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 Sujet du message : Censure des philosophes
Message Publié : 26 Fév 2016 19:17 
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Marc Bloch
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Je ne sais où placer mon sujet mais je m'interroge sur l'étendue de la censure des grandes œuvres philosophiques et des grands auteurs des Lumières : Voltaire. Montesquieu, Diderot, Rousseau ...
J'imagine que leurs œuvres étaient librement diffusées de 1789 à 1799.

Mais avant ? La monarchie de Louis XVI était elle libérale en la matière ?
Et après ? Bonaparte puis Napoléon a t il autorisé ou interdit la réimpression de ces auteurs ?
Et la Restauration ?

Question plus complexe : ces œuvres étaient elles disponibles dans les bibliothèques universitaires ou autres ?


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 14 Jan 2018 10:37 
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Plutarque
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Jerôme a écrit :
Je ne sais où placer mon sujet mais je m'interroge sur l'étendue de la censure des grandes œuvres philosophiques et des grands auteurs des Lumières : Voltaire. Montesquieu, Diderot, Rousseau ...
J'imagine que leurs œuvres étaient librement diffusées de 1789 à 1799.

Mais avant ? La monarchie de Louis XVI était elle libérale en la matière ?
Et après ? Bonaparte puis Napoléon a t il autorisé ou interdit la réimpression de ces auteurs ?
Et la Restauration ?

Question plus complexe : ces œuvres étaient elles disponibles dans les bibliothèques universitaires ou autres ?


Bonjour,
En préambule, nous pouvons nous appuyer sur le célèbre monologue de Figaro dans Le mariage de Figaro (acte V, scène III). Ecrit en 1778, il doit subir l'ordalie de la censure pour enfin être présenté en 1784. On peut retenir cette habile formule: "sitôt je vois, du fond d'un fiacre, baisser pour moi le pont d'un château fort, à l'entrée duquel je laissai l'espérance et la liberté" ou encore celle-ci "je vois s'élever contre moi mille pauvres diables à la feuille" . Un "petit" commentaire ici (III. B.) : https://commentairecompose.fr/le-mariag ... 5-scene-3/
Malgré le fait que cela se déroule en Espagne, il a dû revoir sa copie avant de la présenter.

Ce sujet a, je pense, déjà été abordé ailleurs. Je vais synthétiser et tenter une approche nouvelle (je l'espère).
Si on prend Montesquieu et ses Lettres persanes , on peut voir qu'il a usé de techniques particulières pour faire "passer la pilule":
    - La publication anonyme à l'étranger (A Amsterdam en 1721)
    - La technique du "Manuscrit trouvé": l'auteur sous-entend qu'il exhume simplement un récit. Véritable bouteille à la mer, il se dédouane dans un même mouvement de cela. Diderot dans Jacques le Fataliste ne fait pas autrement lorsqu'il imagine un éditeur fictif qui hésite entre trois versions différentes. Rousseau pour sa Nouvelle Heloïse se refuse à dire si tout cela est vrai. Enfin, Montesquieu monte un véritable canular avec Le Temple de Gnide: publié anonymement, il annonce qu'il s'agit d'une traduction d'un manuscrit grec trouvé dans la tombe d'un évêque. Pour nuancer, dès 1778 au moins on se doute de la supercherie. Plus d'infos ici: http://www.persee.fr/doc/caief_0571-586 ... _42_1_1736
    -L'utilisation de mécènes
    - L'utilisation de l'ironie (Candide en est la parfaite illustration)

Pendant la Révolution, les mânes de Candide et les restes de Rousseau ont été transférées au Panthéon (1790-91). Ici voir le dico critique de Mona Ozouf et de François Furet. La Révolution a besoin des Lumières pour se légitimer. On peut donc imaginer une présence dans des bibliothèques pour les élites.
Pour Napoléon, je n'ai pas vraiment étudié le sujet. On peut avancer l'idée qu'il favorisait ce qui l'arrangeait... Davantage l'Esprit des lois que le Contrat social donc.
Pour la Restauration, je n'ai pas d'infos.

Bonne journée.

_________________
« Je veux croire qu'il n'y a pas de libération plus vaine que celle qui prétend nous arracher aux rigueurs du travail intellectuel ou aux fidélités que l'on doit à ses prédécesseurs, qu'il n’y a pas de générations plus tristes que celles qui ne se reconnaissent plus de maîtres [...] ».
Patrick Boucheron.


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 14 Jan 2018 14:36 
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Eginhard
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Citer :
La Révolution a besoin des Lumières pour se légitimer. On peut donc imaginer une présence dans des bibliothèques pour les élites.


Bonjour,

Que voulez-vous dire par là ? J'ai du mal à comprendre ce que vous entendez par "La Révolution a besoin des Lumières".

_________________
"Le génie mériterait les chaînes s'il favorisait les crimes des tyrans"


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 15 Jan 2018 22:21 
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Plutarque
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Jefferson a écrit :
Citer :
La Révolution a besoin des Lumières pour se légitimer. On peut donc imaginer une présence dans des bibliothèques pour les élites.


Bonjour,

Que voulez-vous dire par là ? J'ai du mal à comprendre ce que vous entendez par "La Révolution a besoin des Lumières".


Je partage la position de François Furet lorsqu'il dit que les Lumières ne sont pas vraiment des précurseurs de la Révolution (car ils ne voulaient pas bouleverser à ce point), mais des figures telles que Voltaire ou Rousseau ont pu être une base sereine sur laquelle se légitimer. En les réconciliant au Panthéon, on veut sans doute dire que les Lumières étaient là, qu'il s'agissait d'une inspiration, que des "pères" existaient. On le sait, chaque cérémonie est politique.

Bonne soirée.

_________________
« Je veux croire qu'il n'y a pas de libération plus vaine que celle qui prétend nous arracher aux rigueurs du travail intellectuel ou aux fidélités que l'on doit à ses prédécesseurs, qu'il n’y a pas de générations plus tristes que celles qui ne se reconnaissent plus de maîtres [...] ».
Patrick Boucheron.


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 10:40 
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Marc Bloch
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Unagi a écrit :
Jefferson a écrit :
Citer :
La Révolution a besoin des Lumières pour se légitimer. On peut donc imaginer une présence dans des bibliothèques pour les élites.


Bonjour,

Que voulez-vous dire par là ? J'ai du mal à comprendre ce que vous entendez par "La Révolution a besoin des Lumières".


Je partage la position de François Furet lorsqu'il dit que les Lumières ne sont pas vraiment des précurseurs de la Révolution (car ils ne voulaient pas bouleverser à ce point), mais des figures telles que Voltaire ou Rousseau ont pu être une base sereine sur laquelle se légitimer. En les réconciliant au Panthéon, on veut sans doute dire que les Lumières étaient là, qu'il s'agissait d'une inspiration, que des "pères" existaient. On le sait, chaque cérémonie est politique.

Bonne soirée.


C'est peut-être exact pour Voltaire ou Montesquieu qui n'aspiraient finalement à rien d'autre qu'à transposer en France le régime anglais. C'est sans doute plus discutable pour Rousseau qui est implicitement républicain.

Quoiqu'il en soit ma question initiale avait une portée bien plus modeste : elle visait à connaître les restrictions mises (ou non) par les autorités royales, consulaires ou impériales à la diffusion des oeuvres des philosophes des Lumières entre 1774 et 1789 puis entre 1799 et 1830.


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 14:24 
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Pierre de L'Estoile
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Jerôme a écrit :
Mais avant ? La monarchie de Louis XVI était elle libérale en la matière ?
On peut la considérer comme relativement libérale avec Malesherbes, acquis aux Lumières, comme directeur de la librairie en charge de la censure. Ainsi l'Encyclopédie, après une première interdiction sous la pression des Jésuites, a-t-elle été finalement autorisée grâce à l'intervention de Malesherbes. Un censeur qui milite pour la publication des ouvrages qui lui sont soumis, cela mérite d'être souligné. La liberté d'expression était probablement plus grande, en fait si ce n'est en droit, à la fin de l'Ancien Régime que sous l'Empire.


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 17:38 
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Barbetorte a écrit :
La liberté d'expression était probablement plus grande, en fait si ce n'est en droit, à la fin de l'Ancien Régime que sous l'Empire.

Déjà sous Louis XV, Gilles Perrault souligne dans "Le secret du roi" le fait que l'indifférence du roi à tout ce qui relevait de l'opinion publique laissait en pratique une grande liberté de diffusion, avec des censeurs en théorie implacables, mais qui pouvaient parfois se montrer très permissifs, ou simplement sans zèle dans la chasse aux publications clandestines.

La seule réserve, c'est qu'il ne faisait pas bon s'en prendre à l'Eglise, très réactive et très influente. (La sentence du Chevalier de la Barre, par exemple, le condamnait à être brûlé vif... en compagnie d'un ouvrage d'Helvetius et d'un autre, le "dictionnaire philosophique portatif" de Voltaire, qui pour le coup s'inquiéta vivement pour lui-même.)

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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 17:44 
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Marc Bloch
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Localisation : Versailles
Merci

et de 1799 à 1830 ?


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 18:01 
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Polybe
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Jerôme a écrit :
Merci

et de 1799 à 1830 ?


La censure est féroce à partir de 1801. Et ça restera le cas pendant tout le Consulat et l'Empire. Ni Bonaparte ni Napoléon ne font dans la dentelle. En particulier pour la presse, littéralement étranglée. Pour la suite, je laisse d'autres répondre.


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 18:03 
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Marc Bloch
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Elzevir a écrit :
Jerôme a écrit :
Merci

et de 1799 à 1830 ?


La censure est féroce à partir de 1801. Et ça restera le cas pendant tout le Consulat et l'Empire. En particulier pour la presse, littéralement étranglée. Pour la suite, je laisse d'autres répondre.


féroce ? ciel ! il y aurait eu des morts ?


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 16 Jan 2018 18:15 
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Polybe
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Jerôme a écrit :
Elzevir a écrit :
Jerôme a écrit :
Merci

et de 1799 à 1830 ?


La censure est féroce à partir de 1801. Et ça restera le cas pendant tout le Consulat et l'Empire. En particulier pour la presse, littéralement étranglée. Pour la suite, je laisse d'autres répondre.


féroce ? ciel ! il y aurait eu des morts ?


Hum... Si vous voulez jouer sur les mots, je vous rappelle que féroce ne s'applique pas qu'aux bêtes sauvages. Je l'employais évidemment dans le sens d'impitoyable, rigoureuse à l'excès, "d'une exigence excessive".

C'est vous qui posez des questions, la moindre des choses est de ne pas prendre de haut ceux qui prennent la peine de vous répondre. J'allais développer en vous donnant quelques pistes de réflexion, sources, documents, sur cette période de régime sec pour la liberté d'expression, que d'autres le fassent.

o/


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 17 Jan 2018 6:37 
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Marc Bloch
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Elzevir a écrit :
Jerôme a écrit :
Elzevir a écrit :
La censure est féroce à partir de 1801. Et ça restera le cas pendant tout le Consulat et l'Empire. En particulier pour la presse, littéralement étranglée. Pour la suite, je laisse d'autres répondre.


féroce ? ciel ! il y aurait eu des morts ?


Hum... Si vous voulez jouer sur les mots, je vous rappelle que féroce ne s'applique pas qu'aux bêtes sauvages. Je l'employais évidemment dans le sens d'impitoyable, rigoureuse à l'excès, "d'une exigence excessive".

C'est vous qui posez des questions, la moindre des choses est de ne pas prendre de haut ceux qui prennent la peine de vous répondre. J'allais développer en vous donnant quelques pistes de réflexion, sources, documents, sur cette période de régime sec pour la liberté d'expression, que d'autres le fassent.

o/


'je ne joue sur rien ni sur les mots ni sur autre chose.

Il est noté outre que de nombreux journalistes et écrivains ont été exécutés sous la Convention mais je n'ai jamais entendu parler de la peine de mort pour des gens de lettres sous le consulat ou l'empire. D où ma surprise ! Ce qui ne signifie pas qu'il n'y en ait pas eu. D'où mon intérêt pour la question ..


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 17 Jan 2018 15:57 
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Eginhard
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Jerôme a écrit :
Je ne sais où placer mon sujet mais je m'interroge sur l'étendue de la censure des grandes œuvres philosophiques et des grands auteurs des Lumières : Voltaire. Montesquieu, Diderot, Rousseau ...
J'imagine que leurs œuvres étaient librement diffusées de 1789 à 1799.

Mais avant ? La monarchie de Louis XVI était elle libérale en la matière ?
Et après ? Bonaparte puis Napoléon a t il autorisé ou interdit la réimpression de ces auteurs ?
Et la Restauration ?

Question plus complexe : ces œuvres étaient elles disponibles dans les bibliothèques universitaires ou autres ?


De 1789 à 1815, il n'y eut à ma connaissance aucune censure sur les classiques des Lumières. Ils ont été autorisés, réimprimés, diffusés, cités, commentés librement. La censure, au moments où elle s'exerça (pour l'essentiel, sous le deuxième Directoire, puis sous le Consulat après 1800 - décret du 27 nivôse an VIII - et l'Empire), frappe pour l'essentiel la presse périodique politique, et à la marge les spectacles et la librairie des "auteurs vivants".

Après, si l'on pouvait bien citer Voltaire ou Rousseau, il s'agissait de les commenter sans mettre en cause le premier Consul ou l'Empereur. C'est l'usage politique de ces philosophes, et non l'oeuvre elle-même, qui pouvait faire condamner un journal ou un ouvrage de librairie.

Maintenant, s'il n'y a eu aucune censure, n'oublions pas que le Consulat et l'Empire peuvent être également interprétés comme une remise en cause générale des Lumières. Si elle ne sont pas censurées, les Lumières sont belle et bien attaquées de toutes part par les penseurs réactionnaires d'un nouveau régime qui ne l'était pas moins...

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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 21 Jan 2018 17:18 
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Grégoire de Tours
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On vient de me signaler cet ouvrage récent (texte annoté d'un texte paru sous la Révolution d'un des derniers philosophes et qui a osé critiquer la révolution) :

Citer :
Guillaume-Thomas Raynal (1713-1796), co-auteur et éditeur de l’Histoire des deux Indes (1770/1780), fut l’un des rares grands écrivains-philosophes des Lumières, à côté notamment de Condorcet, à avoir vécu la Révolution Française. Il fut un personnage célébré dans les pamphlets révolutionnaires des années 1789 à 1791 comme « apôtre de la liberté » et son Adresse à l’Assemblée Nationale, lue dans la séance du 31 mai 1791, fit l’objet d’une immense attention. En contradiction flagrante, aux yeux de la très grande majorité des contemporains, avec l’image forgée par Raynal et les positions politiques qu’il semblait avoir défendues jusque-là, cette Adresse suscita de très vives polémiques au sein de l’Assemblée Nationale même, puis à travers une multitude de pamphlets et d’articles de presse, en France et à l’étranger.
Ce livre offre l’essentiel de ce débat vif et controversé autour de l’Adresse de Raynal, dans lequel intervinrent de nombreux pamphlétistes peu connus, mais également des écrivains et hommes politiques de premier rang à l’époque, tels Maximilien Robespierre, Brissot de Warville et André Chénier. L’Adresse fit émerger, en effet, tel un événement catalyseur, un débat autour de questions fondamentales comme celles des rapports entre la Philosophie des Lumières et la pratique politique, la légitimation de la violence révolutionnaire, le pouvoir des clubs politiques et les limites de la souveraineté du peuple.





http://www.leseditionsdunet.com/5414-l- ... 28080.html


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 Sujet du message : Re: Censure des philosophes
Message Publié : 28 Jan 2018 8:26 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
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Pour la Restauration, je n'ai pas d'informations particulières mais je ne crois pas qu il y ait eu une véritable censure hors la presse périodique.

Pour l'empire, le décret impérial du 6 février 1810 est plus une mise en ordre de pratiques peu régulières que l'introduction d'un nouveau régime. Dès le début du consulat Fouché exercé un contrôle parfois tatillon tant sur les livres que sur les journaux. Mais les ouvrages censurés le sont essentiellement parce qu ils parlent de politique contemporaine. Je ne crois pas que la réédition d ouvrages antérieurs à 1789 ait été entravée ... À vérifier néanmoins ...

En tout cas la correspondance de l Empereur est remplie de déclarations contradictoires : pétitions de principe en faveur de la liberté de la presse.. Et colères contre l'esprit des journaux...


Dernière édition par A 25 le 28 Jan 2018 8:33, édité 1 fois.

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