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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 31 Oct 2013 10:04 
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Drouet Cyril a écrit :
cush a écrit :
mais le drapeau tricolore flotterait sur Buckingham Palace!


...ou pas. :wink:

Mouais... s'il est aussi bon dès la campagne d'Italie, c'est qu'il a un don et qu'il a beaucoup étudié... la guerre sur terre !

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 31 Oct 2013 11:45 
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Fustel de Coulanges
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Avec des si... :rool:
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Mais pour revenir au sujet, Aboukir ç'a plutôt été ça :
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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 31 Oct 2013 18:32 
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Philippe de Commines
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Quelques précisions apportées par Masson:
- "les navires de guerre sont anciens, mal entretenus et exigeraient de sérieuses refontes"
- pour pouvoir compléter les équipages, on a "raflé" tous les hommes disponibles jusque dans l'arrière pays (et même jusqu'à Bordeaux!) et à compléter les équipes de cannoniers avec des artilleurs de l'armée de terre (bien sûr non entrainés au tir en mer)
- malgré ces mesures, à l'appareillage, le déficit en hommes d'équipage est compris entre 15 et 20% (l'Orient: 850 pour un équipage nominal de 1150, le Franklin: 650 pour 870...)
- afin de renforcer son corps expéditionnaire, Bonaparte n'a laissé à bord de chaque vaisseau que 100 cannoniers, 50 à bord des frégates (de mémoire, le maniement d'un canon de 36 nécessite au minimum 8 hommes, soit pour un 74 quelques 500 hommes!)
D'après Ganteaume:
"Il faut bien du courage pour se charger de conduire des flottes aussi mal outillées... "
Bourrienne:
"... qu'en cas de rencontre avec les Anglais, il ne répondait de rien."
"Dieu veuille que nous passions sans rencontrer les Anglais"

Ainsi, dés le départ, la messe semble dîte... La maintenir dans ces conditions sur la côte d'Egypte me semble assez... inconséquent!


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 02 Nov 2013 17:08 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
Quelques précisions apportées par Masson:
- "les navires de guerre sont anciens"


Il ne faut pas généraliser. La flotte présente un aspect hétérogène, mais tous les navires ne sont pas des antiquités, comme peuvent l’être le Conquérrant, le Guerrier ou le Peuple Souverain. Ainsi, la moitié des navires n’a pas 10 ans.



Citer :
- pour pouvoir compléter les équipages, on a "raflé" tous les hommes disponibles jusque dans l'arrière pays (et même jusqu'à Bordeaux!) et à compléter les équipes de cannoniers avec des artilleurs de l'armée de terre (bien sûr non entrainés au tir en mer)
- malgré ces mesures, à l'appareillage, le déficit en hommes d'équipage est compris entre 15 et 20% (l'Orient: 850 pour un équipage nominal de 1150, le Franklin: 650 pour 870...)


Il manque en effet en moyenne 16 % des effectifs réglementaires. Et comme vous le dîtes, ce qui aggrave la situation, c’est que le déficit n’est pas seulement quantitatif, il est aussi qualitatif.



Citer :
- afin de renforcer son corps expéditionnaire, Bonaparte n'a laissé à bord de chaque vaisseau que 100 cannoniers, 50 à bord des frégates


J’ai déjà entendu parler de prise de canonniers de marine notamment pour la flottille du Nil, mais pas dans ces proportions là.
Pourriez-vous nous donner l’intitulé précis de l’ordre soutenant une telle ponction, s’il vous plait ?
Quand on sait que pour servir les 28 canons de 36 livres sur un vaisseau de 74 il faut théoriquement 213 hommes, cela voudrait dire que la batterie de 36 ne serait servie que par moins de la moitié de son personnel ? Et que dire alors pour le service des pièces restantes : les 30 canons de 24 et les 16 de 8 ?
Ce déficit est déjà énorme pour un vaisseau de 74, mais comment peut-on le qualifier pour ce qui est des vaisseaux de 80 et de 120, logés à la même enseigne que les 74 (malgré leur nombre supérieur de pièces et leur besoin accru de servants) si l’on en croit votre information ?



Citer :
D'après Ganteaume:
"Il faut bien du courage pour se charger de conduire des flottes aussi mal outillées... "
Bourrienne:
"... qu'en cas de rencontre avec les Anglais, il ne répondait de rien."
"Dieu veuille que nous passions sans rencontrer les Anglais"


Attention, vous liez ici deux citations se rapportant à des moments différents. La lettre du Brueys (et non de Ganteaume) date du 9 juillet, l’escadre étant au mouillage dans la rade d’Aboukir ; alors que, de son côté, Bourrienne (dont il faut se méfier…) parle d’une réflexion de Brueys relativement à une rencontre entre Français et Anglais en pleine mer, les vaisseaux encombrés, sur la route de l’Egypte. Les deux situations sont différentes et difficilement comparables.



Citer :
Ainsi, dés le départ, la messe semble dîte...


Au moment du départ de la flotte expéditionnaire, mais si les défauts dont nombreux, il ne me semble pas que l’on puisse présager des décisions prises ultérieurement qui aggravèrent la situation de l’escadre et qui conduisirent au désastre d’Aboukir.

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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 03 Nov 2013 20:15 
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Philippe de Commines
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Drouet Cyril a écrit :
Citer :
Quelques précisions apportées par Masson:
- "les navires de guerre sont anciens"


Il ne faut pas généraliser. La flotte présente un aspect hétérogène, mais tous les navires ne sont pas des antiquités, comme peuvent l’être le Conquérrant, le Guerrier ou le Peuple Souverain. Ainsi, la moitié des navires n’a pas 10 ans.


Le problème n'est pas tant leur ancienneté que leur vétusté. Le "Victory" de Nelson à Trafalgar a bien 40 ans. Mais sans entretien ni refonte (et c'est ce que précise la seconde partie de la phrase), un navire perd très vite toutes ses qualités, qu'il soit récent ou non.


Citer :
- pour pouvoir compléter les équipages, on a "raflé" tous les hommes disponibles jusque dans l'arrière pays (et même jusqu'à Bordeaux!) et à compléter les équipes de cannoniers avec des artilleurs de l'armée de terre (bien sûr non entrainés au tir en mer)
- malgré ces mesures, à l'appareillage, le déficit en hommes d'équipage est compris entre 15 et 20% (l'Orient: 850 pour un équipage nominal de 1150, le Franklin: 650 pour 870...)


Il manque en effet en moyenne 16 % des effectifs réglementaires. Et comme vous le dîtes, ce qui aggrave la situation, c’est que le déficit n’est pas seulement quantitatif, il est aussi qualitatif."[/quote]

Je ne m'aventurerais pas à tant de précision mais si vous le dîtes...



Citer :
- afin de renforcer son corps expéditionnaire, Bonaparte n'a laissé à bord de chaque vaisseau que 100 cannoniers, 50 à bord des frégates


J’ai déjà entendu parler de prise de canonniers de marine notamment pour la flottille du Nil, mais pas dans ces proportions là.
Pourriez-vous nous donner l’intitulé précis de l’ordre soutenant une telle ponction, s’il vous plait ?
Quand on sait que pour servir les 28 canons de 36 livres sur un vaisseau de 74 il faut théoriquement 213 hommes, cela voudrait dire que la batterie de 36 ne serait servie que par moins de la moitié de son personnel ? Et que dire alors pour le service des pièces restantes : les 30 canons de 24 et les 16 de 8 ?
Ce déficit est déjà énorme pour un vaisseau de 74, mais comment peut-on le qualifier pour ce qui est des vaisseaux de 80 et de 120, logés à la même enseigne que les 74 (malgré leur nombre supérieur de pièces et leur besoin accru de servants) si l’on en croit votre information ?"[/quote]

C'est Masson (ancien chef de la section historique de la marine, lui même agrégé d'histoire) qui donne ces chiffres. Ils m'ont à moi aussi semblé insensés mais je ne vois pas Masson faire une telle bourde, et je ne comprendrais pas le sens d'une tromperie.



Citer :
D'après Ganteaume:
"Il faut bien du courage pour se charger de conduire des flottes aussi mal outillées... "
Bourrienne:
"... qu'en cas de rencontre avec les Anglais, il ne répondait de rien."
"Dieu veuille que nous passions sans rencontrer les Anglais"


Attention, vous liez ici deux citations se rapportant à des moments différents. La lettre du Brueys (et non de Ganteaume) date du 9 juillet, l’escadre étant au mouillage dans la rade d’Aboukir ; alors que, de son côté, Bourrienne (dont il faut se méfier…) parle d’une réflexion de Brueys relativement à une rencontre entre Français et Anglais en pleine mer, les vaisseaux encombrés, sur la route de l’Egypte. Les deux situations sont différentes et difficilement comparables."[/quote]

D'après Masson, il s'agit bien d'une phrase de Ganteaume mais l'important n'est pas là.
Vous avez raison mais la flotte étant supposée protéger les transports, il me semble assez significatif que Brueys redoute cette éventuelle rencontre.



Citer :
Ainsi, dés le départ, la messe semble dîte...


Au moment du départ de la flotte expéditionnaire, mais si les défauts dont nombreux, il ne me semble pas que l’on puisse présager des décisions prises ultérieurement qui aggravèrent la situation de l’escadre et qui conduisirent au désastre d’Aboukir.[/quote]

Bien sûr mais alors qu'elle quitte Toulon, cette flotte est déjà dans un état de faiblesse manifeste. Dans ces conditions, la maintenir sur les côtes d'Egypte ne peut qu'aboutir à Aboukir.


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 03 Nov 2013 20:43 
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Eginhard
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cush a écrit :
Bien sûr mais alors qu'elle quitte Toulon, cette flotte est déjà dans un état de faiblesse manifeste. Dans ces conditions, la maintenir sur les côtes d'Egypte ne peut qu'aboutir à Aboukir.


Déjà que le moral de l'armée était au plus bas, qu'au début il y avait dans l'armée un vent de mutinerie parmi les plus haut gradé, alors comment aurait-elle réagit si on lui annonçait qu'elle est délibérément abandonnée à sa conquête dans un pays dès plus hostile.


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 03 Nov 2013 20:55 
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Philippe de Commines
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peut-être mais la fin n'aurait pas été différente et il y avait au moins une chance de sauver les navires.


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 03 Nov 2013 20:58 
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Fustel de Coulanges
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Citer :
Le problème n'est pas tant leur ancienneté que leur vétusté.


Un mot de Battesti sur ce point :
"L'historiographie n'a retenu que les défauts de [l'escadre], mis en évidence dans les rapports de Decrès, Villeneuve et autres pour justifier l'injustifiable désastre d'Aboukir."

Citer :
Je ne m'aventurerais pas à tant de précision mais si vous le dîtes...


Je me suis basé sur le rapport de Najac en date du 7 mai 1798.

Citer :
Ils m'ont à moi aussi semblé insensés mais je ne vois pas Masson faire une telle bourde


Tant que je n'aurai pas vu un ordre relatif à une telle ponction ou une référence précise à cet ordre dans la correspondance du moment, j'entretiendrai les plus gros doutes sur une telle affirmation.

Citer :
D'après Masson, il s'agit bien d'une phrase de Ganteaume mais l'important n'est pas là.


Non, c'était juste une précision sur le véritable expéditeur. En revanche, si Masson associe ces deux citations, il s'agit d'une démarche bien curieuse, puisque les deux citations ne parlent pas de la même chose.

Citer :
cette flotte est déjà dans un état de faiblesse manifeste.


La nullité de certains bâtiments, la nécessité de protéger les bâtiments de transport, la faiblesse quantitative et qualitative des équipages, l'encombrement des vaisseaux étaient des défauts en effet loin d'être négligeables. D'où les doutes (si l'on en croit Bourrienne) de Brueys.

Citer :
Dans ces conditions, la maintenir sur les côtes d'Egypte ne peut qu'aboutir à Aboukir.


Outre les faiblesses déjà cités, une fois les problèmes liés spécialement au trajet jusqu'en Egypte oubliés, il y a bien d'autres facteurs postérieurs à l'arrivée devant Alexandrie qui expliquent la marche au désastre d'Aboukir.

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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 04 Nov 2013 15:53 
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Cette histoire de canonniers est ridicule et ne peut avoir qu'une explication: les cent hommes en questions sont des détachements de l'armée laissés à bord pour compléter les effectifs de le flotte. Désolé de ne pas l'avoir précisé avant mais j'ai cité le texte sans voir moi-même ce qu'il y avait derrière!


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 04 Nov 2013 17:07 
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cush a écrit :
Cette histoire de canonniers est ridicule et ne peut avoir qu'une explication: les cent hommes en questions sont des détachements de l'armée laissés à bord pour compléter les effectifs de le flotte. Désolé de ne pas l'avoir précisé avant mais j'ai cité le texte sans voir moi-même ce qu'il y avait derrière!


Sans doute faites-vous référence à l'ordre du 21 juin :
"Art. 1er. Chaque demi-brigade fournira un détachement pour tenir garnison sur les vaisseaux de guerre.
Art. 2. Ce détachement sera pris par piquet. Les demi-brigades qui fourniront 100 hommes fourniront un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant, et les demi-brigades qui ne fourniront que 50 hommes fourniront un seul officier.
Art. 3. Les hommes seront pris préférablement parmi ceux qui sont incapables de marcher, par des blessures aux jambes ou aux cuisses.
Art. 4. Les officiers seront pris, autant que cela sera possible, parmi les officiers surnuméraires, de manière que les corps ne se trouveront nullement désorganisés."


On peut citer à ce sujet la lettre de Brueys à Bonaparte en date du 13 juillet :
"Les garnisons de nos vaisseaux sont très faibles et composées de soldats valétudinaires, jeunes et insubordonnés. Il semble qu'on ait fait un choix dans votre armée, pour nous donner ce qu'il y avait de plus mauvais."

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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 09 Nov 2013 7:55 
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cush a écrit :
Drouet Cyril a écrit :
Encore une fois, cette lettre de Brueys est du 9 juillet, il ne s'agit pas d'une réflexion concernant la flotte avant son départ.


Le fait qu'il s'agisse d'un courrier du 9 juillet change quelque chose à l'état de la flotte à la mi-mai? A moins bien sûr de penser que 6 semaines de mer l'aient détériorée à ce point.


La situation n'est pas exactement la même, et si des soucis liés à la traversée ont été réglés, d'autres se sont aggravés. Brueys commence son paragraphe en parlant des équipages. Pas reluisant (qualitativement et quantitativement) au départ de la flotte, l'état de ceux-ci s'était dégradé avec l'arrivée en Egypte.
D'une part, il avait fallu alimenter en hommes (pris parmi les meilleurs) la flottille du Nil, et d'autre part, le manque de vivres et d'eau ne put que susciter des inquiétudes. Alexandrie n'avait pas fourni les vivres à la hauteur des espérances, un détachement de djermes assurant le service d'eau ne put être obtenu que le 1er août et l'escadre avait du fournir dès le 4 juillet 40 000 rations au corps expéditionnaire. Ces déficits n'étaient pas seulement problématique pour la santé et le moral des équipages, mais aussi pour leur renouvellement. Ainsi, Brueys, face au manque de ravitaillement, dut refuser de compléter ses équipages avec ceux de la flotte de transport.

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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 09 Nov 2013 13:58 
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Philippe de Commines
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Exact, la croisière puis l'immobilisation et enfin les prélèvements en homme ont terriblement affaibli l'escadre. Le problème est que, durant la traversée, les vaisseaux sont encombrés de soldats et canons de la marine (6000 hommes et 120 canons sur 13 vaisseaux). Comment envisager une bataille dans ces conditions?


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 09 Nov 2013 14:17 
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cush a écrit :
Comment envisager une bataille dans ces conditions?


Une rencontre avec Nelson aurait en effet été problématique. Mais comme la lettre du 9 juillet n'est pas écrite dans les conditions de la traversée, je ne pense que ce document puisse nous éclairer véritablement sur les doutes de Brueys sur ce point, et encore moins nous permettre de tirer des conclusions (quelle conclusion d'ailleurs peut être valable dans le cadre d'un what-if ?) concernant un inéluctable "carnage" à venir.

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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 09 Nov 2013 14:43 
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Philippe de Commines
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Drouet Cyril a écrit :
cush a écrit :
Comment envisager une bataille dans ces conditions?


Une rencontre avec Nelson aurait en effet été problématique. Mais comme la lettre du 9 juillet n'est pas écrite dans les conditions de la traversée, je ne pense que ce document puisse nous éclairer véritablement sur les doutes de Brueys sur ce point, et encore moins nous permettre de tirer des conclusions (quelle conclusion d'ailleurs peut être valable dans le cadre d'un what-if ?) concernant un inéluctable "carnage" à venir.


Bien entendu, aucune conclusion à tirer d'un "what if?" mais si on résume les éléments (quitte à passer sous silence le courrier de Brueys), on se trouve dans la situation d'une flotte dont les équipages sont amputés de 15 à 20%, encombrée par la troupe et ses canons, dont on sait que les vaisseaux sont dans un état déjà lamentable au départ... On peut aussi noter que lors des grandes rencontres navales de la période, on se trouve (à de très rares exceptions près) dans le cadre d'une flotte française au mouillage, ce qui en dit long sur la confiance que les chefs ont dans la manoeuvrabilité et la capacité des équipages!
"Problématique" me semble être un euphémisme...


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 Sujet du message : Re: Bonaparte et Aboukir
Message Publié : 09 Nov 2013 15:22 
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cush a écrit :
Bien entendu, aucune conclusion à tirer d'un "what if?" mais si on résume les éléments (quitte à passer sous silence le courrier de Brueys)


Je rebondissais à votre réflexion faisant suite à la question d'Egor : "Que ce serait t'il passé si la flotte britannique au lieu de la retrouver à Aboukir l'avait interceptée en pleine mer ?" :

"Vu les commentaires de Brueys et Ganteaume avant le départ: un carnage!"

cush a écrit :
on sait que les vaisseaux sont dans un état déjà lamentable au départ...


J'ai déjà parlé des trois antiquités de l'escadre, je peux y ajouter le Mercure, mais j'ai bien du mal à généraliser à partir de ces piteux exemples. Mais puisque l'"on sait" que l'état des vaisseaux est "lamentable", pouvez-vous retranscrire les rapports ou autres documents antérieurs à l'appareillage dépeignant l'aspect "lamentable" des neuf autres vaisseaux de l'escadre ?

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