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Message Publié : 24 Avr 2006 8:37 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
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Localisation : Blois
Je viens de voir sur le site de la Fnac un nouveau livre sur la détention de Marie Antoinette à la Conciergerie : Les 76 Jours de Détention de Marie Antoinette à la Conciergerie, T1, de Paul Belaiche-Daninos. Si vous l'avez lu, pourriez-vous me donner votre avis sur ce livre ? Merci d'avance.


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Message Publié : 24 Avr 2006 15:41 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
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J'en suis aux toutes dernières pages. C'est un roman, en fait, qui tient même du roman d'aventures ! Les personnages sont hauts en couleurs, surtout de Batz et de Rougeville. Leurs dialogues virulents, les hésitations de l'empereur d'Autriche, le désespoir de Fersen... tout y est.

Quant aux conditions de détention de la reine, on est amené à les partager... On la voit arriver dans sa cellule, y dépérir... dans les remugles et les bruits incessants. On suit pas à pas le déroulement de la conspiration des oeillets, avec ses rebondissements, et son échec...

Rosalie, Harel, Les Richard, Michonis, ils sont tous là...

Un regret, pour ma part : comme c'est un roman, il est malaisé de démêler le vrai de la fiction. Par exemple, l'auteur présente la reine accompagnée de son carlin, qu'il appelle Baps. Est-il vrai que le chien de Marie-Antoinette a pu la suivre dans sa cellule ? Je croyais qu'il n'avait pu passer la porte... quant à son nom... Je connaissais Mignon, Odin... mais pas celui-là !

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Message Publié : 24 Avr 2006 16:20 
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Polybe
Polybe
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Inscription : 12 Mars 2006 10:07
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Voici ce que l'abbé Edgeworth de Firmont aurait dit à Regnault Warin tel que cet auteur l'a rapporté p 3 à 6 dans son livre "Le cimetière de la Madeleine " ( tome IV - suite de la 11 ème nuit ) :

... / ...
Michonis rentra ; sa présence me rappela que j'étais venu , moins pour écouter un récit , que pour aviser aux moyens d'arracher la princesse aux dangers qui la menaçaient. Mais les deux heures accordées par le municipal étaient plus qu'écoulées : d 'ailleurs , son retour venait de produire une scène qui , pour être simple , n'en était pas moins touchante , et mettait la reine dans l'impossibilité de m'entendre.
Après la mort de Louis , lorsque ses enfans habitait avec leur mère , on avait permis au jeune Charles de dissiper son chagrin et l'ennui de sa captivité , en élevant un chien. Cet animal, en même temps qu'il faisait les plaisirs des enfans , contribuait à la distraction de la mère. Elle lui avait donné le nom de Fédeltà , qu'il justifiait par ses gentillesses et son attachement. Lorsqu'on eut enlevé Charles à sa mère , Fédeltà , qui aurait bien voulu suivre son jeune maître , ne se consola de sa perte , que par les caresses de la reine ; mais quand celle-ci avait été transférée du Temple à la Conciergerie , le chien avait trouvé moyen , en échappant à tous les yeux, de suivre de loin la voiture de l'infortunée princesse.
Arrivé aux guichets de la prison , les redoutables geoliers l'en avaient écarté. Chaque jour , depuis cette époque il était venu gémir et ramper sous ces voûtes sombres , où un porte-clefs , moins inhumain ,l'avait recueilli. Aujourd'hui , à l'instant même , ayant vu passer Michonis près de lui , il l'avait reconnu , et lui avait témoigné sa joie par ses transports. De son côté , le municipal satisfait de pouvoir causer une agréable surprise à la prisonnière, s'était empressé de lui rapporter Fédeltà. Rien de plus touchant que le premier moment de cette entrevue. L'animal , après avoir exprimé par ses aboiemens d'allégresse, les mouvemens de sa queue, ses sauts , ses bonds multipliés , tout le plaisir qu'il éprouvait , succombant à l'excès même de son contentement , vint en soupirant se coucher aux pieds de sa maîtresse , dont les yeux pleins de larmes prouvaient combien elle était sensible à eet attachement. vous le voyez, me dit-elle, ce n'est point la reine qu'il flatte , c'est une femme malheureuse qu'il chérit. Quelle leçon, quel exemple pour l'ingratitude des hommes !

Nous la quittâmes : un sentiment de joie qui animait la physionomie de Michonis , m'étonna , et m'engagea à lui en demander le motif ...

.../...

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Message Publié : 24 Avr 2006 16:38 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
"Lorsqu'on eut enlevé Charles à sa mère , Fédeltà , qui aurait bien voulu suivre son jeune maître , ne se consola de sa perte , que par les caresses de la reine ; "

Passage extrêmement troublant...

Que peut-il y avoir de vrai dans tout ça ? 8O


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Message Publié : 24 Avr 2006 19:11 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
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Localisation : Blois
Donc, ce n'est pas un livre d'histoire. Dommage...


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Message Publié : 24 Avr 2006 21:09 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
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Merci pour ces renseignements ! Fédeltà... je ne le connaissais pas, ce petit chien-là ! 8O

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Message Publié : 25 Avr 2006 17:47 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Inscription : 19 Mars 2005 18:17
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Ma question n'a pas un lien diect avec le topic mais j'ai lu sur wikipedia, que la fille de Mari-Antoinnette n'apprendra qu'en juillet 1795 la mort de ses parents, de son frère et de sa tante.
Est-ce vrai ?


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Message Publié : 25 Avr 2006 17:53 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
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Oh, je pense que vous trouverez tous les renseignement que vous souhaitez sur Madame Royale ici : http://madameroyale.free.fr/

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Message Publié : 25 Avr 2006 18:53 
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Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
Message(s) : 1446
Localisation : Blois
Très intéressant, ce lien, Charlotte.


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Message Publié : 25 Avr 2006 22:46 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
Les personnages sont hauts en couleurs, surtout de Batz et de Rougeville.
Petit rappel : pour les noms à particule, l'usage conseille de ne mentionner la particule que pour les noms d'une syllabe ; pour les autres, on l'omet :
Les personnages sont hauts en couleurs, surtout de Batz et Rougeville (pas "de Rougeville").


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Message Publié : 26 Avr 2006 6:03 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
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Oh, merci ! Je me suis souvent demandé quel était l'usage, en la matière. Voilà qui répond à ma question !

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Message Publié : 26 Avr 2006 8:14 
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Plutarque
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Inscription : 06 Juin 2005 15:09
Message(s) : 128
Localisation : HAUTS DE SEINE
a propos du chien...j'avais lu qu'il s'appelait "Coco" dernier chien du Dauphin et qu'il fut ensuite " confié" à madame Royale qui l'emmena avec elle lorsqu'ele fut libérée...
(celui que l'on voit sur la gravure du Temple où la famille Royale se promène dans les jardins..)
Il y a aussi une autre version qui rejoint celle du chien de Marie Antoinette à la conciergerie et qui aurait été ,après l'exécution de la Reine pris en charge par un gardien!
Dernière version qui semble tenir de la légende..après le départ de la charette( l'horrible charette bien sur), le chien ( là ce serait une espèce de bichon) aurait sauté du pont ,et se serait noyé ds la Seine!

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tout est perdu fors l'honneur!


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Message Publié : 26 Avr 2006 9:09 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
Message(s) : 540
Je ne la connaissais pas, cette dernière version...

Coco est enterré quelque part à Paris, par les bons soins de Madame de Tourzel. Son épitaphe le répertorie comme "chien de Marie-Antoinette", mais j'ai lu, moi aussi, qu'il appartenait en fait au dauphin.

Ah, ces chiens fidèles... c'est tout un mythe aussi...

Le sublime Ferré ne nous dit-il pas que Mozart fut accompagné à la fosse commune par un chien ?

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Message Publié : 26 Avr 2006 9:15 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
Citer :
Le sublime Ferré ne nous dit-il pas que Mozart fut accompagné à la fosse commune par un chien ?

A l'époque à Vienne, aucun enterrement ne comportait de convoi funèbre. Ce ne fut donc pas un cas particulier. Or, un chien passait par là...


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Message Publié : 26 Avr 2006 10:23 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
Message(s) : 540
Il n'empêche que l'image utilisée par l'artiste est frappante, et repose sur ce vieux mythe : le chien est tout ce qui reste quand il ne reste rien. Ce n'est sans doute pas pour rien que Léo a choisi "accompagné" et non "suivi".

Dans le récit de Belaiche-Daninos, Baps devient un vrai personnage. Il ne se contente pas d'aboyer pour donner l'alarme, il est aussi tout ce que Marie-Antoinette possède encore de vivant à serrer contre elle.

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