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1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !
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Auteur :  Rapentat [ 01 Juil 2009 9:12 ]
Sujet du message :  Re: Bataille d'Eylau

Bonjour,

Excellent exemple que celui de la Garde. Prenez la journée du 14-juillet, où le cavalier est en selle environ 6 - 7 heures, le cheval piétine (souvent) va au pas et quelques fois trotte, une journée normale pour un cavalier de l'Empire en campagne, et après çà demandez à votre monture de charger au galop !! Elle le fera une fois mais pas deux.
L'important dans une charge c'était de former un bloc compact, le fameux " serrez les rangs " c'est l'impression de masse indestructible qui faisait fuir l'ennemi. Dans les charges que l'on nous montre souvent, les cavaliers sont éparpillés, sans cohésion, donc n'offrant aucune chance sérieuse de faire bouger l'ennemi.

Cordialement

Auteur :  grognard1 [ 25 Juil 2009 19:56 ]
Sujet du message :  Re:

Vladtepes a écrit :
Au soir de la bataille d'EYLAU, Napoléon Ier, au vu des pertes subies par son armée (13 000 à 14 000 tués) - ce qui entraîna pas mal de retard pour la suite de la campagne militaire et la compromit - prononça cette phrase assez cynique :
"Une nuit de Paris réparera tout cela..." En réalité, même une nuit dans toute la France de l'époque ne pouvait contrebalancer ces pertes d'une journée. Et le déclin démographique de la France est consécutif à toutes ces pertes dûes aux guerres napoléoniennes (entre 1 et 2 millons de morts).
Cordialement.
Vlad

"Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom !" (Madame Roland).

légende noire toujours à l'ouvrage. le lendemain d'Eylau, au lieu de poursuivre les russes en retraite, Napoléon fait prendre des mesures pour que l'on s'occupe des blessés. le champ de bataille est tellement couvert de morts et blessés que les chevaux de l'escorte ne peuvent éviter d'écraser des blessés sous les yeux de Napoléon qui pleure devant ce spectacle et écrit (A Murat le lendemain d'Eylau) "le Ce pays est couvert de morts et de blessés! Ce n'est pas la belle partie de la guerre; on souffre, et l'âme est oppressée de voir tant de victimes" et le 2 mars à Osterode "Quel massacre et sans résultat, spectacle bien fait pour inspirer aux princes l'amour de la paix et l'horreur de la guerre" (cf "Napoléon a dit" de Lucian Regenbogen; éditions les belles-lettres, p146)

Donc, attention à cette phrase...Elle est souvent reprise, je n'ai pas ses sources, mais elle viendrait d'un anti-napoléonien que cela ne m'étonnerait guère...

mais 1807, année d'Eylau, Napoléon écrit aussi "Un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme de la victoire; quand le coeur parle, la gloire n'a plus d'illusions" (in "Napoléon a dit" de Lucian Regenbogen; éditions les belles-lettres, p27)

Auteur :  Stavroguine [ 25 Juil 2009 22:27 ]
Sujet du message :  Re: Bataille d'Eylau

Citer :
"Une nuit de Paris réparera tout cela..." En réalité, même une nuit dans toute la France de l'époque ne pouvait contrebalancer ces pertes d'une journée. Et le déclin démographique de la France est consécutif à toutes ces pertes dûes aux guerres napoléoniennes (entre 1 et 2 millons de morts).


La maladie et la faim ont fait bien plus de ravages dans les armées Françaises que les batailles rangées,

Et démographiquement la France reste pléthorique jusqu'au début du XIXe.

Auteur :  Spartacus 11 [ 26 Juil 2009 0:00 ]
Sujet du message :  Re: Bataille d'Eylau

jibe a écrit :
Je pense pour ma part que Murat ne disposait, pour sa charge, que de 12 000 cavaliers (hors artillerie montée), ce qui reste une masse énorme (12 000 chevaux lancés au galop, cela fait un choc !), répartis comme suit :
- deuxième division de grosse cavalerie (environ 1.900 hommes)
- première division de dragons (environ 2.000 hommes)
- deuxième division de dragons (environ 2.000 hommes)
- troisième division de dragons (environ 3.000 hommes)
- division de cavalerie légère (environ 2.100 hommes)


Bonjour,
je n'y connais rien en canassons alors j'aimerai savoir combien d'hommes composaient une division et quelles sont les différences d'équipement de l'homme et du cheval entre la grosse cavalerie et les dragons.
Merci.

Auteur :  Clio [ 26 Juil 2009 8:20 ]
Sujet du message :  Re: Bataille d'Eylau

Est-ce que les intervenants pourraient rester sur le fil initial et ouvrir d'autres sujets s'ils veulent aborder des thèmes connexes ? Ce fil est en train de partir dans tous les sens.

Auteur :  Olivier Guéhéneuc [ 07 Sep 2016 9:30 ]
Sujet du message :  1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Eylau avant la tempète des 10 000 Par Anatoly Telenik

Image

Cordialement

Auteur :  Jerôme [ 07 Sep 2016 12:45 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Très beau tableau sur le plan esthétique.

Plus concrètement je me demande comment les cuirassiers pouvaient supporter la bise glaciale d'une tempête de neige avec cette ferraille qui devait les frigorifier ! Pouvaient ils porter des germes chauds sous la cuirassé ... Ou un pelisse par dessus ?

Et puis je me demande aussi si le cheval est bien réaliste. Je crois que les races de chevaux se sont fortement améliorées au cours du XIXe siècle. La grande armée avait elle de si beaux et si grands chevaux en 1807 ?

Auteur :  Olivier Guéhéneuc [ 07 Sep 2016 13:05 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Bonjour
La cavalerie a surtout souffert de la campagne de Russie en 1812, où sur les 80 000 chevaux de selle et les 50 000 chevaux de trait, seulement 3000 survécurent .
Un cuirassier devait mesurer au minimum 1,73 m ils étaient lourdement chargés et devaient avoir de puissant chevaux .Pour le froid je ne sais pas .

Cordialement

Auteur :  Hugues de Hador [ 07 Sep 2016 16:32 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Jerôme a écrit :
Et puis je me demande aussi si le cheval est bien réaliste. Je crois que les races de chevaux se sont fortement améliorées au cours du XIXe siècle. La grande armée avait elle de si beaux et si grands chevaux en 1807 ?



Olivier Guéhéneuc a écrit :
Un cuirassier devait mesurer au minimum 1,73 m ils étaient lourdement chargés et devaient avoir de puissant chevaux


Jérome ne parlait pas de puissance mais de taille ce qui n'est pas la même chose.

Bien à vous.

Auteur :  Robert Spierre [ 07 Sep 2016 16:45 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

J'en profite pour vérifier la "légende" attachée à ce tableau de Jl David :

Image

Est-il vrai que Napoléon était un cavalier médiocre et qu'il montait en fait un âne ?

Effectivement, pour la propagande napoléonienne, si c'était le cas, ça ne devait pas être très "vendeur"...

Auteur :  Drouet Cyril [ 07 Sep 2016 16:51 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Il montait une mule.

Pour ce qui est de ses qualité de cavalier, on en a parlé dans ce fil :
viewtopic.php?f=55&t=10437

Auteur :  Olivier Guéhéneuc [ 07 Sep 2016 16:52 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Je ne sais pas, ce n'est certes pas une photo

Le sabre est un sabre d'officier

http://www.delcampe.net/page/item/id,28 ... age,E.html

Sabre cuirassier troupe

http://www.sabresempire.com/2012/02/lam ... ourbe.html

Les officiers achetaient leur montures, lire De Marbot
Ou alors il n'y avait pas de chevaux équivalent à l'époque comme évoquée plus haut?
Demandons aux spécialistes

Cordialement

Auteur :  Drouet Cyril [ 07 Sep 2016 16:58 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Olivier Guéhéneuc a écrit :
Un cuirassier devait mesurer au minimum 1,73 m ils étaient lourdement chargés et devaient avoir de puissant chevaux .Pour le froid je ne sais pas .


D'après l'instruction du 12 décembre 1813, la taille des chevaux destinés aux cuirassiers devait être comprise entre 1,549 et 1,597 m ; contre 1,502 à 1,543 m pour les dragons et 1,434 à 1,489 m pour la cavalerie légère.

Auteur :  Olivier Guéhéneuc [ 07 Sep 2016 20:59 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

Drouet Cyril a écrit :
Olivier Guéhéneuc a écrit :
Un cuirassier devait mesurer au minimum 1,73 m ils étaient lourdement chargés et devaient avoir de puissant chevaux .Pour le froid je ne sais pas .


D'après l'instruction du 12 décembre 1813, la taille des chevaux destinés aux cuirassiers devait être comprise entre 1,549 et 1,597 m ; contre 1,502 à 1,543 m pour les dragons et 1,434 à 1,489 m pour la cavalerie légère.


Merci pour ces renseignements en mesurant le cheval au garrot , par rapport à son cavalier en prenant une taille moyenne de celui-ci ,le cheval aurait (plus ou moins ) une dizaine de cm en plus que la norme.
Ha ! ces peintres !
Par contre je vins de lire ceci : En 1810, une commission formée par les généraux Bourcier, Préval, Pully et Grouchy fixe les critères retenus pour l'achat :
- chevaux de 5 ans, hongres ou juments dans la proportion de 1/3 au plus en temps de guerre,
- robe grise pour les trompettes et la musique, noire pour les grenadiers à cheval, alezan pour les gardes d'honneur, varice pour les autres,
- la hauteur au garrot est fixée à 1,65 m au moins pour la grosse cavalerie, 1,62 m pour les dragons, 1,59 m pour la cavalerie légère.
Mais il y aura, par nécessité, des dérogations, en particulier sur l'âge et la taille.
et donc cela ne ferait plus que 5 cm de trop.
Qu'en pensez vous ?
Cordialement

Auteur :  Drouet Cyril [ 07 Sep 2016 21:16 ]
Sujet du message :  Re: 1807 Eylau avant la tempète des 10 000 !

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