Je précise l'ouvrage de Denis RICHET s'intitule
La France moderne. L'esprit des institutions, Sciences Flammarion, notamment p.157 et sq
Voici quelques lignes tirés de ce petit ouvrage :
"De 1752 à 1770 l'agitation des parlements fut pratiquement incessante.
d'abord contre l'anti-jansénisme de l'épiscopat, puis contre les Jésuites, enfin et surtout à propos de l'Affaire la Chalotais et du Parlement de Bretagne.
Le grand avocat de l'opposition parlementaire fut l'avocat
Le Paige qui publia en 1753 ses "
Lettres historiques sur les fonctions essentielles des parlements".
"En même temps pour justifier la solidarité des différents parlements se développa dès 1756 la théorie de l"union des classes" : chaque Parlement est séparé en ce qui concerne la justice à re,nrde aux particuliers, mais en ce qui concerne les fonctions politiques les diverses cours ne sont que les classes d'un seul et même Parlement, héritier des anciennes assemblées législatives : cf lors de l'affaire La Chalotais, le Parlement de Paris se solidarisa avec le Parlement de Bretagne d'ou la séance de la flagellation (3 mars 1766)"
"Ainsi les Parlements en vinrent-ils a se considérer comme les dépositaires temporaires d'un contrôle qui n'appartenait qu'aux etats généraux. Le parlement des Rennes alla plus loin encore en aout 1764 en affirmant que tout impôt devait être soumis au consetement des etats."
"Cette opposition parlementaire a été souvent interprétée par l'historiographie comme une tentative rétrograde. Les Parlementaires auraient défendu des intérêts corporatifs mesquins, des privilèges surannés, contre une monarchie éclairée. Ce n'est que partiellement vrai. Jean Egret a montré qu'ils défendiant souvent d'autres intérêts que les leurs et qu'ils participaient à un mouvement d'opinion général. C'est l'absence de tout autre corps vraiment représentatif qui faisait des parlements une nécessité. Au fond, c'était une représentation de substitution."
Voila si cela peut compléter ce qui a été déjà dit