Aussi peut que j'en sache très précisément sur cette période si je peux me permettre d'apporter ceci et par la même de publier mon premier message sur ce forum
Et puis cette question me décidera enfin à me replonger dans mes cours et lectures pour être plus à même pour trancher ce débat
Lorsque l'on évoque les intérêts du peuple, de la masse, au sortir de la révolution, on invoque souvent, et je ne vous apprends rien, la vision de théoriciens comme Marx ou Engels en quoi cette dernière ne fut qu'une révolution de la bourgeoisie.
Comme l'a souligné techniquement Aigle, les gains de cette classe sociale ont été important sur le court terme aussi car cette dernière s'est accaparée les biens de la noblesse, désavouée dans la nuit du 4 août.
Seulement, sur le long terme, on peut estimer à juste titre que le peuple en tire profit. Pour rentrer dans des conceptions plus théoriques et moins techniques qu'Aigle, on peut dire que ces événements apportent une visibilité certaine aux penseurs de la révolution.
A cette époque, le terme même de "démocratie" revient dans le vocabulaire. Ce dernier ayant été peu utilisé et lorsqu'il l'était, avait une connotation très péjorative et ce dès l'Antiquité.
On voit des thèses égalitaristes comme Robespierre l'a fait avec la réminiscence de la cité de Lycurgue et qui profiteront directement aux
polloi post-révolutionnaire si je puis me permettre la comparaison. En outre ces valeurs antiques se traduisent dans les faits avec les réformes notables à la sortie de cette période (Instruction & Service militaire obligatoire mais aussi l'émergence de la conscience nationale).
En ce qui concerne tes théories abstentionnistes, j'étais justement en train de boucler une fiche de lecture passionnante sur la démocratie et la notion d'apathie politique (même si ce n'est pas très justement lié à l'action déterminée de s'abstenir) mais qui pourrait t'intéresser. Il s'agit de l'ouvrage de Moses I. Finley,
Démocratie antique et démocratie moderne.