Bonjour,

Je lis sur les charges de cavalerie. La règle était l'accélération progressive. Les changements d'allure réglementaires sont à "200 pas" (du trot, départ au petit galop) et "80 pas" (galop de charge). Sait-on à quoi correspondent les pas en mètres?
Merci.

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message du Loire au Dalgonar, oct. 1913

Ok j'ai trouvé, comme d'habitude quand on ne trouve pas en France, on trouve chez les Anglais. Le "pace" est 75cm (correspond au Gradus Romain, ou "pas simple".

Donc on lançait la charge au grand galop seulement à 60 mètres !

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message du Loire au Dalgonar, oct. 1913

Merci pour l'information !

Cela parait court mais on est en cohérence avec les remarques faites dans la discussion sur les charges de cavaleries.

Dans Eléments de cavalerie, sorti en 1791, il est précisé de ne lancer la charge qu’à 40 pas.
L’Encyclopédie méthodique de 1797 prescrit de lancer le galop à 150 pas de l’ennemi pour atteindre la vitesse maximale à 50.
L’Ordonnance provisoire sur l'exercice et les manoeuvres de la cavalerie de 1804, ne donne pas de distance particulière. Elle précise seulement que la charge ne doit pas être lancée trop prêt de l’ennemi, ce qui nuirait à l’élan nécessaire ; ni trop loin, ce qui essoufflerait trop vite les montures. A ladite distance, un trot doit être mené pendant 150 pas, puis le galop pendant 100 pas et après ce terme le galop devra être allongé.
Le Manuel général du service des états-majors généraux et divisionnaires dans les armées, de 1813, prescrit de lancer le galop à 80 pas pour arriver à la vitesse maximale à 30 pas.

Pour info, le Manuel d'infanterie de 1807 précisait que le pas ordinaire mesurait 66,6 cm.
A noter qu'il existait également le petit pas (33,3 cm), le pas allongé (83,3 cm) et le grand pas (1 m).

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Merci de ces références. Décidément, vous êtes une mine!


Merci! C'est probablement plus exact concernant la cavalerie française. 50 pas, 33 mètres...


Une raison plus impérieuse est surtout qu'il est presque impossible de garder les chevaux serrés au grand galop. La difficulté de la cohésion s'accroît avec la vitesse, et c'est la cohésion qui donne sa force à la charge. Pour garder les rangs le plus longtemps possible, il faut retarder le grand galop au maximum.

J'ai trouvé sur Gallica les Eléments de cavalerie de 1791 du général d'Harambure (quel trésor, Gallica!)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage

Ordonnance provisoire sur l'exercice et les manoeuvres de la cavalerie de 1804:
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage


Encyclopédie méthodique de 1797, page 582:
https://reader.digitale-sammlungen.de/d ... l?zoom=0.5

Dans le Manuel général du service des états-majors généraux et divisionnaires dans les armées, de 1813:
"J'ai vu des officiers de cavalerie qui pensaient que ce n'était qu'à soixante, et même à trente pas de l'ennemi que les cavaliers devaient mettre le sabre à la main. Quant à la distance à laquelle le galop doit être pris, j'observerai que dans les manoeuvres de paix, (...) presque toutes les lignes de cavalerie sont désunies avant d'avoir fait deux cents pas au galop."

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message du Loire au Dalgonar, oct. 1913