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Message Publié : 03 Août 2006 14:12 
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Hérodote
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Je me permets de revenir sur la différence entre Chouans et Vendéens, car il ne faut pas les confondre à mon sens :

(cf. article de Simone Loidreau sur le sujet dans la Revue du Souvenir Vendéen, il y 4 ou 5 ans environ)

Les Chouans : se battaient surtout pour le Roi, les nobles ont tenté de soulever les paysans, fonctionne sur une longue durée par petits coups de guerillas ponctuels.

Les Vendéens : se battaient surtout pour leur religion (Napoléon leur a donné gain de cause avec le Concordat de 1801), ce sont les paysans qui ont été cherchés les nobles pour les mettre a leur tete, la guerre a été plus condensé (environ 3 ans), les 9 premiers mois de vrai guerre, puis en 1794, c'etaient les massacres, et ensuite quelques coups ponctuels

Voila, j'espere avoir eclairé la chose de mes maigres connaissances. La confusion est malheureusement commune (y compris parmi des romanciers qui intitulent leur roman 'Les Chouans' !)

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"Fais ce que dois, Advienne que pourra"


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Message Publié : 04 Août 2006 16:39 
Question stupide sans doute :oops: Mais, une alliance entre Chouans et Vendéens a-t-elle existé --même durant une courte durée-- ou aurait-elle pu se produire ?


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Message Publié : 04 Août 2006 17:51 
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Jean Mabillon
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2/ Pour les clauses secrètes du traité de la Jaunaye, il y a eu plusieurs articles sur le sujet dans la Revue du Souvenir Vendéen. Un de mes ancetres qui était un officier de Charette en parle dans ses mémoires. Aucun papier n'a été retrouvé pouvant le prouver. C'est parole contre parole a ma connaissance.


Merci Sauvageot pour ces infos.
Ces Mémoires ont-elles été éditées?
A noter que Napoléon avait la plus grande admiration pour le génie militaire et pour le caractère de Charette.
Dont voici une citation, qui exprime bien cette force de caractère

''Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais.''

A mettre en parallèle, avec celle-ci, plus connue, de la Rochejaquelein.

''Mes amis! Si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi.''

Pour moi, la difference avec les Chouans était surtout de nature militaire, essentiellement une plus grande organisation et permanence de leurs troupes, plus proches de troupes régulières, ce qui leur a permis d'affronter les Bleus en de véritables batailles rangées, et de prendre des villes--angers, cholet, laval, et j'en oublie--alors que le mode d'opération de la chouannerie relèverait de ce que nous apellerions aujourd'hui la guerrilla--effet de surprise, engagement court, suivi d'une retraite rapide, et dispersion ''dans la nature''. Cette approche différente etant à situer dans le contexte d'une géographie différente des zones concernées.

Je vous suis moins pour la différence de motivation; c'est effectivement qqe chose qui est soutenu par certains mais les sources familiales vendéennes auxquelles j'ai eu accès témoignent de raisons trés semblables à celles des chouans--pour le roi, contre la constitution civile du clergé--, les deux n'étant guère dissociables à cette époque.

C'est une pure spéculation dollia mais si un représentant des Bourbons était passé en France pour maintenir le moral des troupes, il me semble qu'il aurait pu y avoir une coordination stratégique entre les différentes composantes militaires antirépublicaines, qu'on peut cependant imaginer également difficile et problématique vu l'individualisme et l'égocentrisme de leurs chefs.


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Message Publié : 04 Août 2006 18:01 
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Jean Mabillon
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PS J'enends tous les mouvements armés et troupes antirépublicaines, y compris dans d'autres régions de France.


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Message Publié : 04 Août 2006 18:13 
Merci infiniment pour votre réponse, et pour les très intéressantes citations, chère Tonnerre. Le sujet m'a toujours passionnée...et votre "spéculation" ne me paraît pas du tout incohérente.


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Message Publié : 06 Août 2006 21:29 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Autre spéculation d'un non-spécialiste du sujet...

Ce qu'aurait pu apporter un Bourbon c'est essentiellement :
- une autorité incontestée s'imposant aux divers chefs plus ou moins rivaux ;
- une meilleure compréhension de la situation politique et militaire nationale et internationale : il est probable qu'un Comte d'Artois à la tête des Vendéens aurait marché sur Paris quand l'occasion s'en est présentée ;
- peut-être, mais cela reste à prouver, une meilleure motivation des soldats-paysans de l'Armée Catholique et Royale, plus enclins à rester dans l'armée si le frère du roi était à leur tête ?

Mais surtout, si un représentant des Bourbons était venu se mettre à la tête des troupes vendéennes, il lui aurait fallu :
- du ravitaillement en équipement, armes, munitions ;
- le talent militaire ; car si la plupart des chefs vendéens se sont révélés bons tacticiens voire stratèges honorables, leurs succès auraient-ils été possibles s'ils avaient dû obéir à un généralissime incompétent ?
- le sens politique nécessaire pour comprendre que les vendéens ne rejetaient pas tous les acquis de la Révolution, et pour les motiver suffisamment pour qu'ils restent sous les armes au lieu de retourner aux champs.

Je ne sais pas quels princes de sang royal auraient pu se placer à la tête de l'armée vendéenne, mais en tout cas, le Comte d'Artois (futur Charles X), candidat le plus probable, ne me semble pas avoir été doté des qualités nécessaires. Et puisqu'on spécule, j'imagine assez qu'il aurait laissé passé quelques bonnes occasions militaires et aurait fini par se faire détester à la fois des généraux vendéens et des paysans, comme il a fini par se faire chasser du pouvoir en 1830.


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Message Publié : 06 Août 2006 22:57 
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Jean Mabillon
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Je ne sais pas quels princes de sang royal auraient pu se placer à la tête de l'armée vendéenne, mais en tout cas, le Comte d'Artois (futur Charles X), candidat le plus probable, ne me semble pas avoir été doté des qualités nécessaires. Et puisqu'on spécule, j'imagine assez qu'il aurait laissé passé quelques bonnes occasions militaires et aurait fini par se faire détester à la fois des généraux vendéens et des paysans, comme il a fini par se faire chasser du pouvoir en 1830


D'accord avec ces remarques de bon sens. D'ailleurs, quand je posais plus haut la question de savoir pourquoi le comte d'Artois n'est pas venu rejoindre les troupes antirepublicaines, qui attendaient un bourbon comme le Messie, la réponse était déjà dans la question...
Le comte d'Artois ne brillait ni par l'intelligence, ni par le sens politique, ni apparemment par le courage.
S'il avait reconnu ses insuffisances--ce qui est supposer le problème de ses capacités intellectuelles à demi résolu--s'il avait délégué le commandement militaire à ceux des chefs vendéens qui avaient fait leurs preuves, s'il avait laissé les négociations politiques à des royalistes capables de gerer les Bleus avec habilete et souplesse et de faire des compromis sur l'accessoire pour arriver à leurs fins...
IL n'aurait pas été le comte d'Artois.


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Message Publié : 06 Août 2006 22:59 
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Je ne sais pas quels princes de sang royal auraient pu se placer à la tête de l'armée vendéenne,

Le duc d'Enghien, peut-être ?


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Message Publié : 06 Août 2006 23:00 
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Jean Mabillon
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OOOPS, Bourbon avec un B majuscule...
Quoiqu'un bon whisky ne leur aurait sans doute pas deplu... :lol:


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Message Publié : 07 Août 2006 19:17 
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Grégoire de Tours
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dollia a écrit :
Citer :
Je ne sais pas quels princes de sang royal auraient pu se placer à la tête de l'armée vendéenne,

Le duc d'Enghien, peut-être ?


pourquoi pas... il n'avait que 21 ans en 1793 apparemment mais les "jeunots" ne manquaient pas à la tête de l'armée vendéenne (La Rochejaquelein avait le même âge).
Par contre je ne connais pas du tout ce personnage et ses éventuels faits d'armes.


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Message Publié : 07 Août 2006 20:57 
Il me semble que les "cahiers du duc d'Enghien" sont une source réellement intéressante à consulter. ils relatent une partie non négligeable de sa vien ,au service de son père, le prince de Condé au sein de la fameuse "armée de Condé".

Voici "un copié-collé" de l'extrait de la biographie du duc d'Enghien au Musée "Condé". (Patrimoine de Chantilly, les cahiers du duc d'Enghien) -

La Révolution et le début de l'émigration « Nous apprîmes le mardi 14 juillet au soir à Chantilly que les révoltés s'étaient emparés de la Bastille ; nous eûmes de la peine à le comprendre, mais enfin cela était : je crus alors ne pouvoir me dispenser de me rendre le lendemain avec mes enfants auprès du roi, dont au moins la couronne était en danger. » Ainsi s'ouvre le journal que le prince de Condé tiendra jusqu'en mai 1795 et qui, complété par le journal de son petit-fils, nous permet de suivre la métamorphose de l'adolescent comblé en officier.
Après avoir vainement offert ses services au roi, le prince décide de quitter Chantilly avec sa famille pour « chercher, écrit le duc d'Enghien, des remèdes aux maux de la France ». En hâte, les princes de Condé décident de gagner Turin. Cette petite cour, grossie d'émigrés qui arrivent quotidiennement, passe toute l'année 1790 à comploter sans grande efficacité. La Révolution qui se durcit et l'échec de leurs tentatives de coup de force pour rentrer en France décident les Condé, au début de l'année 1791, à remonter vers le Nord et à gagner les bords du Rhin, où ils seront tout près de la frontière française.
C'est pendant l'année 1791 que l'émigration devient militaire. Le jeune prince apprend alors à « charger ses armes, à marcher aligné, à se rompre. Mon grand-père, écrit-il, pouvait alors compter de mille à douze cents gentilshommes sous ses ordres. […] À mesure, on formait des compagnies nouvelles, toutes de cinquante-quatre hommes ». La fameuse armée de Condé était en train de naître.




La guerre Le 20 avril 1792, Louis XVI déclare la guerre à son neveu, François II. Jusqu'à la paix d'Amiens, en 1802, trois forces se trouveront en présence : les patriotes, les puissances alliées, c'est-à-dire les nations européennes à qui les patriotes ont déclaré la guerre, et l'armée des émigrés.
Le duc d'Enghien souffre de cette situation équivoque et l'amertume est à son comble lorsque l'empereur ordonne que l'armée des émigrés français soit divisée en trois corps : « L'armée des Princes était forte d'environ dix à douze mille hommes ; celle de Condé de quatre mille cinq cents hommes à cinq mille ; celle de Bourbon de quatre mille au plus ».
C'est dans ces conditions difficiles que le duc d'Enghien apprend que la bataille de Valmy s'est engagée. Jemmapes, le 6 novembre 1792, entérinera la victoire des révolutionnaires. À la suite de cette campagne, l'armée des Princes et le corps de Bourbon sont dissous sur ordre de l'empereur. Ceux qui veulent continuer à se battre rejoignent, avec le duc de Bourbon et le duc d'Enghien, le corps de Condé.
À la fin de 1793, la petite armée montre son héroïsme lors de la bataille de Berstheim. Le prince de Condé, blessé d'un coup de sabre à la main, désigne son petit-fils pour reprendre le commandement de la cavalerie. Le duc d'Enghien portait ce jour-là l'uniforme de son régiment d'infanterie, dont il avait été nommé colonel le 17 juillet 1788, et le brassard blanc brodé de trois fleurs de lys noires, signe de deuil du roi.
Après cette bataille, le duc d'Enghien tombe malade et est transporté à Ettenheim, dans la région du Rhin. C'est alors qu'il s'éprend de la princesse Charlotte de Rohan-Rochefort, réfugiée chez son oncle, le cardinal de Rohan. Mais, à peine guéri, il rejoint l'armée de son grand-père.
Les années 1794 et 1795 se passent dans une inaction pénible. Le duc de Bourbon s'embarque pour l'Angleterre le 30 août 1795. Il ne retournera pas se battre et son fils ne le reverra plus. Cette année-là, la princesse Louise de Condé prend la décision d'entrer au couvent. Ni son père, ni son frère, ni son neveu ne comprennent son choix.

1796 est la plus belle année militaire du jeune prince. Au début du printemps, son grand-père lui confie le commandement de son avant-garde. Un journal manuscrit du duc d'Enghien ainsi que sa correspondance nous renseignent sur les campagnes de cette période. Dans toute la région du Rhin, le jeune prince continue de prouver sa valeur militaire. Les républicains français l'ont surnommé le duc « Va-de-bon-cœur ».
L'armistice de Leoben est signé le 18 avril 1797. L'empereur de Russie, Paul Ier, se souvenant de l'accueil somptueux reçu à Chantilly, fait savoir au prince de Condé qu'il est prêt à accueillir son armée. Cependant, les conditions imposées par le tsar ne peuvent être satisfaites et le duc d'Enghien doit se résoudre à rejoindre son grand-père. Il se rapproche alors également de Charlotte mais, sous la pression de son aïeul, doit repartir pour la Russie et rompre avec la princesse.

Le 6 février 1797, le duc d'Enghien rejoint son grand-père à Saint-Pétersbourg. Paul Ier donne un faste inouï à ces retrouvailles, faisant don au prince de Condé et à son petit-fils d'un luxueux château. Le 21 décembre, l'empereur Paul Ier remet solennellement au prince de Condé les nouveaux drapeaux et étendards de son corps. Le duc d'Enghien, oubliant leurs adieux définitifs, propose à Charlotte de venir le rejoindre avec son père.
Les officiers français supportent cependant difficilement l'humeur excentrique du tsar. De plus, les relations entre le duc d'Enghien et son grand-père se dégradent inexorablement. La présence de Charlotte pousse en effet le jeune prince à négliger les propositions de mariage faites par son grand-père et le tsar, qui a refusé d'octroyer une pension au prince de Rohan-Rochefort, met celui-ci, ainsi que sa fille, dans une position très inconfortable.
Au printemps 1799, les hostilités reprennent. La Russie signe une nouvelle coalition avec les alliés contre la France et le Directoire répond par une déclaration de guerre. Dans les premiers jours d'octobre, l'armée de Condé, sur l'ordre de l'archiduc Charles, arrive dans Constance et se charge de défendre la position de la ville. Toute la journée du 7 octobre, le duc d'Enghien montre, une fois de plus, son talent militaire et son courage. Au milieu de la défaite des puissances alliées, la bataille de Constance se détache comme une victoire du duc d'Enghien.
Pendant que les combats font rage, Bonaparte, le 16 octobre 1799, entre secrètement dans Paris et, le 9 novembre (18 brumaire an VIII) se rend le maître de la France. Le bruit du coup d'État parvient aux oreilles du duc d'Enghien : c'est alors que Paul Ier décide de se retirer de la coalition anti-française, impressionné peut-être par la montée en puissance de Bonaparte. Point d'orgue de l'aventure condéenne en Russie, l'empereur nomme le duc d'Enghien grand-croix de l'ordre de Malte.
La paix de Lunéville est signée le 9 février 1801, mais personne ne prend en considération le destin de l'armée de Condé. « Nous avons été traités comme une troupe devenue inutile à la paix et que l'on réforme », se lamente le duc d'Enghien.
Dès la dissolution de l'armée, les chemins du prince de Condé et de son petit-fils se séparent. Le grand-père s'embarque pour l'Angleterre, où il doit retrouver son fils, mais, malgré ses prières, le duc d'Enghien refuse de le suivre. Ils ne se reverront plus.




Ettenheim Après dix années de combats, le duc d'Enghien décide de se fixer à Ettenheim (Allemagne), où réside la princesse Charlotte. Mais il vit dans l'espoir de rentrer en France et d'aider le roi à recouvrer son trône. De surcroît, ses moyens financiers sont très réduits, le gouvernement anglais ne lui allouant qu'une maigre pension mensuelle.
À la toute fin de septembre 1801, le duc d'Enghien emménage dans la maison que lui loue le baron d'Ichtratzheim, à quelques pas du palais de Rohan, où Charlotte vit avec son oncle. Ses amis fidèles s'installent, eux aussi, dans la petite ville. Repas entre amis, plaisirs des carnavals et surtout de la chasse : une autre vie commence, pleinement partagée par la princesse Charlotte. Mais cette douce tranquillité n'est pas, pour le prince, synonyme de bonheur : la paix d'Amiens, signée le 25 mars 1802 entre la France et l'Angleterre, le réduit à l'inaction militaire, et le désespoir l'envahit quand il fait le bilan de ces dix années de guerre.
La rupture de la paix, en mai 1803, fait renaître la guerre entre la France et l'Angleterre. Bonaparte, pour beaucoup, représente une nouvelle légitimité. Mais certains Bourbon ne désarment pas. À Londres, le comte d'Artois échafaude des plans pour renverser le pouvoir en place et les sentiments du duc d'Enghien sont clairs : il est l'ennemi de Bonaparte. Le Ier octobre 1803, il déclare : « Je suis trop fier pour courber bassement ma tête et le Premier Consul pourra peut-être venir à bout de me détruire, mais il ne me fera pas m'humilier ».
Entre janvier et mars 1804, de nombreuses arrestations, opérées par la police du Premier Consul, permettent de découvrir un complot de grande ampleur : des officiers, des généraux, des princes ainsi que le comte d'Artois s'étaient entendus pour renverser Bonaparte.
Qui peut être l'âme de ce complot ? Le nom du duc d'Enghien circule. Bonaparte se garde bien de vérifier ces affirmations. Il ordonne d'aller saisir le duc en territoire de Bade.


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Message Publié : 08 Août 2006 19:21 
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Polybe
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Inscription : 31 Mai 2006 18:51
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Bonsoir a tous,
:oops: Oups j’arrive comme un cheveu sur la soupe. J’ai essayé de lire l’ensemble des interventions. Désolé si j’ai raté un message et poste une réponse déjà faite. :oops:

Citer :
Dollia : Question stupide sans doute Mais, une alliance entre Chouans et Vendéens a-t-elle existé --même durant une courte durée-- ou aurait-elle pu se produire ?

:arrow: Chère Dollia, la question est loin d’être stupide. Une alliance a été envisagée mais très tard, trop tard, fin de l’année 1795. Il faut dire qu’au moment où débute l’insurrection vendéenne, le mouvement Chouan a lui été décapité. Il lui faudra du temps pour se réorganiser.
Citer :
Tonnerre : C'est une pure spéculation dollia mais si un représentant des Bourbons était passé en France pour maintenir le moral des troupes, il me semble qu'il aurait pu y avoir une coordination stratégique entre les différentes composantes militaires antirépublicaines, qu'on peut cependant imaginer également difficile et problématique vu l'individualisme et l'égocentrisme de leurs chefs.

Citer :
Tonnerre : Le comte d'Artois ne brillait ni par l'intelligence, ni par le sens politique, ni apparemment par le courage.

:wink: Je vous trouve bien dur Tonnerre dans votre jugement du comte d'Artois.

:arrow: Apparemment cela était prévu. Le futur Charles X a passé quelques temps sur l’ile d’Yeu et de là devait rejoindre Monsieur de Charrette. Mais sans nouvelle, il rembarqua. Les services secrets de la République ont alors monté l’affaire de La Tranche (octobre 1795) pour finir de décrédibiliser Charette et la Maison Royale aux yeux des Vendéens. Dans son excellente biographie « Charette », Anne Bernet aborde plus en détails le sujet.

Citer :
Dupleix : pourquoi pas... il n'avait que 21 ans en 1793 apparemment mais les "jeunots" ne manquaient pas à la tête de l'armée vendéenne (La Rochejaquelein avait le même âge).

:idea: Il y a une grande différence, les vendéens élisent leurs généraux. Il n’est pas certain que les soldats, avant tout paysans défendant leur paroisse, aient accepté de suivre un chef qu’ils ne connaissaient pas. Dans le cas du comte d’Artois, c’était différent. Il était le propre frère du roi assassiné.
.
:arrow: La lecture de l’histoire de « La Grande Armée Catholique et Royale » est fort belle d’actes de bravoure et de courage, mais également désespérante par les perpétuelles querelles et coups bas auxquels ses chefs se livrent.

NB. : Dans le cas de Charette il n’a jamais réellement fait parti de « La Grande Armée Catholique et Royale » initiale. Il a plutôt épisodiquement participé à des actions communes comme la tentative de prise de Nantes. Il est à noter que Charrette n’a pas non plus participé à « La Virée de Galerne ». Quand il est nommé en juillet 1995 « La Grande Armée Catholique et Royale » n’existe que sur le papier. Sa troupe, qui reste importante, ressemble plus à une unité de francs tireurs qu’à la véritable armée qui a disparu après la bataille de Savenay.

Cordialement.

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"Lhistoire du 9 Thermidor n'est pas longue : quelques scélérats qui firent périr quelques scélérats." Joseph de Maistre


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Message Publié : 08 Août 2006 19:35 
Merci infiniment, cher Laghis, pour ces précisions fort intéressantes ! Je prends bonne note de votre indication, à propos de la biographie d'Anne Bernet. Merci encore :D .


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Message Publié : 29 Août 2006 15:00 
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Hérodote
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Inscription : 27 Juil 2006 11:35
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Merci Tonnerre pour votre explication de ce que j'ai cru etre la devise de Charette 'Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais'.

Les mémoires de mon ancetre ne sont pas publiés, je m'y emploie actuellement en les annotant, commentant, les complétant pour avoir tout un historique familial et local de cette période troublée.

Je ne partage pas votre avis sur les motivations des combattants, mais vous dites avoir des origines familialles qui vous ont renseigné sur le sujet, de quel coin de Vendée sont vos origines ?

PS : désolé pour le délai de réponse, qui fait revenir en arrière, mais les vacances en sont la cause.

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Message Publié : 29 Août 2006 15:02 
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Hérodote
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Inscription : 27 Juil 2006 11:35
Message(s) : 13
Localisation : PARIS
Je pense qu'on peut considérer la virée de Galerne comme une tentative pour réunir les Vendéens et les Chouans (plutot ceux de Mayenne, en raison de la présence du prince de Talmont dans les rangs vendéens).

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