de pain moisie en emplâtre est un excellent antibiotique.


La mie de pain à laquelle on ajoutait du lait (et d'autres ingrédients selon les recettes : oignon, safran, huile, beurre...) était souvent utilisée comme cataplasme.

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Message Publié : 08 Sep 2013 8:47 
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Marc Bloch
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Inscription : 09 Août 2006 6:30
Message(s) : 4160
Localisation : Allemagne
Le moisi avec, peut-être, la présence de penicillium. Dans sa région de production on faisait sur les plaies infectées des emplâtres de fromage de Roquefort : les moisissures avaient un effet antibiotique.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "


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Message Publié : 08 Sep 2013 11:47 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 17 Mars 2012 19:12
Message(s) : 505
et quand un soldat avait de la fièvre, qu'est-ce qui faisait tomber cette fièvre? Quel médicament était efficace?


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Message Publié : 08 Sep 2013 12:13 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 28 Avr 2006 23:02
Message(s) : 1397
Localisation : Orne
L'écorce de saule était connue depuis longtemps, mais était assez peu utilisée.

La fièvre n'est pas une cause de maladie, mais une réaction à une infection. Les médecins le savent depuis longtemps. Ils n'ont donc pas particulièrement cherché à faire baisser la fièvre. La fièvre a un effet antibiotique. Elle est donc souhaitable si elle n'est pas trop forte.
Ce sont les vendeurs d'aspirine au XXe siècle qui ont répandu l'idée que toutes les fièvres seraient mauvaises.

Par ailleurs, supporter une fièvre n'est pas grand chose pour un homme de l'époque. On attendait que la température redescende d'elle-même.


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Message Publié : 08 Sep 2013 13:06 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15845
Localisation : Alsace, Zillisheim
Oliviert a écrit :
L'écorce de saule était connue depuis longtemps, mais était assez peu utilisée.

La fièvre n'est pas une cause de maladie, mais une réaction à une infection. Les médecins le savent depuis longtemps. Ils n'ont donc pas particulièrement cherché à faire baisser la fièvre. La fièvre a un effet antibiotique. Elle est donc souhaitable si elle n'est pas trop forte.
Ce sont les vendeurs d'aspirine au XXe siècle qui ont répandu l'idée que toutes les fièvres seraient mauvaises.

Par ailleurs, supporter une fièvre n'est pas grand chose pour un homme de l'époque. On attendait que la température redescende d'elle-même.


Tout à fait. D'ailleurs, certaines des médications "traditionnelles" se servent de cette fièvre pour "purger" le corps. On met en œuvre des pratiques qui permettent de monter la température du corps. Après une bonne suée, on laisse la malade se reposer et puis un bon repas pour reconstituer les forces.

D'ailleurs, les médecins faisaient la différence entre les "bonnes fièvres" et les mauvaises fièvres. Les premières aident à la guérissons, les secondes signent des maladies qu'on n'arrive pas à soigner à l'époque.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 08 Sep 2013 14:39 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
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Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Citer :
L'écorce de saule était connue depuis longtemps, mais était assez peu utilisée.


Contre la fièvre, à l’époque napoléonienne, outre les saules (blancs, pourpres, marsault, pleureurs, des vanniers, noirs…), on pouvait se tourner vers les quinquinas, en particulier le quinquina jaune.
Il existait, toujours pour la même période, bien d’autres fébrifuges comme par exemple le ményanthe, la galle d’olivier, l’écorce de frêne, la verveine, la gentiane jaune, la petite centaurée, l’écorce d’acajou, l’écorce d’angusture, l’écorce de quassie, les graines de roucou, les racines de potentille dressée, l’écorce de cabbage, l’écorce de clavalier, le phyllanthe urinaire, l’écorce de croton cascarilla, le nhandiroba, le muriate de potasse…

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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