Le calendrier républicain.

Il avait aussi un gros défaut. La semaine durait dix jours et le jour de repos intervenait que le dixième jours. Dans la semaine "chrétienne", le jours de repos était le dimanche et revenait tout les sept jours.

Ce qui amena un certain nombre de protestations.

Et on ne parlait pas encore, en ces temps éloignés, d'atteinte aux droits acquis, mais c'était déjà dans l'air

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Totalement d'accord avec votre raisonnement, cher Jean-Marc Labat !

Ah, il a visiblement été plus facile de se débarrasser des rois que d'habitudes enracinées depuis l'Antiquité, peaufinées par le christianisme, et épousées par le reste des populations d'Europe.

Il a fait long feu aussi, l'Etre Suprême !

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

C'est clair.

Il y a eu quelques enragés pour donner tout de même à leurs enfants des prénoms républicains. Dans un registre du XIXe, j'ai ainsi croisé un jeune homme prénommé "Septidi" qui était né sous la Révolution...

Le calendrier républicain avait un autre défaut : avec ses trois décades au mois, il réduisait singulièrement les jours chômés... La nature humaine n'étant pas forcément d'humeur travailleuse, les gens de cette époque ont fait un mix du nouveau système et de l'ancien : non seulement, ils chômaient le dixième jour de la décade, mais également le jour qui correspondait à l'ancien dimanche... Bref, ce calendrier n'a pas été une franche réussite.

En fait, la nature humaine est attachée à ses habitudes ; elle apprécie aussi le changement, mais en douceur et dans la durée. Et on ne peut pas dire que la Révolution se pare de ces deux vertus...

Autre bienfait : la possibilité de devenir propriétaires pour les paysans qui en avaient les moyens.

- La fête de l'Etre suprême" (08.05.1794), plutôt que la vénération du Christ ?

- La "Terreur" contre les citoyens soupçonnés d'éventuelle tiédeur dans leur ardeur révolutionnaire ?

Robespierre aurait-il souhaité la déchristianisation de l'état au fil du temps ?

L'"Incorruptible" se serait-il un tant soit peu ridiculisé dans sa véité de révérer la fête de l'Etre Suprême"

De fait, après sa mort, la disparition de l"Etre Suprême" est bien avérée...

velléité. J'ai tapé trop vite...

Je pense que oui, Dollia... n'était-ce point le rêve des philosophes éclairés des Lumières ?



Ben, oui, Atlante... les gens sont pas cons, ils prennent dans un système ce qui les arrangent, et rejettent le reste. L'accès à la propriété pour tous, oui... pas assez de congés, non !

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

J'en suis tout-à-fait consciente Charlotte.

Ma formulation sous forme interrogative avait pour but de mettre en exergue cet état de fait... Maladroit sans doute...

Il n'y a que Rousseau qui fut partisan de cela, mais ni Voltaire, ni Diderot ou D'Alembert ne partagèrent cet avis. Il en va de même de la majorité des membres de la Constituante ou de la Législative.
N'oublions pas non plus que la Fête de la Fédération fut ouverte par la célébration d'une messe sous l'égide d'un certain évêque d'Autun...

duc de Raguse.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Voltaire ? Un franc-maçon ? Vous m'étonnez, duc...

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

Voltaire était déiste et n'appellait pas de ses voeux une déchristianisation de la société. La franc-maçonnerie non plus à ce que je sâche...
De toute façon les "loges" européennes ne possédaient pas d'idéologie commune. Ainsi la Grande loge de Londres (une des plus ancienne du continent) ne montrait aucune hostilité à l'égard de la religion. Il était même demandé à ses membres d'obéir à la loi morale et un franc-maçon n'aurait jamais pu être "un athée stupide ou un libertin irréligieux" (Constitutions d'Anderson)

duc de Raguse.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Merci, duc de Raguse, de rappeler la participation de Talleyrand, athée, signataire de la Constitution française, à la messe célébrée en commémoration de la prise de la Bastille.

A vrai dire, Talleyrand n'avait aucune envie de participer à cette célébration... C'est le roi qui l'a désigné, sur proposition du duc de Liancourt, 2 jours avant.
En croisant La Fayette sur les marches de l'autel, il lui dit: "Par pitié, ne me faites pas rire!" (Talleyrand, le prince immobile, E. de Waresquiel, Fayard, 2003)

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Tous les désespoirs sont permis

Merci, cher Plantin-Moretus, pour ces précisions intéressantes et enrichissantes