Lordblackadder a écrit :
... on a des régions qui se mobilisent pour, d'autres qui se mobilisent contre. L'Isère par exemple restera un bastion républicain tout au long de l'époque. L'Est et le Nord ne bouge pas. Le Grand Ouest entre en rébellion, le midi s'agite. Et la plupart des grandes villes suivent le mouvement.
Il faut aussi faire la part entre la contre- révolution monarchique, la réaction local et les événements fédéralistes.
Intéressant. Une autre question que je me pose prolonge l'idée que c'est souvent une petite minorité qui prend le pouvoir au nom de la Révolution et prend des mesures extrêmes qui vont amener un rejet spécialement avec les arrestations, déportations et exécutions de religieux et l'interdiction des messes et sacrements. J'ai lu et entendu que parfois il s'agissait d'une dizaine de personnes qui donnaient le ton.
Ce petit nombre a fait régner un sentiment de terreur qui explique notamment que les conventionnels ont été élus par très peu de votants. moins de 20 % je crois de mémoire.
Il fallait en 1792 donner à haute voix son vote devant des bureaux constitués de jacobins qui avaient commencé par interdire le vote aux nobles, à leurs domestiques, familles, à tous les suspects de ne pas aimer la révolution. Ce qui jette le doute sur la représentativité réelle des conventionnels et sur la démocratie réelle voulue par les jacobins. Ils la rejetaient de facto au nom du peuple, peuple signifiant non pas l'ensemble des français mais seulement ceux qui pensent jacobin.