Atlante a écrit :
Certes, l'Empereur a commis de grandes erreurs tactiques.
Mais non: vous confondez stratégie et tactique ! L'erreur stratégique -voire politique- c'est d'être resté à Moscou pour y attendre la paix ! Ensuite, de ne pas avoir continué sur Kalouga, une fois la retraite décidée sur Smolensk.
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Mais deux éléments essentiels ne doivent pas être négligés : le premier, c'est l'attitude de l'armée russe devant la l'armée française. De l'entrée de la Grande Armée en Russie jusqu'à la bataille du début de l'automne, ils n'ont jamais engagé de combat, se contentant de dévaster les villages avant l'arrivée des Français pour les priver de ravitaillement.
C'est la tactique de la terre brûlée. Qui s'est révélée payante... Napoléon ne pouvait pas supposer que les Russes incendieraient eux-mêmes leurs villes, jusqu'à leur capitale ! Ils ont quand même commis l'erreur de livrer la bataille de la Moskowa, qui aurait pu entraîner leur destruction. Faute tactique de Napoléon: ne pas avoir employé sa garde à la fin de la bataille pour précipiter l'armée russe dans la Moskowa...
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Et le second, c'est que l'Empereur était ignorant des réalités climatiques de l'empire russe : l'été caniculaire, qui épuise les organismes, et l'hiver terrible qui les achève. Mais comme il a déjà été dit, ce n'est pas tant le climat qui a épuisé et décimé la Grande Armée (quoiqu'en dise Victor Hugo dont on connaît le sens de l'exagération) que les maladies liés aux parasites, et en particulier aux poux.
Plus ou moins. L'été caniculaire, certes. Effet renforcé par les destructions des Russes. Cela ne lui semblait pas plus insurmontable que les sables brûlants de l'Egypte !
Quant à l'hiver, il est survenu très précocement en cette fin d'année 1812. Ce qui ne lui a pas permis d'organiser les cantonnements de l'armée à Smolensk, moitié de sa faute, moitié des responsables qu'il avait laissé sur place et qui se sont révélés incompétents, voire malhonnêtes (les troupeaux achetés aux Juifs pour nourrir l'armée leur avaient été revendus) !
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Ce qu'on retient surtout de cette désastreuse campagne de Russie, ce sont les chiffres : sur les 700 000 hommes qui composaient la Grande Armée en juin 1812, seuls 20 000 en sont revenus vivants...
Nullement. C'est moins de 600 000 hommes qui ont franchi le Niémen. Les experts ne sont d'ailleurs pas d'accord entre-eux. Et vous ne comptabilisez pas les 100 000 prisonniers revenus en France à partir de 1814. A quoi on peut ajouter au moins 20 000 qui se fixèrent définitivement en Russie.