Nous sommes actuellement le 19 Avr 2024 21:19

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 30 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2
Auteur Message
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 08 Nov 2015 4:49 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
Message(s) : 2693
Pour les lanciers polonais, je ne sais pas quelle est la cause du choix du blanc - dont je note cependant qu'il est limité aux cérémonies.

Pour les carabiniers, je crois que le choix du blanc aurait été un hommage rendu à l'impératrice Marie Louise - la blanc étant la couleur des tenues autrichiennes.

Pour les troupes de ligne, Liliane et Fred Funcken expliquent le retour au blanc par des considérations économiques : le bleu était produit par l'indigo (produit colonial qu'on ne pouvait plus importer?). La découverte d'un Ersatz (le pastel) aurait permis de revenir au bleu.

Mais je n'exclus pas aussi que ces couleurs aient eu une dimension idéologique et que l'armée ait mal vécu le retour du blanc.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 08 Nov 2015 15:47 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Aigle a écrit :
Pour les carabiniers, je crois que le choix du blanc aurait été un hommage rendu à l'impératrice Marie Louise - la blanc étant la couleur des tenues autrichiennes.


C'est ce que l'on peut lire parfois sur la question, mais ce point est douteux.
La couleur prévue à l'origine était le rouge garance. Finalement, Napoléon laissa faire Lacuée, alors ministre de l'administration de la Guerre qui, par souci d'économie, opta pour le blanc.

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 08 Nov 2015 20:12 
Hors-ligne
Marc Bloch
Marc Bloch

Inscription : 10 Fév 2014 7:38
Message(s) : 4452
Localisation : Versailles
Je remercie Cyril pour sa précision sur les carabiniers même si cette réponse déplace la question : pourquoi avait on envisagé une tenue rouge pour ces cavaliers d'élite ? Le rouge est plutôt la couleur des Anglais (de quelques unités d'ancien régime ... et des Suisses) !


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 08 Nov 2015 22:14 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Jerôme a écrit :
Le rouge est plutôt la couleur des Anglais (de quelques unités d'ancien régime ... et des Suisses) !


Pas uniquement.
Un fil où la question a été abordée :
viewtopic.php?f=55&t=38005

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 09 Nov 2015 11:38 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 04 Mai 2010 14:51
Message(s) : 603
C'est exact pour l'indigo.Le pastel n'est pas un erzatz.Il a fait la fortune des bourgeois toulousains (Assézat) et du Lauragais à la Renaissance.La culture avait cependant décliné et n'aurait pu faire face à la demande des Intendants militaires.
La grande Armée avec toutes ses nationalités avait déja des troupes en uniforme blanc (Saxons,autrichiens).Les cuirassiers portaient le manteau blanc .


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 09 Nov 2015 17:45 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
A propos de l'indigo et des moyens entrepris afin d'en diminuer sa consommation, on peut citer le décret du 3 juillet 1810. Voici l'article que l'on pouvait lire à ce sujet dans le "Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale", de 1810 :

« Programme d’un Prix proposé par ordre de S. M. l'Empereur et Roi, pour remplacer l’indigo dans les teintures, tant par les produits du sol français que par ceux de l’industrie.

On ne peut pas se dissimuler que la découverte du Nouveau-Monde , si avantageuse au développement du commerce et de la marine , n’ait porté préjudice à plusieurs branches de l’agriculture et de l'industrie européenne. La cochenille a presque éteint la culture du kermès qui donnait un rouge plus solide, mais moins brillant ; le coton a remplacé le lin, la soie et la laine pour une grande partie de nos usages ; les bois de teinture de l’Amérique ont été substitués à des productions du sol ou à des produits de notre industrie. Mais de tous les produits du Nouveau-Monde, il n’en est aucun dont l’introduction ait été plus funeste à notre agriculture que celle de l’indigo.
Avant que cette production tinctoriale fût portée en Europe, la teinture en bleu se faisait par le pastel, plante qu'on cultivait sur presque toutes les parties de notre continent. Comme la qualité du pastel des climats méridionaux était très supérieure à celle des climats du nord, c'est dans le midi de la France, surtout aux environs de Toulouse qu’on se livrait à cette culture : le commerce du pastel y était d’une telle importance vers la fin du 16e siècle, époque où l’indigo commença à être connu, qu'on en exportait environ 200 000 balles par an, du poids 29 200 livres chaque ; ce commerce était si avantageux pour l’agriculture qu’on appelait le pays de Lauragais, où se _faisait la culture de la première qualité de pastel ; le pays de Cocagne. Ce commerce avait tellement enrichi ces contrées que les plus beaux édifices de Toulouse ont été bâtis par des fabricants de pastel, et que l’un d’eux ; Pierre de Bernin, cautionna pour la rançon de François Ier.

L’introduction de l’indigo alarma tellement les gouvernements d’Europe sur le sort du pastel, qui formait une des branches principales de leur agriculture et de leur commerce, qu’on proscrivit partout l'usage de l’indigo, sous des peines sévères. Henri IV prononça la peine de mort contre ceux qui l’emploieraient ; les souverains de Hollande et d’Allemagne suivirent son exemple pour maintenir leur fabrication du pastel, connu dans le nord sous le nom de pastel d’Erfurt, de Juliers, etc.
Il est probable que si les connaissances avaient été au niveau où elles sont aujourd’hui , on aurait porté la fabrication du pastel au degré de perfection où était celle de l’indigo, et l’on eût conservé cette branche précieuse d’agriculture et de commerce.

Aujourd’hui la culture du pastel est presque nulle en France; on ne l’a conservée que dans une très petite partie du Haut-Languedoc, et dans quelques cantons du nord où il est connu sous le nom de vouëde.
Dans le Haut-Languedoc, la culture du maïs a pris la place de celle du pastel, mais elle était si loin de le remplacer pour l’avantage des cultivateurs, que, tant que le pays de Lauragais a été imposé sur les anciennes bases, les États de Languedoc ont été obligés de lui accorder chaque année 5 à 600 000 francs de dégrèvement.
Le pastel n’est plus employé que pour monter les cuves dites de pastel, dans lesquelles on le mêle avec l’indigo.

Pour bien juger de la préférence qu’on a accordée à l’indigo sur le pastel, et absoudre l’Europe d’avoir sacrifié une production territoriale et nationale à un produit exotique, il importe de savoir
1°. que l’indigo tel qu’il est dans le commerce, a été dépouillé, par des opérations bien connues, de tout ce que la plante qui le fournit contient d’étranger à, son principe colorant, et que par conséquent, sous le même volume, il présente plus de couleur que le pastel, dont le principe colorant est mêlé avec tous les débris de la plante, ce qui en rend l'emploi difficile, donne des cuves peu riches en couleur et qui ont besoin d’être renouvelées à chaque opération de teinture, tandis que celles d’indigo peuvent durer un an ;
2°. que la couleur de l’indigo est plus vive que celle du pastel, et se prête mieux à former les diverses nuances du bleu.

On peut dire à l’avantage du pastel qu’il fournit une couleur plus solide, et qu’il est même susceptible de donner un bleu très vif, puisque nos anciens teinturiers formaient avec le seul pastel ces beaux bleus appelés bleus perses, dont parlent les historiens, et qui ont fait la réputation de nos couleurs dans le Levant.
Il ne s'agit donc que d’améliorer la préparation du pastel pour atteindre et même surpasser les qualités de l’indigo, et le premier moyen consiste à en extraire la fécule colorante. La connaissance que l’on a du procédé employé pour extraire la fécule de la plante qui fournit l’indigo, et les résultats qu'ont déjà obtenus des hommes de mérite, en traitant le pastel par des méthodes analogues, nous permettent de fonder de solides espérances sur la solution de ce problème. Au lieu de couper la plante trois ou quatre fois dans une saison comme on le pratique, s'agit peut-être que de la laisser mûrir pour qu’elle donne une fécule mieux formée, plus abondante, et d’une extraction plus facile.

En encourageant et perfectionnant la culture et la préparation du pastel, Sa Majesté n’a pas cru devoir négliger d’autres moyens de remplacer ou au moins de diminuer la consommation de l'indigo. Elle a pensé que, dans l’état actuel de nos connaissances, il suffisait de diriger les talents vers un grand but d’utilité publique, pour se promettre de grands résultats. Déjà la belle couleur du bleu de Prusse est portée avec avantage sur les tissus de la fabrique de Lyon, et on peut espérer qu’on en étendra facilement l'usage aux tissus de laine.
On croit devoir borner à ces derniers les recherches des concurrents ; parce que cette magnifique couleur, la plus riche et la plus brillante qu’on connaisse, d’ailleurs si solide à l’air, à l’eau et aux acides, n’est pas de nature à résister aux lessives auxquelles on soumet les tissus de lin et de coton.

Si les intentions de Sa Majesté étaient remplies par rapport au pastel et au bleu de Prusse, nul doute qu'on ne pût à la rigueur se passer d’indigo ; mais, pour donner à cette importante question toute l'extension dont elle est susceptible, Sa Majesté a voulu s’assurer si, sur l’immense étendue du sol français, aussi varié par ses productions que par la température, il n’existait pas quelque plante autre que le pastel qui fournit une fécule analogue à l’indigo, ou quelque couleur bleue végétale qu'on pût fixer solidement sur les étoffes ; c’est le sujet de deux prix dont l’importance sera sentie par tous ceux qui apprécient les découvertes d’après leur degré d’utilité.


Décret impérial

Sur le compte qui nous a été rendu des moyens qu’on pourrait employer pour diminuer la consommation de l’indigo dans la teinture, tant par des produits du sol français que par ceux de l’industrie ;
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :

Titre Ier
Art. 1er. Il sera accordé un prix de la somme de 100 000 francs à celui qui trouvera le moyen d’extraire d’une plante indigène, et d’une culture facile, une fécule propre à remplacer l’indigo, quant au prix, à l’emploi, à l'éclat et à la solidité de la couleur.
Art. 2. Un prix égal sera donné à celui qui fournira un procédé propre à fixer une couleur végétale indigène, sur la laine, le coton, le lin et la soie, de manière à remplacer l’indigo, aux conditions de l’article 1er.
Art. 3. Un prix d’une somme de 50 000 francs sera accordé à celui qui, en mêlant l’indigo avec des substances indigènes, ou en l’employant d’une manière nouvelle, en diminuera la dose de moitié, et produira néanmoins le même effet quant à l’intensité de la couleur et à sa solidité.
Le prix sera de 25 000 francs, si on diminué d’un quart l’emploi de l’indigo, et aux mêmes conditions que ci-dessus.

Titre II
Art. 4. Il sera accordé un prix de 25 000 francs à celui qui fera connaître un moyen facile et sûr d’extraire de la plante qui fournit le pastel ( isalis tinctoria, Lin. ) la fécule colorante, et de l'employer dans la teinture.
Art. 5. Le prix sera de 100 000 francs, si on parvient à obtenir ou à donner à cette fécule, sans nuire à sa solidité, la finesse et l’éclat de l’indigo.

Titre III
Art. 6. Il sera accordé un prix de 25 000 francs à celui qui fera connaître un procédé sûr et facile pour teindre la laine et la soie avec le bleu de Prusse, de manière à obtenir une couleur unie, brillante, égale et inaltérable par le frottement et le lavage à l’eau.
Art. 7. Les concurrents adresseront à notre Ministre de l’Intérieur une description de leurs procédés, et y joindront des échantillons d’étoffes teintes ou de matières préparées, en suffisante quantité pour vérifier les procédés.
Art. 8. Nos Ministres de l’Intérieur et du trésor public sont chargés de l’exécution du présent décret. »

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 10 Nov 2015 21:28 
Hors-ligne
Marc Bloch
Marc Bloch

Inscription : 10 Fév 2014 7:38
Message(s) : 4452
Localisation : Versailles
Je remercie les uns et les autres de leurs intéressantes contributions.

J'ai aussi découvert que le grand unifirmes des chevau-légers de Berg comportait un élément blanc

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Chevau-légers_du_Grand-duché_de_Berg#/media/Fichier%3AChevau-léger_de_Berg.jpg


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 10 Nov 2015 21:58 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général

Inscription : 20 Déc 2008 14:01
Message(s) : 5112
Localisation : Bourgogne
ALEXANDRE 1ER a écrit :
La grande Armée avec toutes ses nationalités avait déja des troupes en uniforme blanc (Saxons,autrichiens).Les cuirassiers portaient le manteau blanc .


La Grande Armée - c'est-à-dire celle commandée directement par le monarque, ici Napoléon - a-t-elle jamais compris des troupes autrichiennes ?
Autant les Saxons combattent aux côtés des Français régulièrement après 1806 - on se souvient de leur mésaventure à Wagram - autant les Autrichiens combattent certes aux côtés des Français brièvement, en 1812, mais séparément dans une armée spécifiquement autrichienne sous les ordres, déjà, de Schwarzenberg. Il me semble que cette dernière agit de manière autonome au sud de la Grande Armée, justement, et qu'elle n'en fait donc pas partie.

Me trompè-je ?

CNE EMB

_________________
"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 11 Nov 2015 9:00 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
CNE_EMB a écrit :
ALEXANDRE 1ER a écrit :
La Grande Armée - c'est-à-dire celle commandée directement par le monarque, ici Napoléon - a-t-elle jamais compris des troupes autrichiennes ?
Autant les Saxons combattent aux côtés des Français régulièrement après 1806 - on se souvient de leur mésaventure à Wagram - autant les Autrichiens combattent certes aux côtés des Français brièvement, en 1812, mais séparément dans une armée spécifiquement autrichienne sous les ordres, déjà, de Schwarzenberg. Il me semble que cette dernière agit de manière autonome au sud de la Grande Armée, justement, et qu'elle n'en fait donc pas partie.

Me trompè-je ?

CNE EMB


Au sens strict, il y eut sous l’Empire que deux « Grandes Armées » ; celle créée fin août 1805 et dissoute par le décret du 12 octobre 1808, puis la seconde organisée début 1811.
Pour revenir à votre question, selon le traité d’alliance franco-autrichien du 14 mars 1812 (dans la partie secrète), les troupes autrichiennes supposées marcher sous les ordres de l’Empereur dans la campagne à venir devaient en effet constituées un « corps distinct et séparé. »

« Art. 2. Si la guerre vient à éclater entre la France et la Russie, l'Autriche fournira le dit secours stipulé par l'art IV et V du traité de ce jour [« Art. 4. Le secours stipulé par l'article précédent sera composé de 30 000 hommes dont 24 000 d'infanterie et 6 000 de cavalerie, constamment entretenus au grand complet de guerre et d'un attirail de 60 pièces de canon. Art. 5. Ce secours sera fourni à la première réquisition de la partie attaquée ou menacée. Il se mettra en marche dans le plus court délai possible, et au plus tard avant l'expiration des deux mois qui suivront la demande qui en aura été faite. »]. Les régiments qui doivent le former, seront dès à présent mis en marche et cantonnés de manière qu'à dater du 1er Mai ils puissent, en moins de 15 jours, être réunis sur Lemberg.
Le dit corps de troupes sera pourvu d'un double approvisionnement de munitions d'artillerie, ainsi que les équipages militaires nécessaires au transport de 20 jours de vivres.
[…]

Art. 3. Le corps de troupes fourni par S. M. l'Empereur d'Autriche sera formé en trois divisions d'infanterie et une division de cavalerie, commandé par un général Autrichien au choix de S. M. l'Empereur d'Autriche.
Il agira sur la ligne qui lui sera prescrite par S. M. l'Empereur des Français et d'après ses ordres immédiats.
Il ne pourra toutefois être divisé; il formera toujours un corps distinct et séparé.
Il sera pourvu à sa subsistance en pays ennemi, suivant le même mode qui sera établi pour le corps de l'armée française sans rien changer toutefois au régime et aux usages de détails établis par les règlements militaires de l'Autriche pour la nourriture des troupes.
Les trophées et le butin qu'il aura faits sur l'ennemi lui appartiendront. »

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 12 Nov 2015 14:52 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Loïc a écrit :
le 66e de ligne le portait encore à la Guadeloupe en 1810


Aquarelle de William Loftie, du 16th Regiment of Foot :
Image


Illustration de Francis Back (Napoleon’s Overseas Army) :
Image

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 12 Nov 2015 15:45 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Déc 2004 18:02
Message(s) : 1421
Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
oui c'est tout à fait à ce brave soldat que je pensais portant jusqu'en 1810 le port de l'uniforme blanc dans un des régiments de ligne, à ma connaissance, jusqu'à votre message Cyril
L’habit blanc continua cependant à être porté. On en trouve trace encore en 1812

petit retour en arrière
le Maréchal Davout écrit en octobre 1806 les régiments du 3e Corps sont presque tous habillés de blanc
sauf que dans l'ordre de bataille des régiments d'infanterie de ligne présents il y'en a seulement et théoriquement 5 sur 12 qui devraient être en blanc
1ére Division 17e 30e 51e 61e de ligne
2e Division 33e 48e 108e 111e de ligne (Elzéar Blaze évoque les nouveaux conscrits vêtus en "Jean-Jean" comme des "pierrots", il était au 108e, était-ce son propre régiment ou un régiment voisin comme le 33e...)
3e Division 12e 21e 25e 85e de ligne

après le "blanchiment" et l'extension de sa diffusion non encore éclairée à ce jour de façon précise, le problème du "déblanchiment"

le Général Suchet écrit le 19 novembre 1809 la bigarrure a enfin cessé tous les habits blancs ont disparu mais encore que ce soit une observation limitée à l'Espagne

je citais le cas du 66e de ligne jusqu'en 1810 illustré ici mais qui se trouve aux Antilles

par contre Cyril vous évoquez jusqu'en 1812, il ne s'agit pas des Compagnies de Réserve ou des Canonniers Gardes-Côtes ou quelque autre corps spécial que j'ai cité au début du fil mais bien de régiments de ligne?

_________________
"A moi Auvergne"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 12 Nov 2015 16:14 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Loïc a écrit :
par contre Cyril vous évoquez jusqu'en 1812, il ne s'agit pas des Compagnies de Réserve ou des Canonniers Gardes-Côtes ou quelque autre corps spécial que j'ai cité au début du fil mais bien de régiments de ligne?


Je pensais notamment à ce fantassin du 32e (sauf erreur de numéro, peut-être du 34e versé au 32e) peint par Limmer le 4 novembre 1812 :
Image

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 16 Nov 2015 0:09 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Déc 2004 18:02
Message(s) : 1421
Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
Etonnant, novembre 1812!
record battu par ce régiment


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 16 Nov 2015 7:43 
Hors-ligne
Marc Bloch
Marc Bloch

Inscription : 10 Fév 2014 7:38
Message(s) : 4452
Localisation : Versailles
Je remercie Loïc et Cyril pour leurs trouvailles. Peut on expliquer le blanc des Guadeloupéens par des considérations climatiques (une tenue coloniale tropicale)?

Pour le 32e en 1812 c'est plus étonnant. Comment l'expliquer ?

Les uniformes étaient ils tous fabriqués en France ? Y avait il des fabrications locales ? Hypothèse : Ce second cas aurait posé la question de disposer localement des colorants nécessaires ...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Uniformes blancs
Message Publié : 16 Nov 2015 21:24 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Jerôme a écrit :
Pour le 32e en 1812 c'est plus étonnant. Comment l'expliquer ?


Sur un autre forum, "Rigodon d'honneur" a apporté ce rectificatif à l'article du Carnet de la Sabretache dont je tenais l'information. Je me permets de retranscrire une partie de son message :
"c'est un soldat de la compagnie de réserve départementale des Bouches de l'Elbe (Hambourg), dans les départements hanséatiques allemands.
en 1811, les 4 départements hanséatiques allemands (Bouches de l'Elbe, Bouches du Weser, Ems Oriental, Ems Supérieur) sont annexés à la France. une légion de gendarmerie est créée pour y servir : la 34e légion de gendarmerie... d'où le n°34 sur la plaque de shako de notre homme."

Jerôme a écrit :
Peut on expliquer le blanc des Guadeloupéens par des considérations climatiques (une tenue coloniale tropicale)?


L'article de René Chartrand (L'habit blanc en Guadeloupe, le cas du 66e de ligne, 1807-1810), tiré du n°14 (juin 2007) de la revue Soldats Napoléoniens n'apporte malheureusement pas d'informations précises sur ce point.
A noter que le décret du 24 juillet 1806 concernait l'ensemble des 112 régiments de ligne. Pour mémoire, les trois régiments servant en Martinique et Guadeloupe devaient recevoir les couleurs distinctives suivantes :
26e : capucine
66e : bleu foncé
82e : vert de pré

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 30 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 40 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB