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Message Publié : 01 Fév 2017 21:40 
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Drouet Cyril a écrit :
Pierma a écrit :
en face c'est la flotte française, l'ennemie de toujours.


A noter que 44 % des "Français" d'en face étaient Espagnols. :wink:

:mrgreen: :oops: Au temps pour moi, oui il s'agit d'un flotte mixte.

A propos de nationalités, j'ai un très vague souvenir d'un documentaire qui faisait apparaître qu'une fraction très minoritaire des équipages de la Royal Navy était constituée de Français enrôlés là de force.
(Je ne me souviens plus si c'était avant ou après Trafalgar.)
A moins que je ne confonde avec autre chose. Est-ce que cela dit quelque chose à quelqu'un ?

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 02 Fév 2017 20:25 
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Fustel de Coulanges
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Ne faites-vous pas ici référence aux enrôlements forcés d'Américains ? les chiffres varient de 3 000 à 7 000.

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Message Publié : 02 Fév 2017 20:52 
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Drouet Cyril a écrit :
Ne faites-vous pas ici référence aux enrôlements forcés d'Américains ? les chiffres varient de 3 000 à 7 000.

Intéressant. J'ignorais cela.

Non, je parlais de marins français prisonniers qu'on mettait à bord de vaisseaux anglais. Mais mon souvenir sur les circonstances est plutôt vague.

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Message Publié : 03 Fév 2017 9:03 
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Philippe de Commines
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Pierma a écrit :
Non, je parlais de marins français prisonniers qu'on mettait à bord de vaisseaux anglais. Mais mon souvenir sur les circonstances est plutôt vague.


Alors, vous faites peut-être allusion aux "Pontons"

Un ponton est une prison flottante de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Servaient de pontons des navires de guerre désarmés — c'est-à-dire, dans le langage maritime, démunis de moyens de navigation, ce qui dans ce cas allait jusqu'à la suppression des mâts — et ancrés à proximité des côtes. On y entassait les prisonniers en grand nombre, l'avantage étant qu'un personnel réduit suffisait à surveiller les prisonniers.


J'ai connu cette pratique en lisant excellente série BD de F Bourgeon "Les Passagers du vent" Tome n°2 "le Ponton" :-|

Les "Pontons" furent utilisés par les Anglais (dans les guerres de l'Empire) mais aussi par les Français (pendant la révolution).

Concernant les enrôlements de force des marins américains, je me trompe ou c'est une des causes de la guerre anglo-américaine de 1812 ?

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Hugues de Hador.


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Message Publié : 03 Fév 2017 13:06 
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Fustel de Coulanges
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Hugues de Hador a écrit :
aussi par les Français (pendant la révolution).


Sous le Consulat également, durant le siège de Gênes.
Témoignage de Marbot (Mémoires):
"Ce n'était pas la première fois que nous faisions de nombreux prisonniers, car le total de ceux que nous avions enlevés depuis le commencement du siège se montait à plus de huit mille; mais n'ayant pas de quoi les nourrir, le général en chef les avait toujours renvoyés, à condition qu'ils ne serviraient pas contre nous avant six mois. Les officiers avaient tenu religieusement leur promesse; quant aux malheureux soldats qui, rentrés dans le camp autrichien, ignoraient l'engagement que leurs chefs avaient pris pour eux, on les incorporait dans d'autres régiments et on les forçait à combattre encore contre les Français. S'ils retombaient entre nos mains, ce qui arrivait souvent, nous les rendions de nouveau; on les incorporait derechef dans d'autres bataillons, et il y eut ainsi une grande quantité de ces hommes qui, de leur propre aveu, furent pris quatre ou cinq fois pendant le siège. Le général Masséna, indigné d'un tel manque de loyauté de la part des généraux autrichiens, décida cette fois que les trois mille grenadiers qu'il venait de prendre seraient retenus, officiers et soldats, et pour que le soin de les garder n'augmentât pas le service des troupes, il fit placer ces malheureux prisonniers sur des vaisseaux rasés, au milieu du port, et fit braquer sur eux une partie des canons du môle; puis il envoya un parlementaire au général Ott, qui commandait le corps autrichien devant Gênes, pour lui reprocher son manque de bonne foi et le prévenir qu'il ne se croyait tenu de donner aux prisonniers que la moitié de la ration que recevait un soldat français, mais qu'il consentait à ce que les Autrichiens s'entendissent avec les Anglais, pour que des barques apportassent tous les jours des vivres aux prisonniers et ne les quittassent qu'après les leur avoir vu manger, afin qu'on ne crût pas que lui, Masséna, se servît de ce prétexte pour faire entrer des vivres pour ses propres troupes. Le général autrichien, espérant qu'un refus amènerait Masséna à lui rendre ses trois mille hommes qu'il comptait probablement faire combattre encore contre nous, refusa la proposition philanthropique qui lui était faite; alors Masséna exécuta ce qu'il avait annoncé.
La ration des Français se composait d'un quart de livre d'un pain affreux et d'une égale quantité de chair de cheval : les prisonniers ne reçurent donc que la moitié de chacune de ces denrées; ils n'avaient par conséquent par jour qu'un quart de livre pesant pour toute nourriture !... Ceci avait lieu quinze jours avant la fin du siège. Ces pauvres diables restèrent tout ce temps-là au même régime. En vain, tous les deux ou trois jours, le général Masséna renouvelait-il son offre au général ennemi, celui-ci n'accepta jamais, soit par obstination, soit que l'amiral anglais (lord Keith) ne voulût pas consentir à fournir ses chaloupes, de crainte, disait-on, qu'elles ne rapportassent le typhus à bord de la flotte. Quoi qu'il en soit, les malheureux Autrichiens hurlaient de rage et de faim sur les pontons. C'était vraiment affreux!... Enfin, après avoir mangé leurs brodequins, havresacs, gibernes et même peut-être quelques cadavres, ils moururent presque tous d'inanition !... Il n'en restait guère que sept à huit cents, lorsque, la place ayant été remise à nos ennemis, les soldats autrichiens, en entrant dans Gênes, coururent vers le port et donnèrent à manger à leurs compatriotes avec si peu de précaution, que tous ceux qui avaient survécu jusque-là périrent..."


Hugues de Hador a écrit :
Concernant les enrôlements de force des marins américains, je me trompe ou c'est une des causes de la guerre anglo-américaine de 1812 ?


Ce point joua en effet.

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Message Publié : 04 Fév 2017 9:29 
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Fustel de Coulanges
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Des pontons français sous l’Empire évoqués par Napoléon face à O’Meara (Napoléon dans l’exil) :
« Ce que je regrette le plus, a-t-il ajouté, et dont je suis le plus à blâmer, c'est de n'avoir pas, durant mon règne, fait mettre les prisonniers anglais à bord de pontons, et de ne les avoir point traités exactement comme vous traitiez les miens. J'avais, à la vérité, donné des ordres à cet égard pour les placer dans des bâtiments sur l'Escaut. Decrès, ministre de la marine, quoiqu'il vous haït autant qu'il est possible de haïr, s'y opposa par le motif de la dépense, de la difficulté d'exécution et par d'autres raisons. Votre bureau des transports répandait aussi une foule de rapports, attestant que les prisonniers étaient bien traités, ce qui m'en imposa quelque temps ; mais, comme je le sus depuis par les prisonniers mêmes, ces rapports étaient pleins de mensonges, et pareils à ceux qu'on envoie de cette île-ci. J'étais, en outre, si occupé d'affaires d'une plus grande importance que j'oubliai celle-là. »

Hugues de Hador a écrit :
Les "Pontons" furent utilisés par les Anglais (dans les guerres de l'Empire)


Sans compter les Espagnols et les sinistres prisons flottantes de Cadix remplies suite à la violation de la convention d’Andujar.
Un fil en rapport :
viewtopic.php?f=55&t=39216

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Message Publié : 05 Fév 2017 8:21 
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Fustel de Coulanges
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Drouet Cyril a écrit :

Hugues de Hador a écrit :
Concernant les enrôlements de force des marins américains, je me trompe ou c'est une des causes de la guerre anglo-américaine de 1812 ?


Ce point joua en effet.


9 mars 1812 :
«Considérant qu'il a été arrêté, dans la convention d'amitié, de commerce et de navigation entre S. M. Britannique et les États-Unis, signée à Londres le 19 novembre 1794, qu'il y aura une amitié ferme, inviolable et générale entre Sadite M., ses héritiers et successeurs, et les Etats-Unis d'Amérique et leurs pays, territoires, villes et habitants, sans aucune exception des personnes ou places ; considérant que S. M. Britannique a fait presser divers citoyens desdits États à bord des vaisseaux des États-Unis, naviguant en pleine mer sous pavillon américain; qu'il existe un grand nombre d'Américains qui, contre le contenu exprès de ladite convention , sont retenus, et que cette manière de procéder est une violation de la liberté naturelle, et une rupture de la paix avec les États-Unis; le sénat et la chambre des représentants de l'Amérique, réunis en congrès, décrètent ce qui suit :
1° A dater du 1erjuin prochain, quiconque, sous prétexte d'une commission de la part d'une puissance étrangère, pressera un matelot, né sujet des Etats-Unis, naviguant en pleine mer, ou dans un port, fleuve, rade, bassin ou baie, sera regardé comme pirate et puni de mort; le jugement du coupable sera prononcé à l'endroit où on l'aura arrêté.
2° Il sera permis à tout marin naviguant sous pavillon américain de repousser la force par la force envers quiconque voudrait l'obliger, par force ou par violence, d'abandonner le navire des Etats-Unis, soit en pleine mer, ou dans quelque port, fleuve, rade, bassin ou baie; et si quelqu'un qui aura voulu presser un matelot américain était tué, le navigateur sera admis à fournir la preuve, et peut se regarder comme pleinement justifié.
3° Lorsque le président des États-Unis aura la preuve de l'enlèvement d'un citoyen des Etats-Unis, il exercera les plus sévères représailles contre les sujets de ladite puissance, et est autorisé à se saisir de leurs personnes partout où il les trouvera.
4° Chaque matelot qui sera pressé à l'avenir, obtiendra la somme de 30 dollars par mois, pendant tout le temps qu'il aura été retenu : cette somme sera prise sur ce que les citoyens américains doivent aux sujets britanniques.
5° Le président des États-Unis est autorisé à faire enlever, par forme de représailles, en pleine mer ou sur le territoire britannique, autant de sujets anglais qu'il y a de matelots américains pressés au pouvoir de la Grande Bretagne, et de les faire échanger par le moyen de parlementaires.
6° Toutes les fois qu'il sera prouvé que le capitaine d'un vaisseau armé, d'une puissance étrangère, aura enlevé à bord d'un bâtiment américain un matelot, marin ou quelque autre individu ne se trouvant pas au service militaire de l'ennemi de cette puissance, le président sera autorisé à défendre, par une proclamation, à tous les habitants des États-Unis ou de leur territoire, de porter secours auxdits vaisseaux, ni de leur fournir des vivres. Chaque pilote ou autre personne, habitant dans les États-Unis, qui, après la publication d'une telle proclamation, portera secours à un vaisseau ou lui fournira des vivres, sera condamné à une prison annuelle et à une amende qui ne passera pas 1 000 dollars.
7° A dater du 4 du mois de juin prochain, toutes les fois qu'il sera prouvé que les capitaines des vaisseaux armés d'une puissance étrangère auront enlevé du bord d'un bâtiment ou vaisseau , dans les limites de la juridiction des États-Unis, ou dans le passage d'un port à un autre, quelque matelot, marin ou autre personne, le président sera autorisé de défendre audit vaisseau étranger de charger des marchandises ou effets quelconques dans les ports ou sur le territoire des États-Unis. »

Une réponse fut offerte par le prince Régent dans sa déclaration du 9 janvier 1813 :
« Il n’existe pas de droit plus incontestable que celui d’un souverain à la fidélité de ses sujets : ce n’est point un devoir auquel ils puissent se soustraire ou se soumettre à volonté. C’est un appel auquel ils sont forcés d’obéir. Il a commencé pour eux le jour de leur naissance, et ne peut avoir d’autre terme que celui de leur existence. Si la conformité de langage et de manières peut rendre ce droit plus sujet à des erreurs partielles et à des abus occasionnels lorsqu’on l’exerce envers les bâtiments des Etats-Unis, les mêmes circonstances rendent l’exercice de ce droit encore plus nécessaire à l’égard desdits bâtiments. Mais si, à l’usage où sont les Etats-Unis, de recueillir des marins anglais, on ajoute le droit qu’ils se sont arrogé de se transférer à eux-mêmes et d’anéantir ainsi la juridiction du souverain légitime, en donnant aux sujets de ce souverain des actes de naturalisation et des certificats de droit de cité qu’ils prétendent être aussi valables hors de leur territoire que chez eux, il est évident que nous ne pouvons admettre de telles prétentions sans exposer au plus grand danger la base de notre force militaire. »

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Message Publié : 09 Sep 2022 8:08 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 13 Mars 2010 20:44
Message(s) : 2196
Bonjour

à propos de Trafalgar, merci de me conseiller un livre qui relate le mieux possible la réalité de cette bataille
Existe-t-il des mémoires de marins y ayant participé ?
mon réseau bibliothèques mentionne Rémi Monaque et Roger Maine

j'ai lu récemment le livre de Fabien Clauw avec Gilles Belmonte comme héros mais j'imagine que cela reste du roman teinté d'histoire...

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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