Jefferson a écrit :
il begayait, cherchait ses mots, lança aux députés un "n'oubliez pas que je suis accompagné du dieu de la guerre et de la fortune" menaçant
Le "Souvenez-vous que je marche accompagné du dieu de la guerre et du dieu de la fortune" (que l'on trouve également sous cette version "Sachez que je suis le dieu de la Guerre et le dieu de la Fortune"), était en effet maladroite et n'est pas sans rappeler les mots dont Bonaparte usa pendant la campagne d'Orient :
« Vous serez responsables devant Dieu, qui veut que personne ne résiste à celui à qui il donne la force et la victoire. »
(Bonaparte au commandant d’El-Arish, 20 février 1799)
« Dieu me donne la victoire »
(Bonaparte à Ahmed Djezzar, 9 mars 1799)
« C’est de Dieu que viennent tous les biens ; c’est lui qui donne la victoire. »
(Bonaparte aux cheiks, ulémas et habitants des provinces de Gaza, Ramleh et Jaffa, 9 mars 1799)
« Dieu donne la victoire à qui il veut. »
(Bonaparte aux cheiks, ulémas, chérifs, orateurs de mosquées et autres habitants du pachalik d’Acre, 18 mars 1799)
« Dieu, qui a décidé que le règne des tyrans tant en Egypte qu’en Syrie devait être terminé, m’a donné la victoire. »
(Bonaparte, au mollah Mourad-Radeh, 27 mars 1799)
« Quant aux malintentionnés et à ceux qui seraient rebelles à ma volonté, faites-les-moi connaître : Dieu m'a donné la force pour les punir; ils doivent savoir que mon bras n'est pas faible. »
(Bonaparte au Divan du Caire, 27 juin 1799)
« [Dieu] m’a donné la force nécessaire pour anéantir tous mes ennemis. »
(Bonaparte au Divan de Rosette, 21 juillet 1799)
L'effet en Egypte et en Syrie fut très faible, alors à Saint-Cloud...