Bonjour à tous.

A la question: fêterons-nous telle victoire? On peut répondre: pourquoi celle-là? Il me semble que la raison pour laquelle on a tant fêté une victoire sur tel ennemi pendant longtemps a été, non les raisons historiques pour cela, mais les raisons politiques pour cela, sa valeur de modèle pour les futurs combattants; l'entraînement au patriotisme antiallemand par exemple pendant la première moitié du vingtième siècle avec soutien pour des raisons idéologiques des journaux.
Si nous pourrions fêter sans rougir les victoires dans la défense du territoire français, fêterions-nous sans rougir les victoires coloniales et autres actes d'agression de notre part envers les autres? Ce qui ne veut pas dire que nos soldats n'aient pas été aussi héroïques dans les combats menés pour de mauvaises raisons: en cela une certaine presse se trompe qui accuse les militaires et non les décideurs politiques dans ces guerres condamnables.
De quels modèles avons-nous donc besoin? Cela permettra de déduire ce qu'il faut fêter. Fêter des victoires qui sont des défaites des autres en Europe, est-ce pertinent aujourd'hui pour établir de nouvelles relations entre Européens? Je mets bien sûr à part la défaite du nazisme dont la portée dépasse largement l'aspect patriotique. Fêter des victoires coloniales, est-ce pertinent pour mettre au clair dans nos têtes la France avec son histoire non encore assumée, et établir d'autres relations enfin débarassées de cet esprit colonial avec les anciens colonisés, à l'extérieur ou à travers les immigrants sur notre sol?
Nous avons besoin d'autres types de fêtes. Il n'est pas d'usage, et c'est dommage, de fêter la science ou l'art comme ils le méritent. Quand on voit les actes de ces politiques qui encombrent les noms de nos rues... Et les interventions d'interposition les plus humanitaires et les plus méritoires de nos armées ne seront sans doute jamais fêtées.
Et l'on pourrait d'ailleurs dire: faut-il vraiment laisser pour ces fêtes l'initiative à l'Etat? pourquoi, après avoir constaté que les Français ne viendraient pas fêter Austerlitz en masse, après avoir constaté que l'Etat n'a pas de raison aujourd'hui, plus de raison, de fêter Austerlitz comme hier, ne pas décider de fêter Austerlitz sans eux, sans lui?
Cordialement.
Thierry BOUCHEZ

Avez vous connaissances de manifestations où autres qui vont avoir lieu ?

je ne suis au courant de rien

Par contre parler de victoire colonniale faudrait sortir de cette pensée unique culpabilisatrice ! on ne va plus parler de l'Empire romain car impérialiste ?
on a déja assez à faire que de réécrire l'histoire

Austerlitz reste la victoire mythique française donc voilà pourquoi celle là plus que Rocroi ;)

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Ma vie est pour toi, mon sang pour l'Empereur et toute ma vie à l'honneur

Voici une manifestation :

Voilà ce que je lis dans un journal gratuit Metro d'aujourd'hui :
"Le bicentaire sera célébré le 2 décembre avec une cérémonie militaire et un spectacle son et lumière. La célébration débutera à 19h30 en présence d'un bataillon de Saint-Cyr et des drapeaux des régiments ayant participé à la bataille de 1805."


Et sur le site du musée de l'armée
http://www.invalides.org/pages/austerlitz.html
j'ai trouvé un colloque:

30 NOVEMBRE : LA BATAILLE

AVANT-PROPOS : Général Robert BRESSE, directeur du musée de l'Armée
INTRODUCTION : Général Jean DELMAS

I / 1 LES OPERATIONS ET LEUR CONTEXTE
Président de séance : Général Jean DELMAS
* Formation et objectif de la 3e coalition - Professeur François CROUZET
* Les campagnes de l'An XIV et Trafalgar : le point de vue français - Général Claude CARRE
* La bataille d'Austerlitz - Monsieur Jacques GARNIER
* Les campagnes de l'An XIV vues d'Italie - Professeur Luigi MASCILLI-MIGLIORINI, Italie

I / 2 GERER LA GUERRE
Président de séance : Général Alain RICHARD
* Concentration et logistique de la Grande Armée - Lieutenant-Colonel Rémy PORTE
* La projection de l'armée russe sur le théâtre centre-européen - Monsieur Alexei VASSILIEV, Russie
* La victoire d'Austerlitz : la part du renseignement - Professeur Andrzej NIEUWAZNY, Pologne
* L'exploitation géopolitique de la victoire : la consolidation de la prépondérance française 1805-1807 - Monsieur Thierry LENTZ

1er DECEMBRE : VERS UN NOUVEL ORDRE EUROPEEN ?

II/1 LES LENDEMAINS D'AUSTERLITZ
Président de séance : Professeur François CROUZET
* Financer la guerre - Professeur Alain PLESSIS
* Le bilan désastreux d'une campagne perdue - Monsieur Christoph HATSCHEK, Autriche
* "Une défaite" sans conséquence sur les options fondamentales de la politique russe - Monsieur Fyodor PETROV (Russie)
* L'affermissement du royaume d'Italie après 1805 - Monsieur Alain PILLEPICH

II/2 LES TRANSFORMATIONS DE L'EQUILIBRE EUROPEEN
Président de séance : Professeur Henry LAURENS
* 1805-1808, la reformulation napoléonienne de l'ensemble germanique - Professeur Claude MICHAUD
* France-Russie, de l'hostilité au rapprochement : le tournant de Tilsitt, 1807 - Professeur Michel KERAUTRET
* La papauté face au nouvel " Empereur d'Occident " - Professeur Jacques-Olivier BOUDON
* Austerlitz vu de loin - Monsieur Frédéric HITZEL

2 DECEMBRE : LE SOLEIL D'AUSTERLITZ

III/1 MEMOIRES D'UNE BATAILLE TEMOINS ET ECRIVAINS
Président de séance : Professeur Jean TULARD
* Des bulletins de la Grande Armée aux poésies romantiques - Professeur Michel ARROUS
* Les témoignages des acteurs français - Lieutant-Colonel Gilbert BODINIER
* La plume et l'épée : littérature et témoignages en Russie - Professeur Michel CADOT
* Les séquelles de la bataille, mémoires et souvenirs, en Autriche - Monsieur Alexander HECHT, Autriche

III/2 IMAGES ET ANALYSES
Président de séance : Général Robert BRESSE
* Images de la bataille - Monsieur Alain POUGETOUX)
* Austerlitz au grand écran - Professeur Jean TULARD
* L'historiographie de la bataille - Professeur Jean-Thomas NORDMANN
* Austerlitz vu par les stratèges et les tacticiens - Professeur Bruno COLSON, Belgique

CONCLUSION - Professeur Jean-Paul BERTAUD
REMERCIEMENTS - Général Robert BRESSE