Bonjour,
La campagne d'Allemagne de 1796 est un échec en partie à cause de la division des forces françaises en deux armées : celle de Sambre-et-Meuse et celle de Rhin-et-Moselle. L'archiduc Charles accabla Jourdan avec des forces supérieures en nombre et fit reculer l'armée de Sambre-et-Meuse. Le général Moreau, pourtant invaincu pendant cette campagne, dut reculer à son tour. Pour autant, en avril 1797, les généraux Hoche et Moreau forcèrent le passage sur la rive droite du Rhin par deux brillantes victoires, l'une remportée à Neuwied et la seconde à Dierscheim. Malgré tout, cette campagne restée mitigée...
En 1796-1797, le général Bonaparte, à la tête de l'armée française "d'Italie", va remporter une série de victoires sur les nombreux renforts autrichiens qu'il va affronter (batailles de Lonato, Castiglione, Roveredo, Bassano, Arcole, Rivoli, la Favorite) et faire tomber Mantoue où la garnison autrichienne, nombreuse, capitule. Le nord de l'Italie conquis, Bonaparte pénètre dans le Tyrol, bat l'archiduc Charles à Tarvis et Tagliamento et ne s'arrête qu'à Léoben, c'est à dire à quelques dizaines de kms de Vienne. L'empire autrichien capitule. C'est le traité de Campo-Formio.
En 1800, c'est la revanche des forces françaises d'Allemagne. Celles-ci, regroupées sous le nom "d'armée du Rhin" et commandées par le général breton Moreau, vont porter un second coup décisif à l'Autriche. En mai, l'armée française du "Rhin" passe le Rhin puis, dans les semaines qui suivent, bat les armées autrichiennes dans les batailles d'Engen, de Stockash, de Moëskirch, de Hochstadt. Le général autrichien Kray est "limogé" et un armistice est conclu fin juin. Fin novembre, il est violé par l'archiduc Jean qui, à la tête d'une grande armée autrichienne, fonce déloger Moreau. La bataille de Hohenlinden, déroulée à quelques kms à l'est de Munich, se transforme en désastre pour les autrichiens. Les divisions des généraux Richepanse et Lecourbe lancent une vigoureuse poursuite qui termine de détruire l'armée autrichienne. Au final, l'armée française "du Rhin" arrive à Steyr le 26 décembre, à quelques dizaines de kms de Vienne, comme trois ans auparavant. L'empire d'Autriche capitule encore. C'est le traité de Lunéville.
Ainsi, aucune armées françaises n'ont été réellement frustrées dans leurs pénétration au delà du Rhin.
|