Bonjour,
je (re)découvre aujourd'hui l'existence du général Vendéen Gaspard de Bernard de Marigny.
Cet officier a du sang républicain sur les mains (et pas qu'un peu...) puisqu'il a assassiné lui-même des prisonniers bleus lors de la première bataille de Chatillon.
Lugubre et inexcusable malgré les circonstances d'alors !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3% ... 3%A2tillon

l'éminent Drouet nous enrichira peut-être de sources supplémentaires sur la bataille et sur le personnage ?
ab imo pectore, merci

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

trés complexe l'affaire Marigny ,exécuté par les siens.Quant à Westerman il ne s'est pas distingué par son humanisme (bourreau de la Vendée)

L’auteur de l’article de Wikipédia vers lequel vous nous orientez aurait pu retranscrire ce qu’on trouve dans les Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein suite à son récit du massacre :
« La destruction du bourg d’Amailloux et de nos châteaux, premières atrocités de ce genre commises par les républicains, avait inspiré à nos paysans cette ardeur de vengeance. Depuis, ils s’accoutumèrent pour ainsi dire aux incendies et revinrent à leur douceur naturelle. »

Amédée de Bejarry, dans « Souvenirs vendéens », rapporte le témoignage de Guillet, un cavalier blanc :
« Pendant que cette lutte se passait sur le route de Cholet, Marigny et Richard avec la division de Cerizay arrivaient au haut de la ville, à l’embranchement de la route des Aubiers avec celle de Bressuire.
Un bataillon républicain y était massé. A la vue des soldats de Richard, ils jettent leurs armes et se rendent prisonniers. Mais au bout de quelques instants, voyant le petit nombre de ceux qui les entourent, ils reprennent leurs armes, et tirent sur les Vendéens qui les avaient épargnées. Ceux-ci s’en retournent furieux ; les gens de la Pommeraye arrivent, les républicains sont entourés et le bataillon entier est exterminé.»

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Cerizay...
j'y allais souvent dans cette région pour motif familial
Pour rejoindre la 2X2 voies qui mène à Cholet, secteur Le Pin/Le Peux, il y a une petite stèle sur un rond-point d'accès, je me demande si elle ne commémore pas ce combat.

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

S’agit-il de ce monument ?


Cette croix (situé le long d’un rond point à deux pas de la N249, sur la route reliant le Pin à Neuil-les-Aubiers) ne commémore pas la bataille du 5 juillet 1793 mais les deux combats du Bois du Moulin aux Chèvres des 3 juillet et 9 octobre 1793.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Oui, bonne pioche !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Il y a deux croix commémorant les événements de 1793 sur la colline de Château-Gaillard, face à Mauléon (Châtillon) :





Cette dernière croix est accompagnée d'une plaque où on peut lire :
"En souvenir des combats de Châtillon 3-5 juillet 9-11 octobre 1793 et à la mémoire des habitants du canton de Châtillon tombés pour la défense de leurs autels ou massacrés en haine de la foi"

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Les derniers moments de la deuxième bataille de Châtillon (11 octobre 1793) furent également marqués par une effroyable tuerie.
Quelques témoignages républicains :

« Châtillon dont les maisons étaient pleines de ces brigands qui s’y entassaient par l’ardeur du pillage, Châtillon n'est dans ce moment qu'un vaste cimetière. Les caves et les greniers étaient pleins de morts. Nous l'avons mise en feu et ce grand amas de cadavres et de débris fumants offre un terrible exemple de malheurs que le fanatisme accumule sur les contrées qu'il ravage »
(Le général de division Chalbos au général en chef Léchelle, 12 octobre 1793)

« Westermann, à la tête de quelques cavaliers et volontaires, entra dans Châtillon. Les rues et les maisons étaient remplies de ces scélérats, qui, profitant de leur espèce d'avantage, s'étaient jetés sur notre eau-de-vie dont ils avaient heureusement par trop bu. Tous ces esclaves expirèrent sous les coups de nos braves, ou sous les toits qui croulèrent sur leur tête; car Châtillon fut réduit en cendres, et ceux qui avaient eu assez de force pour s'enfuir, trouvèrent à deux lieues de la ville une mort que la rage de nos soldats sut leur porter. »
(Les représentants du peuple Bellegarde et Fayau au Comité de Salut public, 13 octobre 1793)

« [Westermann] arriva [à Châtillon] au milieu des morts. Un très grand nombre des brigands étaient ivres de l’eau de vie qu’ils nous avaient prise ; il en fut fait une boucherie horrible dans les ruelles et dans les maisons de Châtillon.
[…]
Châtillon est en cendres. C’est encore un repaire de brigands de moins. »
(Les commissaires du département de la Vendée Chaigneau et Guichet aux administrateurs du département, 16 octobre 1793)

« Les troupes se rangent autour de [Westermann], rentrent dans Châtillon, où elles font un carnage horrible des brigands. »
(Merlin de Thionville à la Convention, 7 janvier 1794)

« Je voulais finir une bonne fois de ce repaire, devenu si souvent funeste à nos armées. Je fis mettre pied à terre à ma cavalerie, et fis mettre le feu. Vers onze heures du matin, toute la ville était incendiée. Plus de 2000 brigands cachés dans les greniers, sautèrent par les fenêtres, et périrent encore. »
(Westermann, Campagne de la Vendée, du général de brigade Westermann, commandant en chef la Légion du Nord, contenant tous les faits à sa connaissance, sur lesquels la Convention nationale et son Comité de salut public lui ont demandé les détails)

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Une autre affaire, le 18 octobre 1793, n’est pas rappeler le massacre survenu lors de la première bataille de Chatillon tel que décrit plus haut par Amédée de Béjarry dans « Souvenirs vendéens ». Là encore, le narrateur est Béjarry :
« Quelques soldats bleus pourtant furent tués en punition d’une perfidie. Marigny [alors que les Vendéens venaient d’entamer la campagne d’outre-Loire] venait de sauver toute l’artillerie : il était resté en arrière avec quelques hommes, pour assurer la fin de l’opération. Un groupe de prisonniers [issus des milliers épargnés à Saint-Florent-le-Vieil suite à la grâce de Bonchamp], dont quelques-uns avaient retrouvé des armes, croyant n’avoir affaire qu’à des traînards, se mit à tirer sur ceux qui venaient de les épargner. Marigny, furieux, se retournée et les fait tous massacrer. Ils étaient 60 ou 80. »

Marigny n’était certes pas un tendre. On peut se souvenir notamment qu’il avait émis la volonté de massacrer les prisonniers républicains de Saint-Florent le 18 octobre 1793 et qu’il exécuta le 21 octobre suivant François-René Bescher, procureur de la commune de Château-Gontier, alors que ce dernier venait d’être découvert dans une cave.
On peut cependant citer cette missive de Marigny destinée aux habitants de Niort et écrite à Fontenay le 28 mai 1793, alors que les vendéens venaient de libérer 4 à 5 000 prisonniers :
« Instruit par les gens de vos armées patriotes qu'il leur avait été ordonne de ne faire aucun prisonnier de nos années, je me plais à vous donner connaissance de celte dénonciation et à vous prouver, par notre conduite envers la multitude que nous en faisons, en combattant contre vous, qu’elle est celle que l’honneur et l’humanité rendent inséparables des cœurs vraiment français… Nos sentiments purs et religieux nous commandent impérieusement de remplacer les crimes que la Révolution fait commettre par autant d’actes de vertu… Vous, habitants de Niort, dont je suis connu de la plupart, vous trouverez dans ma lettre le caractère d’honnête homme que j’ai toujours eu. Je rendrai à vos familles les pères qui leur sont nécessaires toutes les fois que, par le sort des armes, ils tomberont en mon pouvoir. Jamais je ne serai barbare et, jusqu’à mon dernier moment, tous les prisonniers trouveront en moi un ami, un protecteur… Les prisonniers que nous détenons sauront vous exprimer un jour la douceur avec laquelle ils auront été traités… Tels sont les hommes qui vous écrivent et qui ne veulent que le bonheur de tous les Français. »

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)