Le Bonaparte à la conquête de l'Egypte de Robert Solé (Seuil, 2006) rappelle quelques décisions peu glorieuses lors de la campagne de Syrie en particulier...

Certes, mais malgré tout, la propagande de Napoléon à Sainte-Hélène relativement à ces tristes faits (massacres de Jaffa) a malheureusement toujours ses adeptes...


Salutations respectueuses.

Comme beaucoup d'autres propagandes historiques qui ne concernent pas que Napoleon. (de la plus haute anquité, aux guerres des gaules en arrivant jusqu'à nos jours).
Napoléon et ses "adeptes" n'ont pas ce triste monopole, loin de là. Rendons leur cette justice.

Au reste, ces tristes faits sont une sorte de réplique à la manière des Turcs qui était de décapiter les émissaires et les prisonniers.

En quelque sorte, Bonaparte s'est rabaissé au niveau des Turcs. Car, parfois, pour se faire comprendre, la magnanimité ne suffit pas.

D'ailleurs, le général de Gaulle en a fait autant avec les nazis: informé du sort peu enviable que ceux-ci entendaient faire subir aux prisonniers de la France Libre, il a aimablement prévenu qu'il agirait de même avec les prisonniers allemands, ce qui -on doit en convenir- était une grave atteinte aux droits de l'Homme.

Gageons que les associations de repentance diverses ne vont pas manquer de s'emparer de cette dernière affaire pour exiger que l'on expulse les Cendres du Grand Homme du Panthéon !

Mince, c'est vrai: j'avais oublié: il n'y est pas...

Non pas vraiment, Gaza et El Arish sont des exemples qui montrent que Bonaparte était aussi capable de clémence (En Egypte et en Syrie, il eut toujours le miel dans une main et le sabre dans l'autre).
Jaffa est avant tout la conséquence du fait que la ville ait refusé d'ouvrir ses portes à Bonaparte. La suite est une triste logique de l'époque : prise d'assaut, une ville était le plus souvent mise à sac et la garnison passée au fil de l'épée.
Ce fut le cas. Sauf qu'ici, une partie de la garnison fut faite prisonnière. Sa survie ne répondait pas à la volonté de Bonaparte de marquer les esprits et de frapper de terreur les villes (en tout premier lieu Saint-Jean d'Acre) vers lesquelles il allait marcher. Et au nom de ce message, les ordres furent donnés afin d'organiser le massacre des prisonniers.


De la même manière, il n'hésita pas à ravager trois villages naplousains en guise de représailles après la bataille du Mont-Thabor et à ordonner la mise à sac des campagnes autour de Jaffa à l'heure de la retraite, dans le cadre de sa politique vengeresse de la terre brûlée .


Salutations respectueuses.


Salutations respectueuses.