Nous sommes actuellement le 26 Avr 2024 5:40

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 33 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 11 Août 2015 20:17 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
Message(s) : 2693
Pierre Branda a publié un livre atypique sur l'Empereur : "les secrets de Napoléon" (dont je viens d'achever la lecture).

"La légende noire de Napoléon repose en partie sur une mécanique commune : plus un homme d'État élabore une image publique lisse, plus il devrait avoir à cacher. Pierre Branda se penche dans Les secrets de Napoléon sur les zones d'ombre de cette personnalité hors-norme et sur les grandes questions qu'elles ne cessent de susciter dès son vivant : son rapport aux femmes, à l'argent, aux complots – fomentés ou craints par lui -, … Sans être une biographie, c'est une véritable enquête de personnalité chronologique que l'auteur nous donne à lire par touches successives ici. (Marie de Bruchard)"

Je voudrais vous signaler en particulier le dernier chapitre relatif à la psychologie de Napoléon. L'historien (sans trancher définitivement) s'étonne de la suractivité caractérisant le grand Homme et en vient à se demander s'il ne s'agit pas d'une façon de fuir, d'éviter de se poser à soi même des questions dirigeantes sur lui même sa personnalité et son action... Bref Napoleon aurait eu tendance à succomber à des idées noires, avec des pulsions suicidaires , en un mot un tempérament dépressif qu'il aurait combattu par le travail .... Vision inattendue mais intéressante
Qu'en dites vous ?


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2015 15:31 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 17 Mars 2004 23:16
Message(s) : 1659
Je n'ai aucune qualification pour traiter l'aspect médical de la question.

En revanche, je pense que c'est un contresens de ramener toute hyper-activité à une sorte d'état dépressif. Une large part des grands dirigeants, que ce soit dans la sphère politique ou dans la sphère économique, sont plus ou moins hyper-actifs. Le fait que Napoléon pouvait se contenter de très peu de sommeil ne signifie pas qu'il etait insomniaque, auquel cas on aurait eu un 1er indice.

Plutot que dépressif, je serais tenté de dire que Napoléon etait un joueur. Il faisait rarement dans la demi-mesure et préférait souvent faire banco, et même d'aller se faire recaver à la banque pour doubler la mise quand il avait perdu.

C'est ce qui a fini par le perdre. Il faut savoir quitter une table de jeu avec ses gains.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 13 Août 2015 16:25 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
Message(s) : 2693
Branda avance cette hypothèse avec prudence en partant du fait que Napoleon avait souvent évoqué son suicide et aurait connu des épisodes dépressifs dans sa jeunesse et à Sainte Hélène...

Cela dit un rapide survol du net montre que Napoleon est cité avec Victor Hugo ou Berlioz parmi les personnalités bipolaires ou maniaco dépressives ...

En fait de nos jours, s'acharner au boulot est pris pour une maladie mentale : lol


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 14 Août 2015 19:05 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 18 Avr 2015 15:58
Message(s) : 681
Localisation : Kaamelott
Bonjour,

Aigle a écrit :
Je voudrais vous signaler en particulier le dernier chapitre relatif à la psychologie de Napoléon.

Elle est en effet parfois "étonnante"... Bien sûr, on ne peut pas être "bon en tout" mais tout de même, parfois, il y eut des choix qui montrent un manque évident de psychologie -niveau relationnel (Savary en Russie), approche d'Alexandre un peu légère etc.-, peut-être un manque d'appréciation ou un manque de subtilité voire de nuances.
Un gros étonnement de ma part aussi lors de sa réponse (Ste Hélène) à la question : "Que fut pour vous le plus grand moment etc.". J'ai dû me séparer de mes livres alors je pense, j'espère que C. Drouet nous trouvera la question dans "son jus".

Citer :
L'historien (sans trancher définitivement) s'étonne de la suractivité caractérisant le grand Homme et en vient à se demander s'il ne s'agit pas d'une façon de fuir, d'éviter de se poser à soi même des questions dirigeantes sur lui même sa personnalité et son action... Bref Napoleon aurait eu tendance à succomber à des idées noires, avec des pulsions suicidaires , en un mot un tempérament dépressif qu'il aurait combattu par le travail .... Vision inattendue mais intéressante
Qu'en dites vous ?

Si la suractivité est mise en cause, pour un état dépressif, il faut alors un déclencheur -souvent émotionnel- suivi d'un état qui va du "dévissage" à la "prostration" entre les deux tout un panel...
Je ne vois pas la "suractivité" de Napoléon. A contrario, on peut déceler le moment où il n'arrive peut-être plus à distancier choses et rapport aux autres.
Il me ferait plutôt songer à une personnalité histrionique.
Pour la BP, nous sommes tous BP. Le tout est que dans ce swing, il y ait un équilibre. Ceci devient handicapant lorsque l'équilibre se rompt.
Ce n'est pas un diagnostic mais c'est plutôt là que je rangerais NB. Le "tempérament dépressif" n'existe pas. On est en phase dépressive ou non. La dépression est une maladie et comme toutes les maladies, ceci demande un traitement.
Maintenant, il y a le vaste fourre-tout qui va du "coup de blues" à la "déprime" en passant par des épisodes "idées noires" et là nous ne sommes pas dans "la dépression". Tout un chacun a connu ce style de moment.
On ne peut combattre un épisode dépressif par le travail vu les symptômes que ceci entraîne : difficultés à la concentration, ressassements, difficulté au sommeil etc. Alors il arrive un moment où -pour le travail- on ne peut plus suivre...

Citer :
Cela dit un rapide survol du net montre que Napoleon est cité avec Victor Hugo ou Berlioz parmi les personnalités bipolaires ou maniaco dépressives ... En fait de nos jours, s'acharner au boulot est pris pour une maladie mentale :

C'est dommage : tant qu'il y aura des personnes pour rire de ces pathologies, il existera d'autres personnes en souffrance.
Qui n'a pas connu un collègue excellent au travail puis changement d'équipe et la personne perd pied, est placardisée et c'est le gouffre... Il semble qu'il y ait les maladies normales voire "nobles" et puis la "maladie mentale" qui ne donne aucunement penser à une pathologie. C'est peut être vrai et la fois prochaine où j'enverrai un mail à une personne en plein burn out lol lol lol lol j'essaierai d'y voir un "acharnement au boulot" sanctionné par 8 mois de clinique spécialisée. ;)

Pour revenir à NB, et vous qu'en pensez-vous ?
Branda est à côté de la plaque ?
Il n'y a rien dans la vie, les décisions, le relationnel de NB qui vous interpelle ?
Evoquer tel ou tel épisode serait plus facile à l'échange que d'emblée poser les mots M-D. Le coup du suicide raté de Fontainebleau : grande guignolade ? Appel au secours ? Certitude d'échapper à la mort et de recentrer le débat sur lui ? Histrionisme forcené ? Acte grandiloquant d'un mégalo en fin de course ? Déjà un plus pour faire pleurer dans les chaumières ? Début de propagande pour la postérité et dans la grande tradition antique ?
Il est très aisé de faire rire dans ce domaine, voyez...

_________________
"L'histoire remplit le vide du présent et se transforme elle-même en espérance !"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 11:06 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Aigle a écrit :
Branda avance cette hypothèse avec prudence en partant du fait que Napoleon avait souvent évoqué son suicide et aurait connu des épisodes dépressifs dans sa jeunesse et à Sainte Hélène...


Et de la prudence, il faut en avoir beaucoup sur un tel terrain…

A présent, Napoléon a-t-il « souvent évoqué son suicide » ?
Le mot « souvent » me paraît exagéré. On peut à ce sujet évoquer la lettre mélancolique du 3 mai 1786 :
«Toujours seul au milieu des hommes, je rentre pour rêver avec moi-même et me livrer à toute la vivacité de la mélancolie. De quel côté est-elle tournée aujourd’hui ? Du côté de la mort.[…]
Quelle fureur me porte donc à vouloir ma destruction ? Sans doute, que faire dans ce monde ? Puisque je dois mourir, ne vaut-il pas autant se tuer ? Si j’avais déjà passé soixante ans, je respecterais les préjugés de mes contemporains et j’attendrais patiemment que la nature eût achevé son cours ; mais puisque je commence à éprouver des malheurs, que rien n’est plaisir pour moi, pourquoi supporterais-je des jours que rien ne me prospère ? Que les hommes sont éloignés de la nature ! Qu’ils sont lâches, vils, rampants ! […]
La vie m’est à charge parce que je ne goûte aucun plaisir et que tout est peine pour moi. Elle m’est à charge parce que les hommes avec qui je vis et vivrai probablement toujours ont des mœurs aussi éloignées des miennes que la clarté de la lune diffère de celle du soleil. Je ne peux donc pas suivre la seule manière de vivre qui pourrait me faire supporter la vie, d’où s’ensuit un dégoût pour tout. »

Puis, bien plus tard, les confidences tenues le 3 août 1815, dans la rade de Plymouth :
« Nous nous promenions dans sa chambre, il était calme; mais affecté, et en quelque façon distrait:
"Mon cher, continua-t-il, j'ai parfois l'envie de vous quitter, et cela n'est pas bien difficile; il ne s'agit que de se monter un tant soit peu la tête, et je vous aurai bientôt échappé; tout sera fini, et vous irez rejoindre tranquillement vos familles. D'autant plus que mes principes intérieurs ne me gênent nullement; je suis de ceux qui croient que les peines de l'autre monde n'ont été imaginées que comme complément aux attraits insuffisants qu'on nous y présente. Dieu ne saurait avoir voulu un tel contrepoids à sa bonté infinie, surtout pour des actes tels que celui-ci. Et qu'est-ce après tout ? Vouloir lui revenir un peu plus vite."
Je me récriai sur de pareilles pensées. Le poète, le philosophe avait dit que c'était un spectacle digne des Dieux que de voir l'homme aux prises avec l'infortune; les revers et la constance avaient aussi leur gloire; un aussi noble et aussi grand caractère ne pouvait pas s'abaisser au niveau des âmes les plus vulgaires; celui qui nous avait gouvernés avec tant de gloire, qui avait fait et l'admiration et les destinées du monde, ne pouvait finir comme un joueur au désespoir, ou un amant trompé. Que deviendraient donc tous ceux qui croyaient, qui espéraient en lui ? Abandonnerait-il donc sans retour un champ libre à ses ennemis ? L'extrême désir que ceux-ci en font éclater, ne suffisait-il pas pour le décider à la résistance ? D'ailleurs, qui connaissait les secrets du temps ? Qui oserait affirmer l'avenir ? Que ne pourrait pas amener le simple changement d'un ministère, la mort d'un prince, celle d'un de ses confidents, la plus légère passion, la plus petite querelle ?—etc., etc.
"Quelques-unes de ces paroles avaient leur intérêt," disait l'Empereur; "mais que pourrions-nous faire dans ce lieu perdu ?—" Sire, "nous vivrons du passé; il a de quoi nous satisfaire. Ne jouissons-nous pas de la vie de César, de celle d'Alexandre ? Nous posséderons mieux, vous vous relirez, Sire !— "Eh bien!" dit-il: "nous écrirons nos Memoires. Oui, il faudra travailler; le travail aussi est la faux du temps. Après tout, on doit remplir ses destinées; c'est aussi ma grande doctrine. Eh bien ! que les miennes s accomplissent!"
Et reprenant dès cet instant un air aisé et même gai, il passa à des objets tout à fait étrangers à notre situation. »
(Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène)

Par la suite, il évoqua encore son suicide, mais pour balayer cette éventualité :
« Nous avons parcouru les contrées les plus infortunées de l'Europe, aucune ne saurait être comparée à cet aride rocher. Privé de tout ce qui peut rendre la vie supportable, il est propre à renouveler à chaque instant les angoisses de la mort. Les premiers principes de la morale chrétienne, et ce grand devoir imposé à l'homme de suivre sa destinée, quelle qu'elle soit, peuvent l'empêcher de mettre lui-même un terme à une si horrible existence; l'Empereur met de la gloire à demeurer au-dessus d'elle. Mais si le Gouvernement britannique devait persister dans ses injustices et ses violences envers lui, il regarde comme un bienfait qu'il lui fasse donner la mort. »
(Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène)

« Il se félicitait du reste que ses opinions morales fussent de nature à ne pas l'arrêter, quand, à l'imitation des anciens, il voudrait se soustraire aux dégoûts et aux traverses de la vie. Il disait qu'il n'entrevoyait pas parfois sans horreur le grand nombre d'années qu'il pouvait encore avoir à courir, ainsi que l'inutilité d'une longue vieillesse; que s'il pouvait se dire que la France était heureuse, tranquille et sans besoin de lui, il aurait assez vécu. »
(Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène)

"Ç'a toujours été ma maxime, qu'un homme montre plus de vraie bravoure en supportant les calamités et en résistant aux malheurs qui lui arrivent, qu'en se débarrassant de la vie. C'est l'action d'un joueur qui a tout perdu, ou celle d'un prodigue ruiné, et cela ne prouve qu'un manque de courage. Votre gouvernement se trompe s'il s'imagine qu'en cherchant tous les moyens de m'accabler, tels que de m'exiler ici, de me priver de toute communication avec mes parents les plus proches et les plus chers, au point que j'ignore s'il existe encore une personne de mon sang en m'isolant du monde et en m'imposant des restrictions inutiles et vexatoires, qui deviennent plus rigoureuses de jour en jour ; en envoyant la lie des hommes pour me servir de geôlier ; il se trompe, s'il croit fatiguer ma patience et me pousser à commettre un suicide. Si jamais j'avais eu un semblable dessein, l'idée seule du plaisir que cela lui procurerait m'eût empêché de l'accomplir."
(O'Meara, Napoléon dans l’exil)

Dans la même veine, on peut également cité les mots tenus face à Bausset (Mémoires anecdotiques sur l’intérieur du palais) :
« Le suicide ne convient ni à mes principes ni au rang que j'ai occupé sur la scène du monde... Je suis » un homme condamné à vivre..., » dit-il en soupirant encore ! Nous fîmes plusieurs tours de la terrasse, dans un silence profond et triste. »

Ces mots auraient été tenus le 11 avril 1814, deux jours avant sa tentative du 13…



On lui doit d’autres réflexions sur le sujet, mais ce n’est pas ici de « son » suicide dont il s’agit, mais du suicide en général.

"Le suicide est à mes yeux le crime le plus révoltant, et rien, selon moi ne peut le justifier. Cet acte provient, certainement, de l'espèce de crainte que nous appelons poltronnerie. Car quel titre a au courage l'homme qui tremble devant les caprices de la fortune ? Le véritable héroïsme consiste à devenir supérieur aux maux de la vie, n'importe sous quelle forme ils nous appellent au combat."
(Warden, Correspondance)


"Il y a de la lâcheté à se suicider ; les Anglais se tuent souvent, c'est une maladie causée par leur climat humide. De mon temps, à Paris, il y avait chaque jour une demi-douzaine de suicides. Au retour de Marengo, plusieurs de mes grenadiers se sont suicidés pour de vrais souillons. Ils trouvaient que leur amour-propre était blessé !"
(Gourgaud, Journal de Sainte-Hélène)


« Un homme a-t-il le droit de se tuer ? Oui, si sa mort ne fait tort à personne et si la vie est un mal pour lui. Quand la vie est-elle un mal pour l'homme ? Lorsqu'elle ne lui offre que des souffrances et des peines. Mais, comme les souffrances et les peines changent à chaque instant, il n'est aucun moment de la vie où l'homme ait le droit de se tuer. Le moment ne serait arrivé qu'à l'heure même de sa mort, puisque alors seulement il lui serait prouvé que sa vie n'a été qu'un tissu de maux et de souffrances.
Il n'est pas d'homme qui n'ait eu plusieurs fois dans sa vie l'envie de se tuer, succombant aux affections morales de son âme, mais qui, peu de jours après, n'en eût été fâché par les changements survenus dans ces affections et dans les circonstances. L'homme qui se fût tué le lundi eût voulu vivre le samedi, et cependant on ne se tue qu'une fois. La vie de l'homme se compose du passé, du présent et de l'avenir; il faut donc que la vie soit un mal pour lui, sinon pour le passé, le présent et l'avenir, au moins pour le présent et l'avenir. Mais, si elle n'est un mal que pour le présent, il sacrifie l'avenir. Les maux d'un jour ne l'autorisent pas à sacrifier sa vie à venir. L'homme dont la vie est un mal, et qui aurait l'assurance, ce qui est impossible, qu'elle le serait toujours, et ne changerait pas de position ou de volonté, soit par des modifications de circonstances et de situation, soit par l'habitude et la marche du temps, ce qui est encore impossible, aurait seul le droit de se tuer. L'homme qui, succombant sous le poids des maux présents, se donne la mort, commet une injustice envers lui-même, obéit par désespoir et faiblesse à une fantaisie du moment, à laquelle il sacrifie toute l'existence à venir. La comparaison d'un bras gangrené que l'on coupe pour sauver le corps n'est pas bonne : lorsque le chirurgien coupe le bras, il est certain qu'il donnerait la mort au corps; ce n'est pas un sentiment, c'est une réalité; au lieu que, quand les souffrances de la vie portent un homme à se tuer, non seulement il met un terme à ses souffrances, mais encore il détruit l'avenir. Un homme ne se repentira jamais de s'être fait couper un bras; il peut se repentir et se repentira presque toujours de s'être donné la mort. »
(Marchand, Mémoires)


« On dit que César fut sur le point de se donner la mort pendant la bataille de Munda; ce projet eût été bien funeste à son parti: il eût été battu comme Brutus et Cassius !!... Un magistrat, un chef de parti, peut-il donc abandonner les siens volontairement ? Cette résolution est-elle vertu, courage et force d'âme ? la mort n'est-elle pas la fin de tous les maux, de toutes contrariétés, de toutes peines, de tous travaux, et l'abandon de la vie ne forme-t-il pas la vertu habituelle de tout soldat ? Veut-on, doit-on se donner la mort ? Oui, dit-on, lorsque l'on est sans espérance. Mais qui, quand, comment peut-on être sans espérance sur ce théâtre mobile, où la mort naturelle ou forcée d'un seul homme change sur-le-champ l'état et la face des affaires. »
(Marchand, Précis des guerres de César)


"Un soldat doit savoir vaincre la douleur et la mélancolie des passions ; [...] il y a autant de vrai courage à souffrir avec constance les peines de l'âme qu'à rester fixe sous la mitraille d'une batterie.
S'abandonner au chagrin sans résister, se tuer pour s'y soustraire, c'est abandonner le champ de bataille avant d'avoir vaincu."
(Ordre du jour du 12 mai 1802)




Mais au-delà de ces réflexions, restent quand même (sans parler de son attitude à Arcis-sur-Aube) la constitution par Yvan d’un poison, la tentative du 13 avril 1814, et celle, bien plus douteuse, de la nuit du 21 au 22 juin 1815.

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 13:21 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général

Inscription : 20 Déc 2008 14:01
Message(s) : 5112
Localisation : Bourgogne
N'a-t-il pas cherché la mort sur le champ de bataille de Waterloo ?

CNE EMB

_________________
"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 14:39 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Fév 2009 0:12
Message(s) : 9062
CNE_EMB a écrit :
N'a-t-il pas cherché la mort sur le champ de bataille de Waterloo ?

CNE EMB

J'ai toujours un doute sur ce genre d'affirmation. Je n'ai pas l'expérience de la guerre, mais il me semble que celui qui chercherait la mort sur un champ de bataille n'aurait guère de mal à la trouver... Qu'en penser ?

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 14:41 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
CNE_EMB a écrit :
N'a-t-il pas cherché la mort sur le champ de bataille de Waterloo ?

CNE EMB



C’est ce que l’on retrouve dans les Cahiers de Coignet :
« [Napoléon] pousse son cheval pour entrer dans le carré que commandait Cambronne ; mais tous ses généraux s’empressent de l’entourer et de s’opposer à l’exécution de son dessein désespéré.
-Que faites-vous ? lui criaient-ils de toutes parts, en lui barrant le passage ; ne sont-ils pas assez heureux d’avoir la victoire !
Son dessein était assurément de se faire tuer dans la mêlée. »

ou chez Larréguy de Cibrieux (Souvenirs) :
« Un seul carré résistait encore sur ce vaste champ de carnage ; il était formé par la Vieille Garde, et c’est dans cette batterie vivante qui s’écroulait rapidement, que se plaça l’Empereur. Lui, vainement aussi, voulait mourir. Les supplications des généraux, de tant de vaillants soldats le déterminèrent enfin à partir. »

A recouper avec d'autres témoignages cependant. Quoiqu'il en soit, Napoléon exprima ses regrets à Sainte-Hélène :
« J'aurais du mourir à Waterloo. Mais le malheur est que, quand on cherche le plus la mort, on ne peut la trouver. Les hommes tombaient morts à mes côtés, devant, derrière, de toute part, et pas une balle pour moi. »
(O’Meara, Napoléon dans l’exil)

« Il est fâcheux que je n'aie pas été tué à Waterloo, cela aurait été une belle fin. »
(Montholon, Récits de la Captivité de l'Empereur Napoléon à Sainte-Hélène)

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 15:17 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 13 Mars 2010 20:44
Message(s) : 2196
1814
"J'ai tout fait pour mourir à Arcis"

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 15:36 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
C'est une phrase que l'on retrouve chez Caulaincourt (Mémoires) :
"J'ai tout fait pour mourir à Arcis. Les boulets n'ont pas voulu de moi."

Même chose sous la plume de Bausset (Mémoires anecdotiques sur l’intérieur du palais). Ces mots précédent les considérations sur le suicide que j'ai retranscrites plus haut. Voici le passage sur Arcis :
"Voyez, me dit-il, ce que c'est que la destinée ! Au combat d'Arcis-sur-Aube, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour trouver une mort glorieuse en disputant pied à pied le sol de la patrie. Je me suis exposé sans ménagement. Les balles pleuvaient autour de moi, mes habits en ont été criblés, et aucune n'a pu m'atteindre, dit-il en soupirant. Une mort que je ne devrais qu'à un acte de mon désespoir, serait une lâcheté."

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Août 2015 17:35 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 18 Avr 2015 15:58
Message(s) : 681
Localisation : Kaamelott
Drouet Cyril a écrit :
Le mot « souvent » me paraît exagéré. On peut à ce sujet évoquer la lettre mélancolique du 3 mai 1786 : «Toujours seul au milieu des hommes, je rentre pour rêver avec moi-même et me livrer à toute la vivacité de la mélancolie. De quel côté est-elle tournée aujourd’hui ? Du côté de la mort.[…]

Ne pourrait-ce être -n'oublions pas que nous sommes au XIXème et que ce style d'interrogation est très "in"- une sorte de réflexion-conclusion sur la pensée du moment voire du jour ? NB a lu les auteurs latins et si vous prenez Sénèque...
En 1814, ne chantait-il pas que "... le boulet qui allait le tuer n'était pas encore fondu...".
La demande d'un poison ? Je crois qu'il a donné une explication à cette demande. Elle apparait, si ma mémoire est bonne sur l'un des fils concernant la campagne de Russie ? Les tentatives évoquées sont interpellantes, il pouvait se procurer quelque chose de bien plus efficace.
"...Les balles pleuvaient autour de moi, mes habits en ont été criblés, et aucune n'a pu m'atteindre..." ceci tient du miracle, il avait posé ses habits et se baladait en tenue d'Adam ? C'est le pauvre Constant qui entend et retranscrit une telle ânerie.
C'est un homme tourné vers la vie. Elbe en est la preuve : on reçoit (Maman, Marie W. etc.) ; il pense que l'on veut sa mort : il revient à l'abri, en France tout en évitant les endroits qu'il sait un peu chauds et sans aucune considération pour le pays et ses habitants mais un tremplin bien personnel.
A Sainte Hélène, l'homme en avait encore "sous le pied" pour gérer son image. En ceci, il faut pouvoir réfléchir, se concentrer, anticiper, s'ausculter, imaginer etc. ce qui implique une forme mentale incroyable. Il avait envie d'Albine, il se servait tout en se sachant mauvais à ces jeux, mais le pouvoir... il instaurait une ambiance délétère et s'y complaisait. Ceci demande une méchante dynamique sur la longueur.
Je pense comme Pierma : si on veut, on peut. La volonté n'apparait-elle pas en conclusion de tous les choix d'extraits cités ?

_________________
"L'histoire remplit le vide du présent et se transforme elle-même en espérance !"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Août 2015 6:58 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
ezio-auditore a écrit :
"...Les balles pleuvaient autour de moi, mes habits en ont été criblés, et aucune n'a pu m'atteindre..." ceci tient du miracle, il avait posé ses habits et se baladait en tenue d'Adam ? C'est le pauvre Constant qui entend et retranscrit une telle ânerie.


Tout d'abord, il ne s'agit pas Constant mais de Bausset.
Ensuite, pourriez-vous nous expliquer en quoi le fait de dire que Napoléon courut de grands risques à la bataille d'Arcis-sur-Aube est une ânerie ?
Quelques témoignages sur cette affaire :

« Ce jour-là, un obus tombe aux pieds de Napoléon et occasionne du désordre dans les rangs; mais l'Empereur s'en apercevant; lance son cheval sur le projectile, qui tue le pauvre animal et respecte le cavalier. Ce trait de courage raffermit la confiance des soldats, qui redoublent d'ardeur et renversent tout sur leur passage. L'Empereur courut encore d'autres dangers : dans la mêlée, un général lui para un coup de lance porté par un Cosaque. Plusieurs officiers furent tués et blessés autour de lui et il fut toujours exposé au feu le plus vif. »
(Lefol, Souvenirs sur le prytanée de Saint-Cyr, sur la campagne de 1814, le retour de l'empereur Napoléon de l'île d'Elbe et la campagne de 1815, pendant les Cent-jours)


« Tout à coup, toute cette masse s’arrêta comme par enchantement. Elle avait aperçu sur la grande route l’Empereur, l’épée à la main, à la tête de son état-major. A cette vue, chacun de ces braves ne songe plus qu’à la honte de fuir en présence de l’Empereur et au danger qu’il va courir ; les escadrons font demi-tour. »
(Griois, Mémoires)


« Napoléon y court personnellement de grands risques. Enveloppé dans le tourbillon des charges de cavalerie, il ne se dégage qu'en mettant l'épée à la main. A diverses reprises il combat à la tête de son escorte ; et loin d'éviter les dangers, il semble au contraire les braver. Un obus tombe à ses pieds ; il attend le coup, et bientôt disparaît dans un nuage de poussière et de fumée : on le croit perdu; il se relève, se jette sur un autre cheval, et va de nouveau se placer sous le feu des batteries...! La mort ne veut pas de lui. »
(Fain, Manuscrit de 1814)


« Une effroyable canonnade annonçait les charges ! Les masses toutes noires de cavalerie ennemie croissaient à vue d’œil ; des nuées d’escadrons se déployaient ! Bientôt Colbert fut culbuté, Exelmans lui-même ébranlé ; une multitude de fuyards revinrent, éperdus, sur l’Empereur, se précipitant vers le pont déjà encombré; Napoléon se jeta au devant d’eux, les menaçant, leur criant : « Qu’il voulait voir s’ils oseraient lui passer sur le corps, et l’abandonner ! » C’étaient ses Gardes ! A sa vue, à ses reproches, ils se rallièrent, et pendant quelques instants l’ennemi fut contenu.
Au milieu de cette première échauffourée, il s’était vainement efforcé de mettre l’épée à la main. Cette épée était si rouillée dans son fourreau, qu’il fallut ses deux écuyers, Foulers et Saint-Aignan, pour l’en tirer, et ce fut avec tant d’efforts, que, en l’arrachant enfin, le premier en fut blessé. Un obus tombait en ce moment devant l’Empereur; il poussa son cheval dessus ; Exelmans allait s’écrier pour l’avertir et le détourner, quand Sébastiani retint ce général : « Laissez-le donc, lui dit-il, vous voyez bien. qu’il le fait exprès; il veut en finir ! »
Sébastiani ne se trompait pas : Napoléon, là comme à Saint-Jean-d’Acre, désespérait de sa fortune. L’obus éclata, l’Empereur disparut un moment dans la fumée, mais les éclats ne blessèrent que son cheval. Il en changea, et presque aussitôt le péril, un moment suspendu, redoubla. Une masse de cavalerie russe et bavaroise revenait à la charge. Cette fois tout sembla perdu. Exelmans s’était reporté en avant, il fut renversé; tout alors redescendit pêle-mêle, et déjà la déroute atteignait l’Empereur, quand soudain plusieurs décharges de mitraille, partant de notre flanc, éclaircirent cette nuée, et Napoléon, chargeant à la tête de ses quatre escadrons de service, acheva de la dissiper dans la plaine. »
(Ségur, La campagne de France, du Rhin à Fontainebleau, 1814)

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Août 2015 14:58 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 13 Mars 2010 20:44
Message(s) : 2196
Autre moment qui a failli mal tourner : l'affaire de Malo-Jarolavetsz où c'est Lauriston je crois qui le dégage des Cosaques (je ne sais plus si Napoléon croise personnellement le fer ou non avec eux ce jour là)

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Août 2015 15:10 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Témoignages de Rapp et de Bourgogne :

« Nous avions à peine quitté les chaumières où nous avions passé la nuit, que nous aperçûmes une nuée de Cosaques ; ils sortaient d’un bois en avant sur la droite ; nous les primes pour de la cavalerie française.
Le duc de Vicence fut le premier qui les reconnut. « Sire, ce sont les Cosaques. – Cela n’est pas possible » répondit Napoléon. Ils fondaient sur nous en criant à tue-tête. Je saisis son cheval par la bride ; je le tournai moi même. « Mais ce sont les nôtres ? – Ce sont les Cosaques ; hâtez-vous.- Ce sont bien eux » dit Berthier. « Sans aucun doute » ajouta Mouton.
Napoléon donna quelques ordres et s’éloigna : je m’avançais à la tête de l’escadron de service ; nous fumes culbutés ; mon cheval reçut un coup de lance de six pouces de profondeur ; il se renversa sur moi : nous fumes foulés aux pieds par ces barbares. Ils aperçurent heureusement à quelque distance un parc d’artillerie ; ils y coururent : le maréchal Bessières eut le temps d’arriver avec les grenadiers à cheval de la garde ; il les chargea et leur reprit les fourgons et les pièces qu’ils emmenaient. »


« A peine était-il [Napoléon] parti, que nous entendîmes un grand bruit ; un moment nous crûmes que c’étaient des cris de « Vive l’Empereur ! » mais nous entendîmes crier : « Aux armes ! » C’étaient plus de 6 000 Cosaques commandés par Platoff [Platov], qui, à la faveur du brouillard et des ravins, étaient venus faire un hourrah. Aussitôt les escadrons de service de la Garde s’élancèrent dans la plaine ; nous les suivîmes, et, pour raccourcir notre chemin, nous traversâmes un ravin. Dans un instant nous fumes devant cette nuée de sauvages qui hurlaient comme des loups et qui se retirèrent. Nos escadrons finirent par les atteindre et leur reprendre tout ce qu’ils avaient enlevé de bagages, de caissons, en leur faisant essuyer beaucoup de pertes.
Lorsque nous entrâmes dans la plaine, nous vîmes l’Empereur presque au milieu des Cosaques, entouré des généraux et des officiers d’ordonnance, dont un venait d’être dangereusement blessé, par une fatale méprise : au moment où les escadrons entraient dans la plaine, plusieurs de ses officiers avaient été obligés, pour défendre l’Empereur, qui était au milieu d’eux et qui avait failli être pris, de faire le coup de sabre avec les Cosaques. Un des officiers d’ordonnance, après avoir tué un Cosaque et en avoir blessé plusieurs autres, perdit, dans la mêlée, son chapeau, et laissa tomber son sabre. Se trouvant sans armes, il courut sur un Cosaque, lui arracha sa lance et se défendit avec. Dans ce moment, il fut aperçu par un grenadier à cheval de la Garde, qui, à cause de sa capote verte et de sa lance, le prit pour un Cosaque, courut dessus et lui passa son sabre au travers du corps.
Le malheureux grenadier, désespéré en voyant sa méprise, veut se faire tuer ; il s’élance au milieu de l’ennemi, frappant à droite et à gauche ; tout fuit devant lui. Après en avoir tué plusieurs, n’ayant pu se faire tuer, il revint seul et couvert de sang demander des nouvelles de l’officier qu’il avait si malheureusement blessé. Celui-ci guérit et revint en France sur un traîneau.
Je me rappelle qu’un instant après cette échauffourée, l’Empereur, étant à causer avec le roi Murat, riait de ce qu’il avait failli être pris, car il s’en est fallu de bien peu. »



Cependant, pour rester dans le sujet du fil, je n'ai pas souvenir que Napoléon en contant l'affaire ait dit avoir cherché la mort ce jour-là.

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Août 2015 16:20 
Pierma a écrit :
J'ai toujours un doute sur ce genre d'affirmation. Je n'ai pas l'expérience de la guerre, mais il me semble que celui qui chercherait la mort sur un champ de bataille n'aurait guère de mal à la trouver... Qu'en penser ?
Ney l'a ostensiblement et en vain cherchée sur le même champ de bataille ("il n'y aura pas une balle ou un boulet pour moi ?"). Mais l'état-major anglais a remarqué à un moment que Napoléon s'était avancé, qu'il était personnellement à portée de certaines batteries... ils ont pressé Wellington de faire tirer de ce côté, il a refusé (souvenir du film de Bondartchouk, bien documenté en général).

Par ailleurs je ne suis pas spécialiste en psychopathologie mais je crois avoir lu quelque part (Drewermann sauf erreur) que les sujets atteints de troubles bipolaires (ce qui a été évoqué ici) ne manquent jamais leur suicide quand ils y viennent. Lui l'a manqué au moins une fois.

Par ailleurs (bis) on lui soupçonne une épilepsie, qui peut expliquer aussi les hauts et les bas dans l'activité.


Haut
  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 33 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 49 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB