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 Sujet du message : Charleroi 1794-1815
Message Publié : 24 Nov 2014 18:19 
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Thucydide
Thucydide

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En 1794 et en 1815 Charleroi a été l'axe d'attaque des armées Françaises pour passer au nord de la Sambre et :
Gagner la bataille de Fleurus en 1794 ( Pichegru , Jourdan, Charbonnier, Kleber, Championnet)
Gagner la bataille de Ligny et perdre celle de Waterloo en, 1815 .

Ce qui est frappant de constater c'est que Napoléon a suivi presque intégralement le plan d'attaque de Charbonnier , et que les alliés ( Anglo-Hollandais et Prussiens) ont suivi les memes dispositions que les Autrichiens de Frédéric de Saxe Cobourg.

La région est baignée par une riviere assez large ( de 15 a 20 metres) , tortueuse et qui a l'habitude de déborder en hiver: la Sambre.

De Maubeuge a Erquelinnes la Sambre coule paisiblement avant de commencer a tourner autours des plateaux et des gorges entre Sorles sur Sambre et Tamines .
Il y a des tas de villages le long du cours d'eau et quelques ponts et gués pour le traverser , a Merbes le Chateau , Lobbes, Thuin, Aulne, Landelies, Monceau sur Sambre , Marchienne au Pont, Charleroi, Chatelet , Chatelineau, Farciennes.
Cette région ( entre Sambre et Meuse) a souvent été le théatre de violentes batailles , en c'est le passage presque "obligatoire" pour envahir la France par la Belgique .
Depuis des siecles les rois des differentes puissances européennes ont tenté de controler cet endroit.

Ainsi est né la ville forteresse de Beaumont au sud de la Sambre , là ou se croisent toutes les routes de la région et qui controle les accès d'Erquelinnes a Aulne.
Sa vis a vis au nord de la Sambre c'est Binche ( Battignies) .

Un peu plus a l'ouest il y a la ville de Charleroi , batie sur la riviere et ayant une forteresse haute et une autre basse de part et d'autre de son lit ( amenagées par Vauban).
Depuis des travaux ont détourné la sambre mais a l'epoque elle traversait entre les 2 forteresses ou se situe actuellement le boulevard Tirou....... c'est là que se trouvait le pont le plus important de la région.

En 1794 , Pichegru a ordonné a Charbonnier d'avancer ses troupes stationnées a Maubeuge , Avesnes, Rocroi, Landrecies, Hirson et Charleville Maisiere vers Chimay , Walcourt et Beaumont pour venir menacer la rive sud de la Sambre et venir porter le danger sur le centre du dispositif Autrichien.

En 1815 , Napoléon va regrouper ses differents corps d'armée a Maubeuge, Landrecies, Avesnes, Compiegne , Laon et Rocroi pour tenter de se glisser entre les armées alliées du coté nord de la Sambre.

En 1794 les Autrichiens avaient leurs bases principales a Binche , Charleroi , Fleurus et des avants postes a Merbes le Chateau , la Buissiere, Thuin, Marcinelle , Chatelet sur la Sambre et a Beaumont, Walcourt et Chimay au dela de la rive sud.
En 1815 les Anglo-Hollandais avaient le gros de leur armée a Bruxelles mais avaient des troupes controlant Nivelles , Binche , Mons et Merbes le chateau ,......, tandis que les Prussiens etaient a Fleurus pour 2 corps , a Namur et Liege pour les 2 autres et leurs avants postes controlaient Marchienne , Charleroi, Chatelet et Tamines.

Les axes d'attaques vont etre les memes pour Charbonnier et Napoléon:

En 1794: le flanc gauche français va attaquer de Maubeuge vers Jeumont et Erquelinnes pour controler les passage sur la Sambre et menacer Beaumont par l'ouest.
En 1815 c'est le 1er et le 2eme Corps ( Drouet d'Erlon et Reille) qui vont emprunter les memes chemins et venir controler les passages d'Erquelinnes a Thuin. via Leers et Fosteau

En 1794 le centre Français va attaquer de Silenrieux vers Walcout et venir soutenir l'attaque de la gauche en menaçant Beaumont par le sud tandis que la seconde pointe de la fleche va foncer par Ham sur Heure, Nalinnes et Jamioulx sur Charleroi.
En 1815 le 3 eme, 4eme Corps , la Garde et la reserve de cavalerie vont passer par Walcourt pour venir se regrouper a Beaumont et redescendre via Nalinnes et Jamioulx vers Marchienne et Charleroi

En 1794 le flanc droit Français va lui attaquer de Philippeville vers Somzée et Marcinelle ou il va rejoindre le centre en face de Charleroi , tout en appuyant sur sa droite et venir controler les passages de Chatelet et Chatelineau qui permettent une fois de l'autre coté d'arriver a Fleurus.
En 1815 le 4 eme Corps et quelques escadrons de cuirassiers vont partir de Philippeville pour couvrir la droite et prendre le passage de Chatelet.

Le centre du dispositif c'est Charleroi que ce soit pour Charbonnier ou Napoléon........l'objectif pour les 2 armées c'est de passer la Sambre et ensuite venir couper l'axe : Nivelles- Namur ( qui passe par Fleurus) et menacer directement Bruxelles par les 2 routes qui y menent en sortant de Charleroi:

la premiere ( a gauche): Dampremy , Lodelinsart, Jumet, Gosselies, Mellet , Frasnes lez Gosselies , les 4 bras a Baisy-Thy , Genappe, Plancenoit , Waterloo et ensuite la foret de Soignes.

la seconde ( a droite) : Gilly , Soleimont , Campinaire , Fleurus , Ligny , Sombreffe, Tongrinne, Corroy le Chateau , Grand Manil, Gembloux, Walhain, Mont st Guibert , Wavre, Overijse et l'autre coté de la foret de Soignes.

En 1794 les Autrichiens vont tenter de "prendre " les Français directement apres les passages de la riviere c'est a dire sur un arc de cercle; Erquelinnes-Grand Reng-Merbes le Chateau- Bienne lez Happart- Mont St Genevieve- Anderlues- Roux- Jumet-Viesville-Thiméon- Mellet- Villers Perwin- Heppignies- Fleurus-Wanfercée Baulet- Lambusart- Farciennes- Pont de Loup.

En 1815 le manque de coordination entre les Anglo-Hollandais et les Prussiens vont les obliger a "prendre" Napoléon plus loin de la rivière sur l'axe Nivelles- Namur , de Houtain le Val , en passant par Baisy Thy ( les 4 bras) , Sart Dames Avelinne , Marbais, Brye, Sombreffe, Ligny, Tongrinne, Boignée, Balatre, Velaine sur Sambre, Auvelais.

Là ou les Français vont etre refoulés plusieurs fois de l'autre coté de la Sambre en 1794 par les contres attaques Autrichiennes parce qu'ils n'ont pas la possibilité de renforcer leurs tetes de pont , ni de faire passer assez de troupes et de les déployer , Napoléon va lui pouvoir manoeuvrer en disposant de l'ensemble de son potentiel militaire pour ses actions.
Mais cependant autant en 1794 qu'en 1815 , les problemes de communications vont se reveler un facteur determinant dans les déboires des armées et influer sur les décisions prises par les Etats Majors.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 24 Nov 2014 19:42 
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1794 le 22 avril.

Pichegru qui a le projet d'attaquer au nord de Courtrai le flanc droit des armées autrichiennes ordonne a Charbonnier de mener des opérations d'escarmouches et des attaques de diversions entre Maubeuge et Givet afin de pousser l'ennemi a renforcer son centre et de permettre a l'offensive française du nord d'etre couronnée de succés.
Du 22 au 26 avril , les Français vont occuper tous les petits villages et hameaux entre Givet et Chimay forçant les Autrichiens a se regrouper dans les villages fortifiés de Boussus Walcourt , Silenrieux Barbençon et Beaumont.

Finalement le 26 avril il est convenu qu'une attaque simultanée serait effectuée par les differents corps Français afin de persuader l'ennemi d'un assaut sur son centre et en direction de la Sambre ( mais dans la stratégie générale de Pichegru ce ne doit etre qu'une diversion et il est impérieux que Charbonnier ne "gaspille" pas de troupes a "forçant" les objectifs).

C'est le général Desjardin qui commande la gauche française et a 3 heure du matin il donne l'ordre de faire avancer les troupes en direction de Beaumont en sortant du bois de Foyaut et en se dirigeant vers Cousorle et Leugnies
Les Autrichiens sont surpris par l'attaque française et evacuent les 2 villages pour se regrouper a Leval Chaudeville et y etablir une ligne de defnse le long de la Hante.
Pendant une grosse partie de la journée les Français et Autrichiens vont mener des attaques et des contres autours et dans le villages qui sera entierement brulé par les combats. Desjardin arrivera finalement a faire fuir les Autrichien mais ne continuera pas son attaque vers Beaumont alors que la route lui etait ouverte.
Pourquoi? " parce que le général n'a aucune nouvelle des corps du centre qui doivent deboucher de Walcourt et prendre Beaumont en tenaille , il n'a aucune nouvelle du général en chef ( Charbonnier) et donc se contente apres la prise de Leval Chaudeville de bivouaquer en vue de Beaumont mais assez loin pour ne pas souffrir du feu de ses defenseurs"

Justement au centre , les Français ont attaqué Silenrieux et passé sa gorge avant de continuer sur Walcourt et Boussus
Les Autrichiens vont essayer plusieurs contres mais la furia française emporte les defenses et seme la panique dans leurs rangs.
Début d'apres midi le général Hardy lance plusieurs assauts a la baïonnettes pour enlever Boussus Walcourt tandis que les canons crachent des boulets sur le villages et que la cavalerie française se charge de bloquer les tentatives de contres de la cavalerie ennemie qui arrivera quand meme a charger 3 fois l'infanterie sans culottes mais sera 3 fois repoussée par les carrés français.

Boussus tombe fin d'apres midi et les Français de Jacob poussent jusque Barbençon ou finalement l'armée s'arrete par manque de munitions et de vivres, et parce qu'ils n'ont aucunes nouvelles de leur aile gauche qui devrait tenter d'ouvrir des communications avec eux.

Ainsi Desjardin est a 4 km a l'ouest de Beaumont et Jacob a 3 km au sud mais ils ne peuvent savoir ou sont leurs armées parce que les bois, gorges et plateaux empechent les Français de coordonner leurs mouvements.
Aussi toute la nuit les estafettes françaises vont aller et venir entre les EM de Desjardin, Hardy et Charbonnier afin de convenir finalement au vu des progrès réalisé pendant la journée d'attaquer Beaumont le lendemain matin pour pouvoir controler enfin cette partie de la région et de pouvoir communiquer plus facilement.

Actions inutiles car dans le meme temps, cette nuit là , le Prince de Reuss jugeant hasardeux de laisser des troupes acculées a la Sambre pour tenir Beaumont donne l'ordre d'evacuer la rive sud de la riviére et de renforcer les points de contoles et les ponts directement sur les points de passages.

Dès lors le 27 avril lorsque les Français firent leur jonction dans Beaumont evacuée , cela fut ressentit comme une énorme victoire par rapport aux echecs subis au nord devant Courtrai et au sud près d'Arlon.
Ce fait d'arme fut monté en épingle a la Convention et un décrèt fut adopté pour construire une "colonne a la gloire de l'infanterie qui a resisté a 3 charges de cavalerie ennemie"....colonne qui devait etre érigée a Boussus Walcourt.

Mais au dela de cette "victoire" qui en fait fut plutot une "dérobade" ennemie, la conséquence directe fut qu'au lieu d'amener des renforts vers l'armée du nord ( Pichegru) ou celle de Lorraine, c'est maintenant l'armée du centre ( appelée Armée des Ardennes) qui allait etre le fer de lance des attaques françaises.

D'une simple action de diversion, l'avance française va se transformer en offensive décisive sur la sambre.
Du coté Autrichien, le Prince de Cobourg se borna a ordonner que les troupes montent des defenses solides le long de la riviére, parce que l'evacuation de Beaumont n'etait rien d'autre qu'une péripétie dans sa stratégie générale et ne representait rien en gain significatif pour la suite des opérations.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 24 Nov 2014 21:14 
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14 juin 1815.

Au soir , Napoléon,..... de Beaumont a distribué ses ordres de marches, la campagne de Belgique demarrera pendant la nuit.
Malgré les pertes de la campagne de Russie ( 1812) d'Allemagne (1813) et de France (1814) , l'armée qu'il commande au nord pour cette campagne a encore fiere allure.
Il dispose de 128.000 soldats et 344 bouches a feu.

Cependant il a des problemes au niveau de la cavalerie, il a 22.300 cavaliers parce que les chevaux manquaient.
Du coup les caissons ( ravitaillement et munitions) etaient reduit au minimum vital, un approvisionnement simple pour la campagne.
Les bataillons etaient plus ou moins complets ( 500 hommes) tandis que les escadrons de cavalerie comportaient 125 hommes .
Au niveau officiers , l'Armée disposait d'éléments expérimentés , les sous officiers etaient assez nombreux et le 3/4 des soldats avaient au moins 3 a 8 ans de campagne derriere eux , tandis que les reserves etaient des classes 1814 et 1815 .

Le gros probleme venait du manque de "cohésion" des troupes , la plupart des corps d'armée, brigades, divisions et bataillons avaient été réorganisé 2 mois auparavant et les officiers nommés parfois 1 ou 2 semaines avant le depart de la campagne.
Le cas le plus criant restant Ney qui fut averti le 12 juin de son commandement.

Il est a noter que les Belges "francophones" vont pour la plupart se rallier a l'Empereur , tandis que les Belges "flamands" vont suivre le Prince d'Orange , lui meme sous les ordres de Wellington.


L'armée de Wellington d'ailleurs etait forte de près de 95.000 hommes , dont 16.000 cavaliers , 186 canons et une batterie de fusées...... Mais son général en chef restait dubitatif sur les intentions de Napoléon.
En effet Wellington ne semblait pas avoir de ligne directrice quand aux idées de l'Empereur.

D'après sa correspondance et ses ordres on peut déduire qu'il attendait une attaque possible entre la mer ( Calais) et l'Escaut ( Ypres)....... attaque qui aurait pour but de couper ses lignes avec les ports d'Ostende et d'Anvers.
Ou entre l'Escaut ( Ypres) et la Sambre ( Mons) pour viser Bruxelles par un assaut frontal.

Donc Wellington a eparpillé ( le mot n'est pas trop fort) son armée sur plus de 100 km de front ( entre la mer et Mons) et sur 50 km de profondeur entre Tournai et Bruxelles;
Le long de la Sambre il a quand meme des troupes mais ce n'est pas ce qui a de plus rigoureux:
de la cavalerie a Mons , de l'infanterie entre La Louviere et Binche , ainsi qu'entre Nivelles et Genappe.....;sa reserve a Bruxelles avec son EM....... le reste est disséminé plus au nord et donc tres difficilement regroupable en cas d'attaque surprise par le sud ( la sambre).

Blucher a lui 125.000 hommes, dont 12.000 cavaliers et 312 canons....... Il avait scindé son armée en 4 grands corps indépendants sous les ordres de Zietnen , Bulöw, Pirch et Thielmann.

Zietnen etait l'homme le plus avancé , son QG etait a Charleroi ( le centre de l'attaque française) et ses avants postes couvraient les ponts sur la Sambre de Sorles sur sambre a Moustier en passant par Thuin, Aulne, Marchienne , Charleroi et Chatelet. ( exactement comme l'avait fait le Prince de Cobourg en 1794).

Pirch avait son QG a Namur et ses troupes etaient cantonnées entre Namur, Huy et Perwez c'est a dire au contact de Zietnen et pour couvrir la Sambre jusqu'a sa jonctiuon avec la Meuse.

Thielmann lui avait son QG a Ciney et ses troupes couvraient la Meuse de Namur ( au contact avec Pirch) a Rochefort pour eviter une attaque venant de Metz ou de Givet

Bulöw lui etait en reserve a Liege .

Comme Wellington, Blucher a" éparpillé"ses troupes sur un vaste espace en voulant tenir la Sambre de la frontiere française a Namur et la Meuse de Namur a la frontiere française.
En fait ils attendent l'arrivée de troupes Russes et Autrichiennes et se contentent de "surveiller" la frontière , meme si Wellington plus que Blucher craint une attaque surprise française ( mais plus au nord entre Courtrai et Mons).

Les 2 commandants ont tout de meme pris des dispositions pour etablir une ligne d'operation commune et de regroupement en cas d'attaque française........ils ont choisi : Fleurus ( Sombreffe) pour les Prussiens et Baisy Thy ( 4 bras) pour les Anglo-Hollandais.

Néamoins Wellington est conscient qu'il ne pourra regrouper qu'a peine la moitié de ses troupe en 1 ou 2 jours aux 4 bras , tandis que Blucher sait tres bien qu'il ne pourra disposer au maximum que de 3 corps dans le meme espace de temps a Fleurus.
Cependant les 2 positions sont assez proches ( 15km) pour se preter assistance mutuelle et permettent le long de l'axe Nivelles-Namur des communications solides.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 24 Nov 2014 22:08 
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1794 30 avril .

Apres la prise de Beaulont, Desjardin pousse ses troupes jusqu'a Hantes-Wihéries ou elles arrivent devant la Sambre.
Hardy lui s'est avancé sur Strée afin de s'ouvrir les routes vers Thuin , Aulne et Charleroi.

Mais voila , le beau succès initial va etre terni le 30 par une nouvelle gravissime........ les Français viennent de capituler a Landrecies permettant aux Autrichiens de pouvoir disposer d'une place forte pour menacer les communications entre l'armée du nord et celle des ardennes et lui permettant d'attaquer directement St Quentin et menacer Paris.

Du coup chez les Français ça discute ferme, Charbonnier veut rester sur la défensive et "couvrir" Maubeuge pour garder ses lignes d'opérations et de communications.
Jourdan veut attaquer entre la Meuse et Marche en Famenne pour menacer les lignes de retraites Autrichiennes ( utopique)
Pichegru veut des renforts pour augmenter la pression de ses troupes entre Tournai et Mouscron.
Quand a Carnot il preconise de menacer la Sambre là ou se trouve Charbonnier afin d'obliger les Autrichiens a se regrouper et a rappeler des troupes de Landrecies.

La situation est tout de meme assez grave pour que le comité de salut public envoit St Just et Le Bas se rendre comptent sur le terrain des conditions de combats et d'agir avec les généraux pour trouver des solutions afin d'obliger les Autrichien a retrograder et d'arriver a trouver un affrontement décisif.

Finalement c'est les décisions de Cobourg qui vont "obliger" les français a subir la stratégie qu'ils vont adopter,......., en effet suite a la pression de plus en plus forte sur Mouscron , le Prince de Cobourg va decider soudainement de retirer le corp d'armée de York de sa force principale pour renforcer son flanc droit ( face a Pichegru) , du coup les Autichiens arretent leur effort sur Landrecies et ratent l'occasion de percer définitivement les lignes françaises.
Le comité de salut public sur les renseignements que lui a fournit St Just décide d'allouer les renforts disponibles a Charbonnier afin de porter une attaque appuyée sur la sambre pour forcer les autrichiens a se regrouper au centre.

Le seul général qui semble comprendre la position difficile des Français c'est Kaunitz qui commande les troupes autrichiennes sur la Sambre et qui se rend compte que Charbonnier n'est pas sur de lui et qu'un effort sur Beaumont ferait plier les Français et permettrait de peut etre de prendre Maubeuge dans la foulée.

Finalement les 2 armées vont rester inactives du 2 au 6 mai le temps de se réorganiser valablement et de remettre de l'ordre dans la chaine de commandement.
Les Français ont décidé que le 7 mai une attaque combinée sur les memes bases que celle du 26 avril devait reprendre entre Maubeuge et Charleroi pour prendre pied sur la rive nord de la sambre........ une réunion a lieu a Silenrieux entre Desjardin, Charbonnier et d'autres généraux.....mais rien ne sort de concret , Charbonnier n'est pas "chaud" pour attaquer , il estime n'avoir pas assez de troupes...quand a Desjardin il est pret a sonner la charge mais n'a pas le commandement principal..... de plus certains généraux sulbaternes ecoutent le comité , d'autres Pichegru , d'autres Jourdan et ce n'est que le 10 mai qu'ils arrivent a etre plus ou moins d'accord sur les operations futures.

Les discussions entre generaux français a tous niveaux montrent a quel point cette armée de sans culottes est tres mal commandée et tres mal encadrée.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 8:42 
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14 juin 1815.

Minuit.

Toute l'armée française est au bivouac.

Reille( 2 eme Corps) est a Leers et Fosteau ( entre Fontaine Valmont et Biercée) a 4-5 km des ponts de Lobbes et Thuin.
Il doit demarrer vers 3 heures du matin, foncer vers ces ponts , les prendre intacts ( si possible celui d'Aulne egalement ) ....... faire passer ses troupes sur la rive nord de la Sambre pour aller chercher la route de Charleroi a Mons ( actuelle RN 90) et descendre vers Marchienne au Pont pour y surprendre les Prussiens et degager le gué ( au lieu dit "jambe de bois") et le pont .
Reille a de Leers a Marchienne pres de 20 km a parcourir , en 6 heures ( Il lui est demandé d'atteindre ses objectifs ( a Marchienne) pour 9 heure le matin....... il n'existe qu'un seul chemin digne de ce nom , l'ancienne chaussée romaine ( RN 90) qu'il faut aller chercher a Anderlues.....les autres voies sont des chemins de terre sinueux , encaissés qui vont de fermes en fermes.

Drouet d'Erlon ( 1 er Corps) se trouve a Sorles sur Sambre , ..., soit 7 a 8 km derriere Reille , sa mission est de "serrer" au plus pres les troupes de Reille afin de suivre le meme mouvement, de consolider les points de passage et d'arriver a Marchienne en meme temps que le second corps.
Napoléon exige que "toutes" les troupes soient sur l'autre rive de la Sambre pour midi.

Au centre derriere le "Bois Jacques" c'est a dire de Cours sur heure a Thy le Chateau , les troupes de Pajol ( 1 er Corps de cavalerie) Van Damme ( 3 eme Corps) Lobeau ( 6 eme Corps) la jeune et vieille Garde ainsi que les Chasseurs devaient demarrer leurs mouvements a 2h1/2 du matin pour investir Ham sur heure et ensuite via Jamioulx et Marcinelles descendrent sur Charleroi et prendre la ville et le pont.

Grouchy et la cavalerie devait marcher parallelement a droite de ces troupes en passant par Nalinnes pour arriver au meme endroit ( Marcinelles et Charleroi).
La marche a effectuer etait de 25 a 35 km pour les troupes les plus eloignées dans une region assez "sauvage" et accidentée , sans chemins dignes de ce nom , avec le meme objectif que la colonne de gauche ( Reille et Erlon) c'est a dire passer le plus gros des troupes sur l'autre rive de la sambre avant midi.

Enfin a droite du dispositif français , Gérard et le 4eme Corps devait se porter de Phillipeville a Charleroi-Chatelet pour securiser le flanc de l'armée...... soit 35 km a effectuer le long de l'actuelle N5 ( Charleroi- Couvin)

Connaissant parfaitement la région, ce n'est pas une sinécure de faire le parcours dans les temps impartis de jour....... alors de nuit , sans connaitre le terrain , c'est demander l'impossible.

Pourtant les ordres sont ce qu'ils sont et a l'heure dite Reille se met en marche sur l'aile gauche.
Il demarra a 3 heure du mat , et en 1 heure il etait déja sur son objectif de Thuin , ...., les canons tonnent , l'avant garde attaque vigoureusement et en 1/2 heure le pont est pris et sécurisé, les Prussiens se replient en desordre vers Marchienne avec la cavalerie legere aux trousses.
Reille continue son mouvement pour penetrer dans Marchienne mal defendu par un seul bataillon ennemi, il les chasse du village et securise les passages sur la sambre.........il a remplis ses objectif, il est 10 heure le matin du 15 juin.

Immédiatement il entreprend de faire passer ses troupes sur la rive nord de la riviere et de les faire occuper une tete de pont d'environs 5 km de profondeur , c'est a dire d'etaler ses avants gardes le long de la chaussée de Bruxelles a Dampremy , jusque Jumet afin d'y occuper les hauteurs.
En faisant cela il laisse par la meme occasion les Prussiens se replier sans inquietudes sur Gilly .
Par contre derriere le 2 eme Corps ( Reille) c'est l'embouteillage , Erlon ne peut suivre le mouvement bloqué par les caissons et les retardataires de Reille et deja il est certain qu'a midi il ne sera pas de l'autre coté de la sambre.( Il passera en fait vers 14-15 heure)

Au centre , Pajol et la cavalerie demarra a l'heure , attaqua le village de Ham sur heure pour y deloger une petite garnison prussienne et ensuite se dirigea rapidement vers Marcinelles qu'il atteignit vers 8 heure le matin.
Entre ses troupes et le pont , les Prussiens s'etaient retranchés derriere une barricade et des haies.........l'attaque de Pajol fut repoussée assez facilement par les tirailleurs ennemis.

Il fallait de l'infanterie pour appuyer l'action de la cavalerie française, mais hélas.....le corps de Van Damme ne suivait pas ( en fait il venait a peine de quitter le bivouac , n'ayant sembe t il pas réçu leurs ordres de marche). C'est donc la Jeune Garde qui arrivée en premier dut aider Pajol a déloger les Prussiens et a atteindre le pont........ils y arriverent aux environs de midi.
Une fois passé du coté nord de la Sambre, Pajol envoya les hussards de Clary vers Marchienne afin de lier communication avec les avants gardes de Reille , et ses propres avants gardes suivaient les prussiens en retraite en direction de Gilly ( 4 Km de Charleroi).

Or les troupes prussiennes de Marchienne retraitaient dans la meme direction , ainsi que la garnison de Charleroi........ce qui permit au Prussiens d'avoir soudain assez de troupes pour etablir une ligne defensive digne de ce nom a la sortie de Gilly......ce fut suffisant pour arreter Pajol.
De nouveau il manquait d'infanterie pour organiser une attaque coordonnée et les Prussiens en profiterent pour etablir une defense en profondeur autours de l'Abbaye de Soleimont et du ruisseau de Gilly, a mi pente sur la route de Fleurus..... il etait 15h.

A droite les nouvelles n'etaient pas bonnes pour Gérard qui etait loin d'etre arrivé a son objectif,....., Napoléon lui envoya des estafettes pour le faire avancer directement sur Chatelet et ainsi sécuriser la droite de l'armée et trouver un autre pont pour faire avancer son Corps d'armée.
Gérard y arriva enfin vers 17 heure , bien loin de l'horaire initialement prévu.

Donc la situation Française est la suivante a 15 h ce 15 juin:

Reille est avancé jusque Jumet et tient la chaussée de Bruxelles a Dampremy ..... il a lié communication avec Pajol.

Erlon est toujours en train de passer les ponts de Marchienne et d'Aulne en retrait de Reille

Pajol est bloqué a la sortie de Gilly par une defense Prussienne articulée autours de l'Abbaye de Soleimont ( sur l'actuelle RN29) au lieu dit "Taille pré".

Grouchy y etait arrivé également et les avants gardes du corps de Van Damme commencent a se deployer pour monter une attaque sur Soleimont.

A droite Gérard entrait dans Bouffioulx , il avait encore 4 -5 km de marche a effectuer avant d'arriver au pont de Chatelet.

Napoléon est toujours a Charleroi et donne ses instructions a Ney a qui il confie le flanc gauche de l'armée.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 13:56 
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8 au 10 mai 1794

Depuis la prise de Beaumont il s'est écoulé 1 semaine 1/2 pendant lesquels de discussions en discussions les Français sont parvenus tant bien que mal a un accord

55.000 hommes rassemblés entre Maubeuge et Philippeville vont etre poussé en avant sans veritable plan de bataille, l'objectif, faire tomber le camp de "la tombe" a Marcinelles ( camp qui protege la ville basse de Charleroi) et s'ouvrir des voies de passage sur la sambre.

En réalité les ordres sont modifiés toutes les heures parce que personne n'est a meme de commander l'armée, les generaux doivent obéïr aux politiques ( Comité de salut public) qui eux meme demandent conseil a d'autres généraux ( parfois sulbaterne du commandant principal);

Finalement dans la nuit du 9 au 10 mai les troupes reçoivent l'ordre de faire mouvement sous une pluie battante pour occuper les positions déterminées avant l'attaque proprement dite.

La division Fromentin vient se placer entre Beaumont et Thirimont.

La division Muller se regroupe a droite de Thirimont

La division Despeaux le long du chemin vers Mons a Montignies St Christophe

Duehesme avec l'avant garde se positionne a Strée

Les divisions Jacob et Marceau se place a Houssogne

La dividion Hardy avance jusque Thuillies

La division Vezu prend poste a Prit.


Le 10 mai a 3heure du mat les differentes unités se mettent en marche , l'objectif etant les ponts de Lobbes , Thuin et Aulne.......;soit un front de 20 Km parcouru par 7 divisions en ordre de bataille.........mais sans reserves pour exploiter une eventuelle tete de pont.

Et contre toute attente l'attaque reussi , apres de rudes combats , la division Fromentin force le passage a Lobbes et rejete les Autrichiens de l'autre coté de la sambre, pendant que la division Marceau investit Thuin sur sa droite.

Par contre vers Merbes le Chateau les Français ne parviennent pas a franchir la riviére et idem du coté de Aulne;

Pendant la nuit du 10 au 11 mai, les généraux discutent des possibilités qui s'offrent a eux pour exploiter les 2 passages sur la sambre....... et il est convenu que le gros des troupes ( Desjardin, Jacob, Fromentin , Muller et Despeaux ) investiront les 2 tetes de ponts pour pousser vers Mont St Genevieve et Anderlues afin de pousser en direction de Mons et de prendre les Autrichien a revers.

La division Marceau devra passer la sambre a l'Abbaye d'Aulne et la division Vézu etablir des lignes de defense sur les hauteurs de Montigny le tilleur pour empecher les Autrichiens du camp de "la tombe" de venir prendre tout le monde de flanc.

Ainsi le 11 mai au matin les Français reprennent l'offensive et malgrès des contres attaques puissantes arrivent a agrandir la tete de pont en s'emparant du bois de Mont St Genevievre ainsi qu'une partie du village, de Bienne lez Happart , de l'entrée d'Anderlues et des hauteurs face a Fontaine l'Eveque et Leernes , pres de 40.000 hommes etaient passé sur la rive nord de la sambre , sous une pluie battante et sans ravitaillement depuis le 9 au soir.

Le 12 au matin Desjardin s'occupa de faire passer les caissons sur la rive nord afin de nourrir les soldats et de reconstituer les reserves de poudres et de balles, avant que d'assigner les nouveaux objectifs aux troupes ravitaillées.

La division Marceau devra prendre Fontaine l'Eveque

La division Jacob Mont st Genevievre

Duhesme devra securiser Bienne lez Happart et pousser sur Merbes st Marie afin de pieger le camp Autrichien de Merbes le Chateau

La division Fromentin devra attaquer directement Merbes le Chateau en passant par Sart la Buissiere, appuyée par la division Muller

La division Despeaux devra elargir la poche en nettoyant Hantes et en securisant le pont de bateaux qui doit etre monté par les sapeurs.

Et de nouveau malgrès quelques contres attaques mais de moindre mesures, tous les objectifs sont atteints , a part la prise du camp de Merbes qui se trouve neamoins encerclé.

Ces succès donnent le tournis aux généraux français qui prevoient de prendre Charleroi ( pourtant fortement retranché) en moins de 24 heures et de repousser les Autrichiens au dela de Grand Reng vers Mons. ( lettre de Charbonnier du 12 au soir)

Les ordres pour le lendemain ( 13 mai) sont simples: pousser toujours droit devant vous et rejeter les Autichiens de plus en plus loin.

Tout ça c'est bien beau , mais derriere les divisions qui marchent droit devant et agrandissent de fait la tete de pont,....., ou sont les reserves?

Chaque division s'eloigne de la suivante et personne ne vient combler les espaces qui se creent entre elles.

Le général Autrichien Kaunitz qui a la moitié des unités Françaises ( 22.000 Autrichiens contre 45.000 sans culottes) a laissé volontairement avancer presque sans combats les forces revolutionnaires afin qu'elles perdent leurs cohesions et leurs appuis mutuels.......;ce 13 mai il a arreté l'intention de contre attaquer en profitant des espaces entre les divisions françaises pour enfoncer sa cavalerie et prendre les unités d'infanterie de flanc.

Mais le matin c'est Duhesme qui a 5h prend l'offensive sur Peissant , tandis que les autres divisions françaises foncent droit devant en direction d'Erquelinnes , Grand Reng et Haulchin.........un capitaine appelé Ney ( future Maréchal d'Empire) de la division Fromentin parvient avec un escadron de hussards a faire 300 prisonniers .


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 16:55 
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15 juin 1815 Zieten.

Durant la journée du 13 et du 14 juin, les avants postes Prussiens sur la sambre ( Merbes le Chateau , Lobbes, Thuin, Aulne, Marchienne , Charleroi et Chatelet) rapportent des "mouvements de toupes" de l'autre coté de la frontiere française ainsi que "des feux de camps nombreux" aux environs de Sorles sur sambre ( Drouet d'Erlon) et en arriere de Beaumont ( Reille)
Zieten dans son QG de Charleroi reçoit les rapports et les transmets a Blucher ( Namur), il ordonne que ses bagages soient transportés a Gembloux et donne des ordres pour que les garnisons en poste sur les "points chauds" ne resistent pas inutilement mais décrochent ( en cas d'attaques massives) vers Charleroi et Gilly.

Le 14 apres midi une dépèche de Blucher arriva a Charleroi stipulant a Zienen de ne pas résister a un eventuel assaut Français mais de reculer sur la ligne d'opération convenue avec les Anglais ( Fleurus), cependant il avait la liberté de manoeuvrer afin de gagner du temps pour permettre aux autres corps Prussiens de se concentrer sur la ligne d'opération.
Ainsi lorsque le 15 juin a 4 heure du matin les avants gardes de Reille attaquerent le pont de Thuin, la petite garnison locale fit feu le temps de rassembler leurs bagages et retraiterent vers Marchienne.
A Marchienne le pont ne fut pas miné , Zienen n'en avait pas donné l'ordre car le gué quelques centaines de metres avant etait suffisant pour laisser passer une armée, la destruction du pont n'y aurait rien changé.
Lorsque Pajol arriva a Marcinelles , Zienen demanda aux troupes de "retenir" la cavalerie française jusqu'a ce que l'infanterie ennemie n'impose leur retraite........ d'ailleurs il fit lever le camp a la garnison locale vers Gilly.

Le rappel des troupes prussiennes le 15 dans la matinée avait amené Steinmetz et ses 10.000 hommes au nord de Gosselies , ils retraitaient directement en direction de Ransart pour se rallier a la position de Fleurus.
Steinmetz fut un moment menacé par les avants gardes de Reille qui occupaient la chaussée de Bruxelles un peu devant Jumet.
Vers 15 heures voyant que seul Pajol suivait ses troupes, Zienen ordonna de defendre la route ( N29) qui menait a Fleurus en investissant l'Abbaye de Soleimont et en se retranchant derriere le ruissau de Gilly...... pour ce faire il laissa pres 5.000 fantassins et de la cavalerie appuyés par 8 canons.
Les Français ne pouvaient pas attaquer, ils attendirent que l'infanterie de Van Damme commence a se deployer avec la cavalerie de Grouchy.
Soudain vers 17 heures "il" apparu, Napoléon en personne allait mener l'assaut contre les lignes de defenses improvisées par les Prussiens.

La bataille fut breve , dès que l'infanterie Française appuyée par l'artillerie commença son mouvement d'attaque , les Prussiens decrocherent en direction de Fleurus......alors des cavaliers Français chargerent les fuyards et au cours des engagements un général ( Letort) de la garde de Napoleon fut severement blessé ( Il mourrut sur place).
Finalement la troupe prussienne parvint a rejoindre le reste du corp d'armée a Fleurus ou elle fut a l'abri , les Français s'arretant apres "le Campinaire" c'est a dire 2 ou 3 km avant le village......il etait 19h30.

Zienen occupait solidement Fleurus , tandis que Pirch s'approchait de Mazy ( 7 km en retrait de Fleurus sur la route de Namur) et que Thielemann depassait Namur avec le gros de ses forces.
Bulow lui avait regroupé ses forces pour venir preter main forte a son général en chef, mais il avait 120km a faire, ....., bien que Blucher ne lui demande de venir que jusqu'a Hannut , soit a une 40 de km de Ligny.

Au cours de la matinée , Zienen avait envoyé des messagers a Wellington pour le prevenir de l'attaque Française , mais bizarrement ce n'est que vers 15h que le Duc fut informé de la nouvelle.
Sans plus de details sur l'importance de l'assaut, ni la direction et les moyens deployés , Wellington decida de ne rien decider....il laissa le Prince d'Orange dicter les ordres afin de ramener quelques bataillons de plus a Nivelles par précaution.

C'est le Prince Bernard qui decida personnellement de quitter son poste avec sa brigade et d'aller se poster aux 4 bras de Baisy Thy.
Meme lors du fameux bal plus tard dans la soirée , Wellington n'ordonna aucun mouvement de troupes vers les 4 bras , juste il consentit a renforcer Nivelles et Genappe.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 17:52 
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13 mai 1794.

Dès 5 heures du matin les divisions françaises se sont lancées a l'assaut de Grand Reng , Erquelinnes et Haulchin.
Duhesme prend Peissant et se dirige droit vers Croix lez Rouveroy tandis que les autres divisions continuent leurs efforts jusque passé midi.

Kaunitz observe l'avance des troupes ennemies , il voit le "trou" entre la division Muller et celle de Despeaux aux abords de Grand Reng........ le général Autrichien a "planqué" pres d'Haulchin plus de 1.000 cavaliers prets a foncer sur les Français.

Devant Grand Reng , les 2 divisions ( Muller et Despeaux) se ruent a l'attaque frontale , le général en chef ( Desjardin) n'etant pas present personnellement pour mener l'assaut.
Les Français parviennent a prendre plusieurs redoutes mais leur attaque s'essouffle d'autant que l'artillerie ne suit pas et que les canons ennemis font des ravages dans les rangs des sans culottes.

Soudain les Autrichiens sortent de leurs retranchements et attaquent les Français, 3 charges repoussées avec l'aide de la cavalerie de Soland et l'énergie du général Poncet
Duhesme remarque les difficultés des 2 divisions et tente de "serrer" ses propres troupes pour venir appuyer leurs actions....mais c'est trop tard, une nouvelle charge autrichienne parvient a repousser la tete de la division Muller.........les soldats français a court de poudre et de munitions ne peuvent plus soutenir l'effort et commencent a reculer.......

Le mouvement est aussitot suivit par la division Despeaux qui retrograde a son tout laissant sur sa droite la division Fromentin sans protection de flanc......... moment choisi par Kaunitz pour "lacher" la cavalerie au milieu des soldats Français en pleine débandade.
Duhesme et ses hommes tentent de garder pieds et de retrograder en faisant feu , mais autours d'eux c'est le sauve qui peut général, les 3 divisions ( Muller, Despeaux, Fromentin) sont maintenant en train de courir pour sauver leurs peaux.
Il est 17 heures , la ligne française est brisée et la cavalerie autrichienne sabre les fuyards .
L'obscurité arretera la déroute en laissant les Autrichiens retourner vers leurs camps........ chez les français l'heure des comptes a sonné:

la division Despeaux severement etrillée a repassé la sambre par le pont de Sorles.
la division Muller a elle aussi repassé la riviere par les ponts de La Buissiere et Fontaine Valmont.
Une grosse partie de la division Fromentin a repassé la sambre a Lobbes tandis que quelques bataillons tiennent encore du coté de la "portelette" avec les rescapés du groupe de Duhesme , lui meme blessé;
Les divisions Jacob ( retour a Thuin) et Marceau ( retour a Landelies et Aulne) evacuent egalement leurs positions si bien que le 14 au matin les Français etaient de retour a la meme situation que le 10 au soir , c'est a dire 4 jours auparavant.

Finalement dans l'apres midi du 14 , St Just ordonna que les Abbayes de Lobbes et d' Aulne soient incendiées malgrés les récriminations de Duhesmes qualifiant ces actes de "barbarie".
Le soir du 14 toutes les troupes françaises etaient repassées du coté sud de la sambre et avaient evacué tous les points de passages....;sans que les Autrichiens ne fassent quoi que ce soit pour les poursuivre.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 19:13 
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15 juin 1815 20h.

Voici l'etat des troupes Française le 15 juin a 20 heures.

Napoleon est rentré a Charleroi, il s'est installé dans l'ancien QG de Zienen et compte y passer la nuit.

A gauche , Ney est arrivé a Frasnes lez Gosselies a 3 ou 4 km des 4 bras avec les avants garde de Reille ( Division Lefebvre et Desnoëttes) et quelques escadrons de cavalerie.

Le reste des troupes est a Gosselies ( Reille) ou sur la chaussée de Bruxelles ( Erlon) .....quand a Girard et sa division, Ney l'avait envoyé vers Fleurus comme Napoleon lui avait ordonné de faire.

Au centre Van Damme , Grouchy et Pajol bivouaquaient au "campinaire" un peu avant Fleurus , Lobeau etait a Charleroi.

A droite Gerard qui avait dépassé Chatelet attendait les ordres.

C'est ici que les rècits divergent entre ce qui a été demandé a Ney lors de sa prise de commandement et ce qu'il a réellement effectué.
D'abord de quels faits sommes nous certain:

1) a 17 heures , Napoleon est apparu avec Grouchy sur la route de Fleurus pour commander l'attaque sur les defenseurs Prussiens a Soleimont. ( temoignage de Grouchy , Van Damme, Pajol et Zienen)

2) entre 15h30 et 16h Grouchy est parti au galop de cette meme position pour rejoindre Napoleon a Charleroi "ou il etait en conversation avec Ney au sujet de son commandement"

On peut determiner que Ney a reçu ses ordres entre 16h15 et 16h30.

Ensuite il ( Ney) est parti vers Gosselies ( 6-7 km) pour rejoindre les avants gardes de Reille ( disons 15 a 20 minutes de cheval).

Ensuite le temps de discuter avec ses subordonnés, de prendre les nouvelles des troupes, leurs positions et les ordres en cours..... donner ses propres directives......... bref, Ney a commencé son mouvement vers les 4 bras aux environs de 17h30-18h avec les avants gardes.
En sachant qu'il avait une 20 de km a faire jusqu'a la route de Nivelles a Namur ( les 4 bras) et que des 20h30 il faisait noir......... aurait il eu le temps d'arriver la bas, de deployer des troupes et de chasser la brigade hollandaise pour prendre position , tout ça en 2 heures?

Alors ordre impossible a réaliser? ou ordre a faire dans les limite des possibilites? ou simplement ordre pas assez précis;
Ce qui est bizarre c'est que Ney a reçu un ordre "durant la nuit" lui intimant de prendre position aux 4 bras des le point du jour ..... sans qu'un quelconque reproche sur un "retard" dans l'excecution ne soit reproché au Maréchal.

Soit de toute façon une autre chose est certaine:
Napoleon lui n'a pas intimé a Van Damme ou Grouchy ou Pajol d'aller prendre position au dela de Fleurus .... a Sombreffe pour occuper egalement l'axe Nivelles-Namur.
Alors que penser de cette premiere journée de campagne?

Il faut regarder les objectifs visés , les objectifs atteints et ceux atteints partiellement ou pas du tout , pour ensuite evaluer les pertes et profits.

Napoleon voulait que l'armée soit de l'autre coté de la sambre avant midi pour pouvoir se glisser entre les armées alliées et empecher leurs communications et leur soutient mutuel.
Pour ce faire il aurait fallut occuper les 4 bras et Sombreffe afin d'etre au centre du dispositif et obliger les Prussiens a se deployer sur la ligne d'operation qui couvre leur retraite , tandis que les Anglais auraient su etre obligé de se rapprocher de Bruxelles pour se regrouper et donc d'etre d'aucune utilité sur le champs de abatille dans un premier temps.

Napoleon lui meme a reconnu que la journée n'etait pas aussi bonne qu'esperée.

L'objectif de la route Nivelles - Namur n'etait pas atteint et ça c'etait le plus embetant.

Cependant l'entiereté des troupes avaient passé la sambre et pouvaient etre employées , c'etait pas mal
De plus le positionnement de Ney etait quand meme assez interessant puisqu'il pouvait agir directement sur les 4 bras ou Brye et de la empecher les Anglais d'intervenir sur le combat promis contre les Prussiens......... de plus sa position pouvait l'amener a envoyer des forces "tourner" le flanc de l'armée prussienne a tout moment.

D'un autre coté les manoeuvres de Zienen pour ralentir l'armée française a permit aux 3 corps prussiens de se regrouper autours de Ligny , c'est a dire plus de soldats que Napoleon esperait rencontrer.

Bref c'est pas mauvais , mais c'est pas super bon non plus......... néamoins rien n'est encore définitivement compromis et les décisions prises le 16 pouvaient encore modifier le cours des evenements.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 20:20 
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15 mai 1794

Après la catastrophe , c'est le moment des reglements de comptes.

Le premier incriminé est le général Charbonnier , ..., alors que les ordres de Pichegru demandaient une attaque vers Mons ( exécutée par Desjardin) , le général en chef lui visait la prise de Charleroi et a volontairement laissé plus de 25.000 hommes a l'arret de Fontaine l'Eveque a l'Abbaye d'Aulne pendant que son subordonné attaquait vers Grand Reng avec seulement 35.000 hommes face au gros des forces autrichiennes ( 21 a 23.000 soldats de metier).

Ensuite Desjardin......le général a "laissé" ses divisions sans ordres clairs, sans directions précises , sans ravitaillement correct ....il a envoyé ses troupes attaquer le camp principal autrichien avec un dispositif "trop ouvert" , sur un terrain a decouvert sans soutien d'artillerie lourde devant des redoutes et autres fortifications.
Il lui est egalement reproché de n'avoir rien fait pour "rallier" ses troupes lorsque celles ci ont commencé a vaciller et a retrograder.

Seul Duhesmes echappe aux critiques.

Enfin il est décidé de retenter une nouvelle attaque sur la sambre pour le 20 mai , il est demandé a Charbonnier et Desjardin de mieux collaborer et enfin l'armée est réorganisée:

L'avant garde de Duhesmes est dissoute pour réorganiser et renflouer les bataillons severement etrillés.

Une nouvelle avant garde de cavalerie legere est donc créée sous le commandement de Hautpoul ( futur général impérial qui sera mortellement blessé a Eylau).

Une reserve de cavalerie lourde est confiée a Soland.

Le général Mayer prend la place du général Jacob a la tete de sa division

les autres divisions existantes sont renforcées par des bataillons frais venus de la reserve.

L'objectif de l'operation est de reprendre les positions tenues avant les evenements funestes du 13 , mais avec cette fois une reserve de cavalerie pour soutenir les actions des divisions d'infanterie et une avant garde plus mobile pour intervenir en appuyant les attaques des tetes de colonnes.

Hélas des soldats pris comme prisonniers la veille de l'attaque donnent ( sous la torture?) des informations confidentielles aux prussiens qui savent exactement comment va se derouler le plan français qui doit etre mis en route le lendemain.
Dès lors Kaunitz donne l'ordre a toutes ses troupes de se rallier a l'armée ( retrograder vers les places fortes) et de laisser les Français occuper le terrain...;afin de profiter plus tard de leurs manquements pour de nouveau les tailler en piece.

Ainsi le 20 mai , l'armée des sans culottes repasse la sambre et s'etablit comme suit:

La brigade Lorge tient les hauteurs de Jamioulx pour parer a toute sortie autrichienne du camp de " la tombe" ( Marcinelles)

La division Vezu ( qui a englobé les restes de la division Marceau) tient les hauteurs de Leernes et s'etend jusqu'a Goutroux , en face de Marchienne au Pont.

la division Mayer s'est avancée a la limite d'Anderlues et de Mont st Genevievre face a Binche......ses avants postes sont a Epinois;

La division Fromentin est deployée pres de l'Abbaye de Bonne Esperance ( Vellereille ) soutenue par la cavalerie d'Hautpoul ( Buvrinnes)

La division Muller est intercalée entre Merbes le Chateau et Merbes St Marie.

La division Despeaux soutenue par la reserve de cavalerie de Soland se trouve entre Erquelinnes et Sorles face a Grand Reng.

Pour coordonner les manoeuvres le général Kleber est envoyé aupres de Desjardin et Duhesmes.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 25 Nov 2014 21:42 
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16 juin 1815 5h du matin

Les avants postes de Grouchy alertent le Maréchal que des colonnes prussiennes importantes semblent se diriger vers Brye et St Amand ( soit a l'ouest de Fleurus vers les 4 bras sur la gauche de l'armée française)........ Grouchy fait prevenir le QG Imperial et envoit des eclaireurs.

6h

Les eclaireurs annoncent a Grouchy que des colonnes prussiennes qui viennent de Namur , prennent position dans les villages autours de Ligny;...............Grouchy en informe aussitot le QG Impérial.


Napoléon reflechit , laissant l'armée a l'arret jusqu'a 8h.
Enfin , il appele La Bédoyère et Flahaut pour dicter ses ordres et sa résolution:

1) Je porte le Maréchal Grouchy avec les 3eme et 4 eme corps d'infanterie sur Sombreffe.
2) Je porte ma garde a Fleurus avant midi
3) J'attaquerai l'ennemi "si je le rencontre" et me porterai vers Gembloux
4)le marechal Ney doit porter sa 1 ere division 2 lieues ( 10 km) devant les 4 bras ( soit Genappe) si il n'y a pas d'inconvenients
5) le marechal Ney doit laisser 6 divisions pour tenir les 4 bras et 1 a Marbais pour que je puisse l'appeler en cas de besoin., ainsi que la cavalerie de Kellermann.
6) je compte diviser mon armée en 2 ailes et 1 reserve
7) Ney forme la premiere aile avec 45 a 50.000 hommes, Grouchy forme la seconde aile avec le meme nombre d'homme et moi meme avec la Garde je forme la reserve et me porterai sur l'une ou l'autre aile suivant les circonstances.
8) L'important est la prise de Bruxelles

4 depeches sont ecrites ( 2 dictées par Napoleon , 2 dictées par Soult) a Charleroi et envoyées a Grouchy et Ney........ il est 9h et enfin l'armée reçoit ses ordres de marche.


Selon les ordres et les intentions de Napoléon , il semble bien que celui ci ne croit pas aux rapports de Grouchy ( 5 et 6h du mat) et il estime l'armée prussienne a 40 - 45.000 hommes ( soit 2 corps) , armée qu'il compte bousculer assez facilement pour emprunter la route de Gembloux et etre a Bruxelles avant le lendemain soir.

De meme il semble négliger le dispositif Anglais et pense que Ney pourra facilement atteindre Genappe tout en laissant des troupes pour venir combler l'espace entre les 2 ailes.

Napoléon arriva vers 11 h a Fleurus d'ou il observa l'armée se mettre en place....... a ce moment le 6 eme corps ( Lobeau) etait toujours a Charleroi en reserve.

Gérard n'etait pas encore arrivé pres de la ville, ..., les autres troupes devaient se deployer ........il faut encore 2 heures pour enfin avoir le dispositif en place , soit vers 13 h.

Napoléon se porte au moulin pour observer l'ennemi prussien et là il voit une partie du dispositif prussien qu'il estime a un gros corps d'armée ( lettre a Ney)
Or Blucher a massé ses 3 corps ( soit 80 a 90.000 hommes) dans tous les villages des alentours qu'il a transformé en places fortes.

Aussi dans la lettre ecrite a Ney a 14 h ,..., Napoleon annonce qu'il va attaquer le "corps" prussien avec les 2 corps sous les ordres de Grouchy , neamoins au cas ou il n'enfoncerais pas assez vite cette troupe il demande a Ney d'attaquer vigoureusement ce qu'il a devant lui pour ensuite se rabattre en enveloppant le corps prussien.
Il envoit ensuite les ordres pour appeler Lobeau a marcher en direction de Fleurus.

De ces faits et ordres on peut déduire ceci:

1) Napoléon n'a pas vraiment conscience de la force prussienne qu'il a en face de lui. ( Il reste manifestement persuadé que c'est un "gros" corps d'environs 40 a 50.000 hommes....alors qu'ils sont le double)

2) Napoléon ne pense pas que Ney puisse tomber aux 4 bras sur autre choses que quelques troupes venues en hate de Bruxelles ( c'est pour ça qu'il dit a Ney de s'en "debarrasser vite" afin de tourner ses forces vers Marbais et d'envelopper les prussiens.)

De meme dans le camps alliés Wellington pense avoir affaire a une force legere française aux 4 bras ( il n'a pas encore vu le corp de Reille en entier) et promet a Blucher de venir soutenir son flanc droit en attaquant les français des 4 bras vers Sombreffe via St Amand ( conference du 16 entre Wellington et Blucher) , manifestement les 2 generaux alliés pensent que le gros de l'armée de Napoléon est la a Fleurus ( alors qu'il y a le corps d'Erlon et le corps de Lobeau qui ne sont pas "visibles" sur les champs de bataille)


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 26 Nov 2014 16:33 
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21 mai 1794

Kaunitz le général Autrichien a laissé les Français s'installer en esperant refaire le meme coup que la semaine d'avant , c'est a dire s'infiltrer entre leurs divisions avec la cavalerie legere et sabrer les soldats par les flancs.

Aussi a 8h le matin du 21 , il donne l'artillerie ( ce qui va surprendre les troupes revolutionnaires au bivouac) et ensuite la cavalerie fonce dans la plaine entre Binches et Estinne.
Dans le meme temps, l'infanterie autrichienne sort des environs de Grand Reng et soutenue par un vif feu d'artillerie deloge les hommes de Despeaux d'Erquelinnes.

Kleber enviit la cavalerie de reserve de Soland pour contrer les autrichien et les combats vont faire rage jusque 15h , moment ou la division Despeaux reprend pied a Erquelinnes.
Toute la ligne française est en feu et les autrichiens apres des debuts prometteurs doivent maintenant marquer le pas........Kaunitz néamoins est satisfait , ses hommes bien qu'en infériorité ont reussi a faire douter les français et lui meme a pu jauger les assaillants.

Du coté des sans culottes on est satisfait du comportement des troupes meme si Desjardin se plaint qu'il n'a pu utiliser les 2 divisions restées sur place a Leernes ( Vézu) et a Jamioulx ( Lorge) .
Kleber , St Just et Le Bas ont eux aussi "senti" que l'armée n'avait pas été au bout de l'effort , car avec ces 2 divisions il aurait été possible d'enfoncer les autrichiens et de percer vers Mons........mais ces 2 divisions etaient sous le commandement de Charbonnier , et le général en chef voulait tenter l'attaque sur Charleroi.

Les 22 et 23 mai , les français passent la journée a creuser des tranchées et a faire le ravitaillement......... tandis qu'a l'EM ,..., Desjardin propose de former une colonne de 15.000 hommes et de forcer un passage vers Nivelles afin de couper les lignes de communications autrichiennes , de piller leurs ravitaillement et de semer la zizanie sur leurs arrieres.
Desjardin propose une expedition de 3 jours dans les lignes ennemies et ensuite de revenir pour attaquer Maubeuge ou Charleroi ( histoire de mettre Charbonnier dans sa poche)....c'est Kleber qui sera chargé du commandement.

Charbonnier pourtant continue de caresser le reve d'emporter Charleroi et fait prelever des bataillons sur les troupes au front pour continuer a monter des ouvrages de siege autours de la ville.
C'est donc toujours la gueguerre larvée entre les généraux français et ce sous les yeux meme des representants du comité de salut public.

Finalement le projet de Desjardin est approuvé par St Just et il est fixé au lendemain 24 mai 1794 a 6h.

Dès l'apres midi du 23 , entre Mont St Genevievre et Lobbes, les français rassembles les bataillons prevus pour la manoeuvres ......on amene des troupes fraiches , on preleve sur des unités en ligne ( deja affaiblie par les prelevements de Charbonnier) ....... le tout sans prendre de mesures speciales pour cacher les preparatifs.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 26 Nov 2014 17:26 
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16 juin Blucher et Wellington

Ce que Grouchy a vu (ses eclaireurs) ce sont les bataillons de Pirch qui ont repris leurs marches a 3h30 et commencent a arriver les uns apres les autres a Sombreffe.
Une longue procession de troupes qui sont au fur et a mesure envoyer dans les postes prevus pour elles, d'abord Pirch , ensuite Thielmann

Blucher espere que tous ses corps seront là , mais voila, Bulow par une méprise sur les ordres de l'EM est encore aux environs de Lieges et va seulement se mettre en marche.......il ne sera pas là pour la bataille.

Ensuite le vieux Marechal reçoit Wellignton a Brye , le Duc Anglais promet de venir soutenir le flanc droit de l'armée prussienne ( la gauche française ou se trouve Van Damme), il a deja rappelé des troupes de Nivelles, Genappe, Braine Le Comte et les fait descendre sur les 4 bras ....... " dès que j'aurai réglé la situation avec les quelques bataillons français ( Ney) qui sont a Frasnes , je lancerai une attaque pour flanquer les troupe de Napoléon par Sart Dames Avelinnes et Villers Perwin".

Blucher assure qu'il tiendra "ce qu'il faut" contre "toute l'armée française" qu'il estime a 130.000 hommes....... pour ce faire il a fait barricader tous les villages qu'il occupe et retrancher les batiments pour les transformer en bastions imprenables.
Blucher cependant ne compte pas prendre l'initiative de l'assaut et va attendre l'attaque française.......Wellington l'encourage dans cette décision lui disant que chaque heure qui passe le rend plus fort et qu'a 16 heures il sera sur le flanc français avec une force qui ne pourra etre mise en echec.

On peut voir dans cette conference que les 2 généraux alliés n'etaient pas plus au fait de la situation que Napoleon de l'autre coté.
De plus Blucher avec ses 85 a 90.000 hommes et ses 300 bouches a feu est superieur aux 2 corps de Napoleon et sa garde ( 55 a 60.000 hommes et 250 canons)
Idem pour Wellington qui va d'heure en heure voir ses troupes grossir et opposera pas moins de 40.000 hommes et 50 canons a Ney qui n'a qu'un corps complet et une reserve de cavalerie ( 25.000 hommes et 60 canons).

C'est là qu'on peut apprecier la qualité des combattants de cette armée du Nord....ils vont se battre sans cesse en infériorité numerique ( 2 contre 3 a Ligny) ( 1 contre 2 au 4 bras) et gagner une bataille et faire "un match nul" de l'autre coté.
Mais les Français n'etaient ils pas pres de 128.000 hommes aux passages de la sambre?
Ou sont les "autres"?

C'est là toute l'ironie de l'histoire.

Napoleon a appelé a son aide le corps de Lobeau ( toujours a Charleroi le 16 au matin) que lorsque la bataille eu demarré ......et l'arrivée de ce corps sur le champ de bataille se fit trop tard que pour pouvoir etre utile.
Avec les hommes de Lobeau en plus , Napoleon aurait pu tenter plus tot de percer le centre prussien.

Mais que dire du corps d'Erlon qui reussi a se promener d'un champ de bataille ( 4 bras) a l'autre ( Ligny) et revenir......sans prendre part a aucun des 2 combats.
Il va manquer a Ney pour ecraser les Anglais et a Napoléon pour flanquer les Prussiens.

Que s'est il passé?


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 26 Nov 2014 18:26 
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Thucydide
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24 mai 1794.

Alors que les Français doivent lancer a 6h leur colonne de 15.000 hommes pour razzier la region de Nivelles,....., Kaunitz, lui ,declenche a 2h30 une operation de grande envergure pour definitivement rejeter les français sur l'autre rive de la sambre et leur infliger une cinglante defaite.

Il a sous ses ordres le Prince de Reuss , le Comte Hoditz et 2 généraux qui deviendront des adversaires de Napoleon en Italie quelques années plus tard: Quasdanovich et Davidovich.

Hoditz avec la premiere colonne s'empare de Grand Reng et fonce sur Jeumont , il occupe les bois le long de la sambre

Dans le meme temps les 2 majors generaux Quasdanovich et Davidovich avec leurs colonnes attaquent les divisions Despeaux et Muller, les surprennent encore dans les tentes et dispersent les français faisant enormement de prisonniers.........les fuyards repassant de l'autre coté de la sambre dans un sauve qui peut général.

La 4 eme colonne ( Prince de Reuss) attaque vivement Peissant, ecrase les avants gardes de la division Fromentin, la tourne et la mettre en deroute en moins d'une heure.......les fuyards courent vers le pont de Lobbes en passant par Bienne lez Happart pour repasser derriere la sambre.
Seule l'intervention de Kleber avec une partie de la colonne sensée faire la razzia parvient a retarder les autrichiens et permettre aux français de s'enfuir sans épées entre les reins.
En fait la seule divison qui fit honneur a ses couleurs fut celle de Duhesmes qui comme la fois d'avant commença a retraiter evrs Lobbes en ordre et en faisant feu sur les assaillant.

La derniere colonne autrichienne sort de "Bonne esperance" et desendant la route de Mons ( actuelle rn90) elle bouscule toutes les troupes françaises qu'elle rencontre, fonce sur Anderlues , disperses la tete de colonne ( dont Kleber a pris une partie pour "sauver" les meubles a Bienne lez happart) , descend sur Fontaine L'eveque , disperse la division Vezu ( qui repasse la sambre a Landelies) et s'installe en fin de journée sur les hauteurs de Leernes et d'Anderlues pour bivouaquer.

Au centre lentement mais surement la divison Duhesmes atteint enfin Lobbes ou elle soutient la division Mayer en pleine retraite egalement et qui repasse sur l'autre rive de la sambre.

Le bilan de la journée est catastrophique pour les sans culottes ,...., plus de 3.000 tués ou prisonniers , l'ensemble des troupes sont repassées derriere la sambre ( a l'exception de Duhesme qui s'accroche a Lobbes) , l'ennemi a capturé 30 canons et de nombreux caissons de ravitaillement.

Dans la matinée du 25 les autrichiens finiront le travail en reprenant les ponts de Marchienne et les hauteurs de Montigny le Tilleul du coté français de la sambre ( sud)....bref une defaite complete et sans appel.

Les generaux français sont decouragés ( comme leurs soldats) et pensent qu'il est temps de réorganiser ( encore!) le systeme.......mais St Just fait une crise , il exige une autre attaque ( suicide?) ........devant la réticense des généraux qui explique la fatigue des hommes, la baisse de moral , le ravitaillement nul, le besoin de repos etc..etc.. ......St Just n'en demord pas il hurle: Au nom de la République je veux un siege ou une bataille demain....décidez vous!!!!!!!!

Apres un court conciliabule entre generaux , la décision tombe : on assiegera le camp " de la tombe" et dans la foulée Charleroi.

Inutile de dire a quel point le sourire illumine le visage de Charbonnier.


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 Sujet du message : Re: Charleroi 1794-1815
Message Publié : 26 Nov 2014 21:17 
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Thucydide
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Inscription : 24 Nov 2014 13:43
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16 juin 1815 l'affaire Drouet D'Erlon.

Voila donc par un etrange concours de circonstances , un episode tragi comique de la bataille de Ligny.

Prenons les choses dans l'ordre chronologique:

Le 15 juin , alors qu'il etait sensé traverser la sambre a midi sur les pas du corps de Reille , Drouet D'Erlon et son corps d'armée retardés par les trainards et les caissons du corps de Reille n'a pu effectuer la traversée qu'au alentours de 15 heures.
Ensuite il a fait avancer ses troupes par Dampremy jusque la chaussée de Bruxelles ou il a continué de monter jusqu'a Jumet (pres du bois de Heigne) a 2 ou 3 Km de Gosselies ( encore encombré par les division du corps de Reille)

Le matin du 16 , les divisions du corps d'Erlon etaient donc au bivouac a Jumet en attente d'ordres pour elles avancer.

C'est vers midi que Reille ( toujours a Gosselies) reçu l'ordre de monter a Frasnes pour appuyer l'action de Ney.
C'est au meme moment que d'Erlon reçu lui aussi l'ordre de Ney de suivre Reille et d'avancer sur Frasnes.

Suivant les ordres de Napoléon ecrits a 8h le matin, Ney devait envoyer la cavalerie de Desnoëttes et une division d'infanterie en direction de Marbais ( soit sur la droite des prussiens )....et il demande a D'Erlon d'expedier la division Durutte vers Marbais tandis que le reste du corps doit venir a Frasnes.
Ce fait est contesté par personne.

Cependant Drouet D'Erlon qui a envoyé des eclaireurs en direction de Courcelles et de Chapelle lez Herlaimont differa son depart jusque 14h30-15h.
Il n'envoie pas la division Durutte vers Marbais , il s'en expliquera en disant ( apres la bataille) que son intention etait de detacher la division une fois a l'entrée de Frasnes ( c'est a dire a la hauteur de la chaussée romaine).

Vers 16h le gros de la division avait déja dépassé la chaussée romaine a l'entrée de Frasnes lorqu'un sous officier venu de Fleurus via Mellet avec un ordre direct de Napoléon ( ecrit a 3h1/4) intimant a D'Erlon de pivoter a droite et de se diriger "vers les hauteurs de St Amand pour attaquer Ligny"
Ce fait est confirmé par le général De Salle et 15 autres temoins.


Alors d'abord une precision:

De Fleurus a Frasnes il y a 3 voies possibles:

1) La chaussée Nivelles - Namur ( par ou communique les Anglais et les Prussiens) aux mains de l'ennemi.

2) La seconde voie c'est de redescendre de Fleurus a Ransart , puis prendre a droite vers Gosselies et enfin remonter vers Frasnes. ( c'est la voie par laquel Soult envoit ses ordres).
Cela represente 14 a 16 km , soit 1h 30 de cheval.

3) Il existe une 3 eme voie , c'est de prendre la "trouée" a travers champs et bois pour aller a Mellet et de la remonter vers Frasnes. ........ cette voie ne fait que 8 km , donc 40 minutes de cheval.
Mais il faut tres bien connaitre l'endroit si l'on ne veut pas se perdre et tourner en rond.

Il semble donc que le sous officier qui a apporter le message a D'Erlon devait etre du coin ( peut etre un Belge) ou du moins bien le connaitre car il est passé par la trouée de Mellet et est arrivé avant le messager de Soult , bien qu'il fut parti de Fleurus apres lui. ( toujours ces problemes de communication)

Drouet D'Erlon fit donc faire un demi tour a son corps pour emprunter la chaussée romaine qu'il venait de depasser et avancer vers Villers Perwin.
Ici aussi les explications de D'Erlon ne sont pas claires, il dit que le sous officier avait pris l'initiative de "deja detourner les divisions de tete" pour les diriger vers la voie romaine.......et que D'Erlon dut donc galoper pour revenir en tete de colonne.
Pourquoi cette explication?

Parce que la chaussée romaine passe devant le Chateau Chassart ( ou l'on fabriquait l'alcool du meme nom) et ensuite il y a une bifurcation:
1) Il y a le reste de la chaussée romaine qui mene vers Brye et Marbais ( c'est a dire directement sur le flancs et les arrieres prussiens)
2) vers la droite Le chemin qui entre dans Wagnelée et qui conduit directement a St Amand et Ligny soit sur le flanc et les arriere français ( Van Damme).

Drouet d'Erlon veut il se dedouaner de l'erreur de direction en rejetant la faute sur le sous officier , ou a t il mal lu l'ordre ( ou mal compris) puisque le sous officier apres lui avoir donné , a repris le papier griffoné au crayon et est parti l'apporter a Ney pour qu'il soit au courant des modifications au plan de l'Empereur.

Bref , en debouchant par le chemin de Wagnelée avec sa division ( d'une force de 20.000 hommes ne l'oubliont pas) Drouet D'Erlon a bien malgrés lui apporté un début de panique dans les rangs de la division Van Damme..... au point que Napoléon doit envoyer des eclaireurs verifier si ce n'est pas un corps prussiens voulant prendre sa gauche par le flanc et du coup retarder l'attaque de la Garde sur le centre prussien que l'Empereur allait lancer.

Mais pendant ce temps là , le sous officier a remis le pli a Ney qui s'emporte ( plusieurs temoins parle d'une crise de furie) parce que devant lui les Anglais n'arretent pas de recevoir du renfort et qu'il a deja du mal a tenir la position.
Mais que dire lorsque 1/4 d'heure plus tard le marechal reçoit les ordres de Soult cette fois ( par le messager qui fait le double de chemin) ou Napoleon lui ordonne de manoeuvrer sur le champs pour tomber sur les arrieres des prussiens en passant par Brye et St Amand.......le sort de la France depend de vous!!!!!! ).

Ney en fureur sous la mitraille ( des boulets tombaient a droite et a gauche) en plein combat et a qui on vient de retirer un corps complet....il y a de quoi peter un cable.
Celui qui va en faire les frais c'est le général Delcambre , chef d'etat major de Drouet D'Erlon qui arrive 10 minutes plus tard pour informer ( une troisieme fois^^) Ney que le premier corps a bifurqué sur ordre dircet de sa Majesté.

Ney s'est emporté comme jamais , il a crié -" a ces ****** de boulets anglais je voudrais qu'ils me rentrent tous dans le ventre" ( ou du moins quelque chose de tres approchant.
Ney a crié qu'il ne pouvait plus tenir sans l'apport des troupes de D'erlon, qu'il etait important que le carrefour ne tombe pas aux mains des anglais sans quoi le flanc de l'armée serait menacé, qu'il avait besoin du premier corps pour ecraser Wellington...il ordonna que le premier corps fasse demi tour et vienne appuyer ses attaque .

Moins de 15 minutes plus tard il ordonne a Kellerman de foncer avec le reste de ses cavaliers au milieu de la masse anglaise ...les cuirassiers chargent, les anglais forment les carré, c'est un carnage.........

Voyant son attaque en train d'echouer Ney prend tous ce qu'il reste de cavalier et charge lui meme a la tete des lanciers et des chasseurs...il a 2 chevaux tués sous lui....il est rouge de fureur, a pied au milieu des carrés angalais et sabre a tout va....

C'est la que Baudus un des aides de camps de l'Empereur le trouve "fou furieux" dira t il et lui donne les derniers ordres de Napoléon:
"Il faut que l'ordre donné a D'Erlon soit executé peu importe la situation du Prince de la Moskowa. Je veux et je peux en finir avec l'armée prussienne aujourd'hui. Que le Marechal se borne a contenir les anglais si c'est possible"

Ney veritablement hors de lui , fit signe que oui...et ensuite il rallia les hommes en train de retrograder et a leur tete se jeta sur la brigade Pack qui venait de passer a l'offensive.

Alors dans la fureur des combats Ney a t il oublié d'envoyer le contre ordre?

Son oui signifiait il qu'il comptait sur Baudus pour aller donner directement le contre ordre a Erlon?

Manifestement Erlon ne reçu rien puisqu'il fit faire demi tour a son corps et est revenu vers Frasnes ou il est arrivé aux environs de 21 h , soit 1/2 apres la suspension des combats.

Dernieres précisions:

Lorque d'Erlon reçu l'ordre de Ney pour effectuer une contre marche , il etait a moins d'1km des troupes prussiennes et il y a eu une solide discussion avec ses generaux:

1) Durutte et d'autres officiers suppliaient d'Erlon d'obeïr a l'ordre de Napoleon et d'engager les prussiens sur le champ

2) D'Erlon repondit que si le Marechal Ney ( dont il etait sous le commandement direct) insistait si prestement pour le rappeler c'est que la situation devaiet etre critique et que le Marechal devait etre en tres mauvaise posture pour oser modifier un ordre de l'Empereur.

3) Salle et Galbé ont insisté pour permettre au moins aux unités de tete d'enganger les prussiens , et que d'Erlon reparte s'il le fallait avec les unité de queue.

Finalement d'Erlon laissa Durutte et sa division sur place ainsi que la cavalerie de Jacquinot en leur disant de faire comme il leur semblait bon mais d'etre quand meme prudent.......puis d'Erlon repartit avec le reste de son corps vers Frasnes.
Ensuite un autre sous officier envoyé directement par Napoleon ( apres avoir reçu confirmation que c'etait le corps de Drouet D'Erlon) arriva pour ordonner que le corps passe a l'attaque.......mais d'Erlon venait deja de partir depuis plus de 3/4 d'heure et Durutte hesita avec une seule division a engager les prussiens.

Apres un long moment de reflexion, Jaquinot et Durutte engagerent quelques troupes prussiennes qui retraitaient du coté de Wagnelée vers Brye mais assez mollement et sans vraiment chercher a faire du degats.
Le temoignage du General Brue est d'ailleurs edifiant a ce sujet.


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