Entre 1792 et 1799, oui. Après, non.

Et il faut faire crédit à Napoléon d'une innovation dans l'histoire politique française, même si son régime n'était pas du tout démocratique : le suffrage universel, et en particulier le recours au suffrage universel direct via les plébiscites.

C'était une avancée décisive. Jamais dans l'histoire de France le pouvoir politique ne s'était assis ainsi sur le suffrage universel.

Supprimé en 1814, rétabli en 1815 et resupprimé en 1815 après la chute définitive de Napoléon.
Il ne sera rétabli qu'avec la révolution de 1848. Rerestreint peu après et définitivement rétabli par Louis-Napoléon Bonaparte à l'occasion de son coup d'Etat du 2 décembre 1851.

Vous êtes un grand historien vous auriez certainement voulu qu'au début du XIX ième siecle on vote comme on le fait maintenant peut être devriez vous apprendre à vous remmettre dans le contexte historique.
Vous estimez surement que les élections de 1848 (les premières au suffrage universel masculin) sont démocratique....pourtant le vote ne se faisait pas dans un isoloir (crée au début du XXième siècle) et chacun pouvait connaitre le vote des autres.
Que vous le vouliez ou non (mais votre haine à l'égard de Bonaparte n'a d'égal que la passion qui anime certain membres de ce forum), le consulat fut le régime le plus démocratique que connu la France depuis 1792...et si vous etiez un peu objectif vous seriez forçé de le reconnaitre.

En utilisant d'autres manipulations électorales, sans aucun doute...
Quoi que, l'Ouest se réveillait dangereusement et des groupes de brigands sillonnaient les provinces françaises. Difficile de tenir un pays sans l'armée.
Le mieux économique provenait de la "banqueroute des deux tiers" de 1797. Pas de quoi pavoiser tout de même.


Comme cela vous n'êtes pas seul !


Surtout qu'en 1800, au Royaume-Uni, il n'y avait aucune forme de démocratie. Une élite oligarchique sous la houlette de Pitt dirigeait le pays et les Chambres représentaient aussi les élites économiques et juridiques des différentes provinces et royaumes. Mais suffrage universel ou participation populaire à un scrutin, nada...

Malesherbes a bien raison, il faut comparer ce qui est comparable et tenir compte du contexte politique européen de l'époque, avant de lancer gratuitement des anathèmes.

duc de Raguse.

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Le suffrage universel avec des candidats officiels ou une surveillance des préfets, c'est quand même mieux qu'un corps électoral de 150000 électeurs dans un pays de 28 millions d'habitants.

Certes, le régime de Bonaparte n'était pas démocratique, mais il a apporté une avancée décisive, quoiqu'insuffisante, vers la démocratie comme nous l'entendons aujourd'hui : le suffrage universel (= condition nécessaire mais pas suffisante, mais nécessaire quand même).