18-19 brumaire Bonapartea mit fin au directoire pour metre en place le consulat!

d'après Dominique de Villepin par le fait que Bonaparte a dut utilisé l'armée pour faire évacué les députés le 19 brumaire, son pouvoir dès l'origine fut souillé, sous le sceau de l'illégalité (l'illégalité le poursuivra comme un fantôme citation benjamin Constant)?

trouvez vous aussi que par le fait que Bonaparte a prit le pouvoir illégalement sa position étaient précaire ?

Sur le point 2 non... Mais la conduite de l'etat par Napoléon a été plus subtile qu'on le croit souvent. D'où le rôle d'hommes comme Fouché et Talleyrand qui rassuraient certains milieux républicains et royalistes...

Sur le point 1 l'illégalité est certaine mais banale à l'époque. D'ailleurs le 14 juillet 1789 et le 10 août 1792 sont tout aussi illégaux...comme les nombreuses journées de la convention et coups d'etat du directoire...l'illégalité del'an viii a été assez vite oubliée car elle a été éclipsée par les plébiscites (en particulier celui de l'an X qui me semble assez crédible ).

Il y a tout de même aussi une forme de fragilité en ce sens que sa prise de pouvoir est un coup d'état militaire.
Sa meilleure garantie sera toujours l'armée. Plus elle sera puissante et plus les ennemis seront battus et soumis à contributions, plus ce pouvoir sera légitime.
Pensons un instant aux deux abdications: ce sont les deux seules situations où l'armée n'a plus été en mesure de protéger le pays de l’envahisseur. Automatiquement, le pouvoir impérial en a perdu toute sa légitimité et je pense que Napoléon l'avait bien compris à chaque fois. Agir sans être au commandes n'a jamais été une option pour lui.

Comme le dit Aigle, brumaire, aux yeux de nombreux contemporains, ne fut jamais qu'un coup d'Etat de plus, après fructidor an V, floréal an VI, prairial an VIII - les directeurs avaient habitué les gens au coup de main.

Et puis enfin, toute la révolution est illégale, de toute façon - le tiers qui se déclare assemblée nationale en 1789, c'est tout aussi illégal que Bonaparte et Sieyès faisant le coup de main en brumaire. Je ne crois pas que le pouvoir de Bonaparte ait été "souillé" (entendez-vous par là une sorte de "péché originel" qui aurait entaché tout ce qu'il a fait par la suite ?) par la façon dont il s'est emparé du pouvoir, mais par la manière dont il l'a exercé - il avait un mandat pour établir une république en France, il a détourné ce mandat pour asseoir un pouvoir personnel, rétablissant ni plus ni moins qu'une monarchie. S'il y a un "péché", il est donc plus sur le fond (l'assassinat de la première république) que sur la forme (la manière dont il s'est emparé du pouvoir).

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"Le génie mériterait les chaînes s'il favorisait les crimes des tyrans"

Un coup d'Etat qui réussit est vite pardonné. Le directoire n'avait pas grande légitimité. Bonaparte a restauré l'ordre et la stabilité, il a mis fin à la querelle religieuse avec le concordat, a permis le retour des émigrés. Comme on dit aujourd'hui, il a su rassembler. S'il y a une tache, il faut la voir dans l'assassinat du duc d'Enghien que beaucoup ne lui ont jamais pardonné, ainsi Chateaubriand qui a immédiatement démissionné du son poste diplomatique où Bonaparte l'avait nommé.

je vais citée passage livre La chute de napoléon (dominique villepin) :


"jusque-là, note Malaparte, la conduite de Bonaparte, préoccupé par-dessus tout de sauver l'apparence de la légalité pour rester sur le terrain de la procédure parlementaire, a été, peut-on dire, pour employer une expression moderne, celle d'un libéral. De ce point de vue, Bonaparte est un chef d'école. tous les militaires qui ont essayé après lui de s'emparer du pouvoir civil ont été fidèle à cette règle de libéralisme j'au dernier moment,c'est-à-dire jusqu'au moment où il faut en venir à la violence. "

la fraglité des prémices condamne d'emblée Bonaparte à la surenchère. en effet, le coup d'état fondateur réduit ses marges de manœuvre en écornant sa légitimité puisqu’il a dû, contrairement à son ambition, sorti de la légalité par la violence, prolongeant cette pratique révolutionnaire du pouvoir dont il voulait tant se démarquer; comme le remarque Benjamain Constant,<< l'illégalité le poursuivra désormais comme un fantôme >>. sur la courte route qui le ramène à Paris, le nouveau consul demeure sombre et silencieux, affligé par la médiocrité de sa prestation. Marqué au fer de l'usurpation le sauver ressort de l'aventure plus fiable qu'il n'y est entré : sujet à la concurrence des autres généraux, menacé de l'intérieur par les partis opposants, royaliste et républicain."

" Talleyrand demeure inquiet au lendemain du coup d'état :<< s'il passe une année, il ira loin>>"

Bien vu!

Mais celui de l'an VIII a plus (pas à l'époque) les allures d'un échec.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

On raconte que les grenadiers d'Oudinot obligèrent certains députés des Cinq Cent à passer par la fenêtre.Ce devait etre cocasse.Dommage il n'y avait pas la télé