Caesar Scipio a écrit :
En 1806, c'est différent en ce que le rapport de force avait beaucoup évolué. Passé Presbourg, la France est vraiment la grande puissance dominante de toute la moitié ouest du continent européen. La Prusse est de fait isolée et satellisée : et c'est son refus aveugle et furieux de cet état de fait qui va la conduire à la folie d'entrer seule en guerre contre l'empire français au moment où le rapport de forces n'a jamais été plus favorable aux français.
La Prusse s'est conduite imprudemment et avec fourberie en 1805, déjà elle comptait entrer en guerre contre la France (rencontre à potsdam entre les souverains de prusse et de russie). Mais même après Presbourg, elle hausse ses prétentions car en plus du Hanovre, elle désire conserver des petits territoires qui devait revenir aux alliés de l'Empereur. Il s'en agace et les négociations avec les anglais (possibilité de rendre le Hanovre) poussent la prusse a accélérer les choses (bien que la haine contre les français étaient déjà bien répandus à la cour prussienne).
Seule ? non avec les russes qui n'ont pas ratifié le traité de presbourg, même si les prussiens commencent seuls les opérations militaires.
Pierma a écrit :
C'était peut-être le moment de convoquer un équivalent du Congrès de Vienne et d'établir une paix durable en faisant reconnaître une partie des conquêtes françaises, quitte à accepter des restitutions à la Prusse et à l'Autriche.
Mais je ne connais pas les conditions diplomatiques de l'époque, et je ne sais pas si cette idée était réalisable en pratique ?
(Il me semble tout de même que la Prusse et l'Autriche auraient été satisfaites de se voir restituer une partie de ce que Napoléon leur avait enlevé...)
Ce n'était pas dans la vision de Napoléon et sans doute pas dans l'intérêt de la France (ce n'est que mon avis puisque je considère que la France révolutionnaire était l'ennemi à abattre). L'Empereur voulait justement détruire la prusse et démembrer l'autriche en 1809.