Guenifey a été évoqué plus haut. Dans une courte conférence (ici :
https://youtu.be/_bWN2HDczTc ), il donne (parmi d’autres heureusement) une piste de compréhension des actes de violence pour le moins étonnante :
« Les pertes sont compensées par l’achat d’esclaves au Soudan qui viennent renforcer ; et d’ailleurs le corps expéditionnaire qui part en Syrie est à moitié soudanais en réalité ; ce qui peut aussi contribuer à la violence. »
Il est surprenant d’entendre une telle bêtise dans la bouche d’un historien tel que Guenifey.
Bonaparte a bien évoqué l’achat d’esclaves pour compléter ses troupes, mais la Correspondance ne parle pas de ce genre d’initiative avant la campagne de Syrie.
Voici trois lettres :
« Je vous prie, citoyen, de me procurer 200 esclaves noirs d’un âge au-dessus de 16 ans pour en faire des soldats, et de me faire connaître à quel prix on les pourrait avoir. »
(Bonaparte à Poussielgue, 22 juin 1799)
« Je désirerais, Citoyen Général, acheter 2 ou 3 000 nègres ayant plus de seize ans, pour pouvoir en mettre une centaine par bataillon. Voyez s'il n'y aurait pas moyen de commencer ce recrutement en commençant les achats. Je n'ai pas besoin de vous faire sentir l'importance de cette mesure. »
(Bonaparte à Desaix, 22 juin 1799)
« Je vous prie de renvoyer, par la première caravane, 2 000 esclaves noirs ayant plus de seize ans, forts et vigoureux ; je les achèterai tous pour mon compte. »
(Bonaparte à Abd-El-Rahmân, sultan du Darfour, 30 juin 1799)
Si oui a-t-on des retours sur les inévitables problèmes que cela peut causer, notamment la barrière de la langue, la maitrise de l'armement...