Pierma a écrit :
De mémoire il me semble qu'il y a eu également des actes officiels de répression contre des civils. En tous cas des proclamations, notamment par affiches, interdisant aux civils toute hostilité manifestée envers les alliés, et évidemment tout acte de guerre, sous peine de représailles - ce qui interdisait aux habitants d'une ville de participer à sa défense, entre autres.
Ordre de Schwarzenberg (10 mars 1814) :
« Art. 1er Tout habitant de ville ou de campagne qui aura tué ou blessé un militaire des armées alliées sera traduit devant une commission militaire et fusillé dans les vingt-quatre heures.
Art. 2. Toute commune où sera sonné le tocsin, dans le but de soulever le peuple, sera livrée aux flammes. »
De son côté, Napoléon rendait les décrets suivants (Fismes,5 mars 1814) :
« Considérant que les généraux alliés ont déclaré qu'ils passeraient par les armes tous les paysans qui prendraient les armes,
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
Art. 1. Tous les citoyens français sont non-seulement autorisés à courir aux armes, mais requis de le faire; de sonner le tocsin aussitôt qu'ils entendront le canon de nos troupes s'approcher d'eux; de se rassembler, de fouiller les bois, de couper les ponts, d'intercepter les routes, et de tomber sur les flancs et sur les derrières de l'ennemi.
Art. 2. Tout citoyen français pris par l'ennemi, et qui serait mis à mort, sera sur-le-champ vengé par la mort, en représailles, d'un prisonnier ennemi. »
«Considérant que les peuples des villes et des campagnes, indignés des horreurs que commettent sur eux les ennemis, et spécialement les Russes et les Cosaques, courent aux armes par un juste sentiment de l'honneur national, pour arrêter des partis de l'ennemi, enlever ses convois et lui faire le plus de mal possible, mais que dans plusieurs lieux ils en ont été détournés par le maire ou par d'autres magistrats,
Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
Tous les maires, fonctionnaires publics et habitants qui, au lieu d'exciter l'élan patriotique du peuple, le refroidissent, ou dissuadent les citoyens d'une légitime défense, seront considérés comme traîtres et traités comme tels. »