Tolan a écrit :
Narduccio a écrit :
Quand on a une définition différente de celle usuellement utilisée, on ne peut qu'apporter de la confusion au débat. C'est bien pour cela que j'ai posté les définitions de wikipedia. J'aurais pu prendre les définitions du Larousse ou de quelque autres encyclopédie, à quelques virgules et à quelques mots près, ce sont les mêmes. Vous avez une définition qui est totalement différente et qui est propre. La discussion va être difficile, si vous n'acceptez pas la définition usuelle.
Si c'est la bonne définition, aucun problème pour moi.
C'est juste que je ne comprends pas le terme "civil" dans ce cas!
Civil = citoyen (sans aspect militaire, religieux, ni politique) dans la plupart des cas..
Je ne peux qu'appuyer la réponse d'Arcadius. Une guerre civile est bien une lutte armée entre 2 ou plusieurs factions d'un même peuple ou d'un même État.
Selon les cas, on trouvera des exemples où l'armée se range en totalité ou presque dans un des camps. Dans d'autres cas, l'armée se scinde entre les différents groupes. Et il peut arriver que l'armée reste neutre refusant d'intervenir pour séparer les belligérants. Dans nos sociétés modernes où seul l’État a la possibilité d'avoir des moyens militaires lourds, il serait très difficile à un groupe armé de combattre celle-ci (sauf en utilisant un système de guérilla). Dans les sociétés anciennes, il en était tout autrement, surtout si les citoyens participent à la défense de la cité. Mais, actuellement, dans certaines régions du monde où l'état central est faible ou corrompu, il arrive que certains groupes armés aient plus de capacités opératives que l'armée officielle.
Lors de la Révolution, dans les épisodes de guerre civile ou de quasi-guerre civile (la Vendée, les Chouans, Lyon, Toulon, ...) on se retrouve face à plusieurs cas de figure. L’exemple de Toulon est très éclairant : il se passe durant ce qu'on a nommé la guerre du Roussillon. L'Espagne, le Portugal se sont jointes aux membres de la Première Coalition. Une armée composée d’éléments espagnols et portugais soutenus par les anglais pénètre en France. Et des éléments de l'armée française se précipitent pour combattre cette invasion. On oublie assez souvent ces évènements puisqu'on est plus accaparé avec ce qui se passe à ce moment-là dans le nord de la France qui est attaquée par une armée prussienne qui marche sur Paris et qui sera arrêtée à Valmy.
Or, la mise en accusation des députés girondins le 31 mai 1793 entraine une série d'insurrections. Les villes concernées sont Lyon, Avignon, Nîmes, Marseille et Toulon. A Toulon, les fédéralistes chassent les jacobins et prennent le contrôle de la ville. Mais, dans la flotte qui mouille à Toulon, il y a une forte proportion de royalistes. Ceux-ci prennent donc le pouvoir, chassent les fédéralistes et appellent à leur rescousse la flotte anglaise qui va s'emparer du port et de la ville. Avant la prise de la ville par les royalistes, il est difficile de parler de guerre civile, il s'agit d'une insurrection. A partir du moment qu'une partie de la Marine prend la ville, la situation devient un peu plus difficile à définir. On a bien une force armée qui s'oppose au pouvoir central. Mais, une partie des équipages de la flotte (et quelques officiers) se rebellent contre les royalistes et la situation est assez confuse. Mais, presque en même temps que la flotte anglo-espagnole prend la ville, les armées révolutionnaires fidèles à Paris arrivent aux abords de celle-ci. Ils sont renforcés par 3000 marins et soldats de la garnison de Toulon qui ne veulent pas servir du coté des anglais. Là, on se trouve encore dans un cas particulier, on a une armée française qui met le siège devant une ville française tenue par une coalition de soldats français (royalistes et fédéralistes) et étrangers. Étrangers qui sont en guerre contre la France.
Et on ne sais pas comment qualifier exactement cet épisode. Certains historiens parlent du siège de Toulon suite à l'insurrection de la ville. D'autres y voient un épisode de la guerre du Roussillon aussi appelée guerre de la Convention.