Pouzet a écrit :
Citer :
les plantes ont un effet "totum"
Qu'est ce qu'un effet "totum" ?
Je me permet de vous renvoyer sur ce lien qui l'explique très bien et mieux que moi pour les compléments d'information:
http://www.simepi.info/spip.php?article57"l’action thérapeutique de la plante entière diffère de celle de ses principes actifs isolés. Le "Totum", qui se définit comme "l’ensemble des molécules actives de la partie de plante utilisée", répond à ce grand principe(1)(2).
Notion pharmacologique de "Totum"
La plante médicinale est composée de milliers de substances. Chacune d’entre elles est présente en quantité variable (souvent faible). Parmi tous les principes actifs (PA), il est souvent difficile de mettre en évidence les plus essentiels, mais deux caractéristiques sont à souligner :
chaque PA est accompagné de ses précurseurs et de ses métabolites, qui d’ailleurs peuvent être également actifs.
chaque PA coexiste avec d’autres PA mais aussi avec tous les autres constituants de la plante : ces derniers et les métabolites primaires (*) de la plante se révèlent souvent indispensables en intervenant par exemple dans les réactions enzymatiques. Cette notion de métabolite actif et de prodrogue, nous parait capitale, car elle renvoie de fait, à l’organisme dans lequel se fera cette transformation pharmacologique de la substance initiale, et donc à la qualité spécifique de la fonctionnalité physiologique de l’individu concerné (voir 3-2).
Pris isolément, chaque PA ne possède souvent qu’un effet faible ou limité. En revanche, la complémentarité des constituants de la PM manifeste l’activité pharmacologique résultante du "Totum". Celle-ci s’explique par les effets conjugués et variables de synergie, potentialisation (et parfois même d’antagonisme) de l’ensemble des principes actifs ainsi que de leurs biodisponibilités respectives(3)(4)(5). La vision systémique de la biologie, qui s’intègre dans la nouvelle interprétation scientifique des systèmes vivants, met en lumière une notion fondamentale : à chaque niveau de complexité (le "totum"), les phénomènes observés révèlent des propriétés qui n’existent pas à un niveau inférieur (les principes actifs isolés). Le "tout" est bien plus que la somme des parties "
Cet effet "totum" est connu depuis très longtemps et a été décrit entre autre par Avicenne, lequel reste encore LA base en matière de médecine, très certainement sous Napoléon.
On sait (paléopathologie) que les trépanations datent de la préhistoire et réussissent, on a retrouvé des cas d'amputations réussies et prothèsèes (dont chez les mérovingiens): la présence d'un cal osseux en fait fois, dont (au moins) une amputation haute de la jambe mettant en jeu l'artère fémorale.
N'étant pas spécialiste des périodes napoléoniennes, je ne m'aventure pas à affirmer que ce fût utilisé, mais la mie de pain moisie en emplâtre est un excellent antibiotique. Le miel aussi (là, on sait que Napoléon y pourvoyait).
Le soucis devait être, comme dans toute bataille, un accès à l'eau destinée à laver les plaies, par contre.
Eau bouillie...là, on a la problématique d'avoir assez et assez vite de cette eau bouillie par rapport au rush de blessés à opérer en urgence.
Crimée, 14-18: les toubibs (et les blessés) n'ont pas plus "rigolé".
Autres "soucis" quant au potentiel de survie post-traumatique:
- le type de lésion: les arrachages (par boulet par ex) posent plus de problèmes niveau chirurgical que un "bon coup de sabre". Encore valable actuellement: tranché bien net, on peut actuellement recoudre la partie "coupée" avec un certain succès de récupération. Écrasement, arrachage: généralement amputation en plus haut que le "gros de la lésion" afin de travailler sur des tissus sains.
- la perte de volume sanguin suite à la/les lésions. (pas de transfusion à cette époque)
- le choc opératoire (encore actuellement). + pas de réels anesthésiques.
- l'état dans lequel on a récupéré le blessé (dans de l'eau croupie, boue, etc.).. et à quelle vitesse après ses lésions (le temps que la bataille s’arrête, qu'on le trouve) = facteurs importants d'entrée de foyers infectieux. On a pas encore les antibiotiques et sulfamides per os ni en intra-veineuse.