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 Sujet du message : Re: Suffren
Message Publié : 18 Avr 2010 19:35 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Vous aurez tous compris que si je parle de Pierre-André de Suffren, c'est que je lui trouve davantage de qualités que de défauts. L'amiral Monaque nous présente la correspondance du Provençal avec sa tendre amie, et il est le seul à avoir éveillé ma curiosité sur Marie-Thérèse du Perrot :

"Contrairement à une légende fort répandue, Mme d’Alès, la grande amie de Suffren, n’était pas sa proche cousine. Il y avait peut-être un lien de parenté lointain entre les deux familles, si l’on en croit Théodore Ortolan, qui publia en 1859 une partie de la correspondance adressée par Pierre-André à l’arrière-grand-mère de son épouse. L’auteur de la publication écrit en effet : « Elle [Mme d’Alès] était un peu plus âgée que Suffren, avec lequel des relations de parenté l’avait liée de bonne heure d’une étroite amitié qui s’est conservée inaltérable jusqu’à la vieillesse et jusqu’à la mort. » Il ajoute : « Nous choisissons, pour les transcrire ici fidèlement sans en rien retrancher, quelques-unes des lettres du bailli, parmi celles dont la date ne remonte pas au-delà de l’année 1779. » Dans une lettre écrite en 1766 à l’archiviste de la famille Margry, Ortolan justifie ainsi la raison de ce choix : « Malheureusement, parmi les lettres autographes de Suffren en ma possession, celles qui remontent à une époque antérieure à 1764 ou 1772 sont des lettres intimes adressées à Mme d’Alais, la bisaïeule de ma femme, sur des sujets peu intéressants pour l’histoire. » On ne peut que gémir sur les scrupules dont fait preuve l’auteur de cette lettre, qui nous prive ainsi d’éléments importants pour la connaissance de la personnalité de Suffren. Il est évident qu’Ortolan a écarté de la publication toutes les lettres de Suffren qui présentaient un caractère par trop intime. On peut se féliciter, en revanche, qu’il ait prit l’honnête parti de ne pas amputer les documents qu’il nous a transmis.

Marie-Thérèse de Perrot était née à Draguignan le 6 décembre 1725. Elle avait donc presque quatre ans de plus que Pierre André. Elle était la fille du noble Jean-Joseph de Perrot, seigneur d’Avaye et de Bourigaille, et de Marguerite de Lombard-Taradeau. Les biographies de Suffren, se fiant sans doute à l’indication donnée par Ortolan d’une amitié liée « de bonne heure », en font une camarade d’enfance de Pierre-André.

Une lettre de ce dernier, écrite le 9 août 1786, alors que les deux amis connaissaient une brouille sévère, permet de déterminer l’année de leur rencontre. Suffren dit en effet : « Depuis 34 ans vous avez dû me connaître. » C’est donc en 1752 que Pierre-André et Marie-Thérèse se rencontrèrent. Ils avaient respectivement 23 et 27 ans. La jeune femme avait épousé à Seillans, le 11 mars 1748, le comte Alexandre-Pierre d’Alès de Corblet, officier de l’armée de terre originaire de Blois. Le 20 décembre de la même année, elle avait mis au monde une fille. L’acte de baptême de l’enfant précise que le père, malade, n’a pu assister à la cérémonie. Sur la page suivante du registre paroissial de Fayence, on trouve, à la date du 23 décembre, l’acte de décès du père de l’enfant. Marie-Thérèse, après moins de dix mois de mariage, s’était donc trouvée veuve et mère d’une petite fille, Marguerite-Louise, pour laquelle Suffren éprouvera plus tard une vive affection. En 1752, comme nous l’avons vu, Pierre-André embarqua quelques semaines à bord de la galère la Hardie et passa la plus grande partie de l’année à Toulon. Il est très vraisemblable que Marie-Thérèse ait fait alors un séjour à Toulon chez ses parents, et y ait rencontré le jeune chevalier de Malte. Elle ne devait jamais se remarier.

Si l’on en croit Frédéric Mireur qui le tenait d’un de ses arrière-neveux qui l’avait ouï-dire à ses ascendants, Mme d’Alès « possédait tous les agréments de corps et d’esprit qui en faisaient une personne accomplie. Aux grâces de son sexe, elle joignait une intelligence vive, non seulement des choses du monde, mais encore des événements et des affaires ». Malheureusement, aucune lettre de Marie-Thérèse à Pierre-André ne nous est parvenue. On ne sait qui, de l’ordre de Malte ou de la famille du bailli, s’est chargé de faire disparaître une correspondance qui pouvait paraître compromettante pour la dignité du personnage. Le portrait contenu dans l'ouvrage de Mireur, une miniature, montre une jeune femme à la taille de guêpe, coquette, au regard vif, tenant dans sa main gauche un masque noir, charmante dans une tenue de bal d’une élégante simplicité. Telle est l’amie du « gros calfat ». On voit des biches qui remplacent leurs beaux cerfs par des sangliers...

A ce jour, de toutes les lettres que Suffren écrivit à son amie pendant les 36 années de leur relation, moins d’une centaine seulement nous sont parvenues. La plus ancienne, isolée et de provenance inconnue, date du 6 janvier 1776. Toutes les autres, écrites de 1779 à 1788, concernent donc les neuf dernières années de la vie de Pierre-André. Il paraît évident que les personnes qui ont fait ce choix ont voulu rendre compte des périodes glorieuses de la vie de Suffren, campagne d’Amérique, campagne des Indes, ambassade à Paris, tout en évitant de révéler des détails trop intimes qui devaient abonder dans les écrits antérieurs. Trois sources principales de diffusion de cette correspondance ont été identifiées jusqu’à présent : Théodore Ortolan déjà évoqué, Octave Teissier, qui publia quelques lettres dans le Petit Marseillais en 1893, et enfin, plus récemment, Edouard Tron de Bouchony qui, dans les années 1980, confia généreusement au musée de Saint-Cannat les originaux de 61 lettres, inédites pour la majorité d’entre elles.

Bien qu’unilatérale, limitée à neuf ans d’une relation qui en compta 36, et largement expurgée des missives trop intimes, la correspondance actuellement disponible donne accès à certains épisodes de la vie de Suffren et apporte un éclairage fort intéressant sur ses opinions politiques et sur plusieurs traits de sa personnalité. Elle permet, tout d’abord, sinon de trancher de manière définitive, du moins de répondre avec une certaine assurance à la question longtemps controversée de la nature des relations entre les deux amis. Certains auteurs, soucieux de la respectabilité du chevalier de Malte, ou bien influencés par l’homosexualité avérée de Suffren, estiment qu’il n’y eut jamais entre Pierre-André et Marie-Thérèse qu’un amour platonique. J’estime, pour ma part, que la lecture des quelques extraits de lettres qui vont suivre rend cette opinion difficile à défendre :

« Malgré cela, j’ai de grands désagréments, et un des plus forts est... Je n’ose achever. » (1er avril 1782)
« Je t’envoie, ma chère amie, une médaille, puis je t’enverrai mon buste ; tu m’auras de toutes les façons excepté celle que tu désirerais que tu m’eusses. » (7 octobre 1784)
« Je ne veux pas laisser partir le courrier sans te dire que je t’aime. » (31 décembre 1785)
« Mais mes incommodités m’ont affaibli cruellement d’un côté où j’avais fort peu à perdre. » (4 février 1786)
« Mais j’ai le cœur pour juge : il n’a jamais cessé de vous aimer, et l’amitié la plus tendre a succédé à d’autres sentiments et elle durera, dussiez-vous me haïr. » (9 août 1786)
« J’ose me flatter aussi que vous aurez [à Draguignan] des souvenirs qui seraient bien délicieux pour moi. » (1788)


On notera l’alternance du tutoiement et du vouvoiement. C’est une des caractéristiques de cette correspondance, comme la variation du ton, qui peut aller de la plus grande familiarité à des formules protocolaires : la fille de Mme d’Alès est désignée tantôt par « ta fille », tantôt par « madame votre fille ».

Dans de nombreuses lettres, Pierre-André exprime avec force sa certitude quant à la solidité et à la pérennité des liens qui l’unissent à Marie-Thérèse. Il le fait parfois avec une vanité un peu naïve comme dans cette lettre du 13 septembre 1783 : « Je jouis, ma chère amie, lui écrit-il, du plaisir que tu auras eu en apprenant au mois de mars 82 que je sois chef d’escadre, et en mars 83 que je sois lieutenant général. En lisant la gazette, car c’est par là que tu l’auras appris, tu auras fait un beau cri de joie. » Lorsqu’une nouvelle guerre contre la Grande-Bretagne semble probable, il écrit de même : « Si nous avons la guerre, ton ami sera ou le premier homme de l’Etat ou retiré dans quelque campagne, car il ne montrera jamais à Paris la figure d’un général malheureux. »

Dans quels lieux Pierre-André et Marie-Thérèse vécurent-ils leurs amours ? Mme d’Alès semble avoir mené une vie relativement sédentaire, partagée pour l’essentiel entre sa maison de Draguignan où elle habitait 32/34, rue de Trans, et son château de Bourigaille situé à huit kilomètres au nord de Fayence. La maison dracénoise, située à une centaine de mètres au sud de l’enceinte médiévale, a été largement préservée. Comme l’indique Frédéric Mireur, c’était une maison double. Le n° 32, détruit dans les années 1980, a laissé place à la courte « traverse du Palais » qui relie la rue de Trans à la rue des Jardins. Le n° 34 subsiste, c’était la partie la plus importante de la demeure. La façade du rez-de-chaussée, sommée par une corniche et percée d’une belle porte rectangulaire, est bâtie en pierres de taille. La maison comporte trois étages. Assez étroite — elle compte seulement trois fenêtres par niveau sur la rue de Trans —, elle est fort profonde, et s’étendait jadis jusqu’à la rue des Jardins. Le couloir d’entrée et les escaliers sont recouverts de voûtes d’arête très rustique mais non sans charme. Un puits, dont la courte margelle borde le couloir, apportait un confort fort appréciable pour l’époque. Place aux Herbes, non loin de cette maison, le « café historique » des Mille Colonnes accueille toujours le visiteur. Ouvert depuis 1760, il fut sans doute fréquenté par Pierre-André et Marie-Thérèse.

Bourigaille — le domaine existe toujours — n’est à dire vrai qu’une vaste gentilhommière, implantée à flanc de coteau dans un paysage boisé et assez tourmenté. De vénérables cèdres dérobent en partie aux regards la longue façade de la maison. Une source abondante alimente un petit lac aux eaux claires. Une baignoire taillée dans un bloc de calcaire fut peut-être utilisée par les deux amants au retour de leurs promenades. Louis Henseling, l’écrivain toulonnais, raconte que le père de Mme d’Alès avait dû payer aux envahisseurs austro-sardes en 1746-1747 une écrasante contribution, et que le château avait été vidé de tout ce qu’il contenait de précieux et ses abords saccagés. On peut donc imaginer que la grande demeure avait été restaurée et rénovée après ce fâcheux épisode, même si les lieux restèrent, semble-t-il, d’une grande simplicité et d’un confort tout campagnard. Suffren aspire à y revenir à chaque fois que ses occupations lui en laissent la possibilité. En 1785, à l’occasion de son dernier séjour, Pierre-André évoque les temps heureux des promenades à deux : « Tu comprendras que ma corpulence, ma position ne me permettent pas de courir les montagnes à cheval comme il y a vingt ans. » Dans une de ses toutes dernières lettres, il écrit avec nostalgie « que les rochers d’Avaye [lui] faisaient plus de plaisir que tous les jardins à l’anglaise, où l’on s’efforce de faire briller la nature en l’étouffant ». Marie-Thérèse ne semble pas avoir quitté sa Provence natale. La correspondance du bailli permet seulement de noter sa présence épisodique à Fréjus et à Aix, où elle doit se rendre pour ses procès."

La suite au prochain numéro... ;)

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 Sujet du message : Re: Suffren
Message Publié : 19 Avr 2010 19:26 
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Jean Froissart
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La suite du chapitre V de la biographie du bailli par l'amiral Rémi Monaque, sur la correspondance privée entre Suffren et son amie :

"Les deux amis font souvent état dans leurs lettres des attentions qu’ils ont l’un pour l’autre, des services qu’ils se rendent et des cadeaux qu’ils s’échangent. La toute première lettre de Pierre-André qui nous soit parvenue en est un bon exemple. Datée du 24 avril 1776, elle est écrite à Marseille. En voici l’essentiel :

« Je suis venu ici, ma chère amie, pour retirer ton étoffe. Je crois que tu en seras contente. Dieu veuille que je ne sois pas arrêté au bureau. Il n’y en a que 33 cannes, 3 pans, au lieu des 37 que j’avais demandés. Si tu ne peux te passer du surplus, on te le fera. Je viens d’apprendre que l’évêque de Sisteron a eu l’abbaye de Mazan en Vivarais. Elle n’est sur l’almanach royal que pour 9 mille, mais on la croit meilleure. […] Tout le monde ici a été grippé ou l’est encore, je l’ai esquivé. Je pars pour Toulon, adieu ma chère amie. Je t’embrasse de tout mon cœur. »

Mme d’Alès faisait donc fabriquer des étoffes. La canne royale valant 1,25 m, il ne peut s’agir en l'occurrence, compte tenu de la quantité commandée, que de tissu d’ameublement. On l’imagine, par exemple, faisant recouvrir les sièges de son salon de Draguignan ou de Bourigaille. Pierre-André venait de prendre le commandement de l’
Alcmène et s’apprêtait à participer à la campagne de l’escadre d’évolution. Il se prépare sans doute à frauder une douane intérieure au royaume, à la sortie de Marseille. C’est un comportement commun aux marins de tous les pays et de tous les temps !

Suffren rapporta sûrement de ses campagnes des cadeaux exotiques pour Marie-Thérèse, mais ces présents furent le plus souvent remis directement à l'intéressée et n’ont pas laissé de trace dans la correspondance. Ce n’est qu’incidemment qu’on apprend qu’une caisse de vin d’Alicante, « tout du meilleur », provenant de la frégate de son frère Paul-Julien lui fut adressée, sans jamais parvenir à destination. Le bailli fournissait également son amie en thé. Une de ses lettres le montre soucieux de courir les boutiques parisiennes pour en trouver du bon. Il se propose même d’en venir de Lorient.

En échange, Marie-Thérèse, connaissant la gourmandise de son ami, lui envoie très souvent des produits du terroir. Pierre-André en accuse réception et remercie. « Les melons sont arrivés hier, il n’y en a pas un de gâté. Je recevrai tes anchois avec plaisir. » Ou bien : « Les perdrix sont arrivés en bon état. J’en ai mangé hier une aile. Je t’en remercie, mais je te prie de ne plus en envoyer. Dans ma commanderie qui est en Vivarais [Jalès], elles sont aussi bonnes et arrivent cinq jours plus tôt. » Ou bien encore : « J’ai reçu tes morilles et mousserons. J’ai aussi reçu des truffes, je ne sais si c’est toi qui les a envoyées, mais elles sont toutes gâtées. »

A côté de ces échanges de présents somme toute modestes, des relations d’une autre nature et cette fois-ci à sens unique existèrent entre les deux amis. Suffren, dans les dernières années de sa vie, mit à la disposition de Marie-Thérèse son influence et sa fortune pour l’aider à débrouiller des affaires d’intérêt compliquées. Mme d’Alès est en procès pour d’obscures questions d’héritage et elle connaît des embarras financiers. Pierre-André fait intervenir en sa faveur ses parents, frères et neveux, et les hauts personnages qu’il fréquente à Paris. Il lui offre à plusieurs reprises de l’aider financièrement, et il semble bien que certaines de ces propositions aient été acceptées. Mais la seule aide financière vraiment avérée faite à la famille de Mme d’Alès est une modeste rente établie au profit de ses petits-enfants : « Je vais constituer cent livres de rente sur les deux têtes de tes petits-enfants. Tu sens bien qu’après toi et moi, ils en jouiront, et j’arrangerai les jouissances comme tu voudras. »

Curieusement, les aides et soutiens multiples que Pierre-André prodigue à son amie sont entre eux une source de tension et même de brouille. Par moments, Marie-Thérèse a le sentiment d’être négligée ou mal servie. Elle se répand alors en propos jugés « terribles » par son correspondant qui ne sait plus comment obtenir son pardon. La crise atteint son paroxysme au mois d’août 1786. Qu’on en juge par la lettre que lui adresse alors son vieil ami :

« Quel affreux que fut le coup porté par votre lettre du 9 juillet, ma chère amie, je me flattais que vous vous reprocheriez cette dureté, et que vous reviendriez à moi sans attendre ma réponse. Votre silence redouble mon inquiétude, et je ne crains que trop que vous n’ayez pris un parti bien affligeant pour mon cœur[...] Vous savez bien que naturellement je ne suis pas attentif, que les affaires, l’affaissement des organes qui est une suite de l’âge, la paresse, tout enfin a pu me faire paraître coupable. »

On comprend dans ces lignes que Suffren devait promettre beaucoup sans toujours tenir sa parole, et que ses interventions pouvaient être brouillonnes ou maladroites. Harcelé par son amie pour intervenir en faveur d’un certain abbé Chéri (cela ne s’invente pas !) qui sollicite une place en Bourgogne, Pierre-André finit par déclarer son impuissance après être intervenu en vain auprès de l’évêque d’Autun, l’immédiat prédécesseur de Talleyrand.

Le partage des chagrins familiaux, qui tient une part non négligeable dans la correspondance des deux amis, est évidemment un sujet beaucoup moins conflictuel. On découvre à cette occasion un Suffren sensible, plein d’affection et de tendresse pour les siens. Pierre-André se montre sincèrement affecté par la mort de la sœur aînée de Marie-Thérèse, célibataire, qui vivait auprès d’elle depuis son veuvage. « J’ai eu le cœur navré, ma chère amie, écrit-il, d’apprendre la mort de ta sœur, mon amie, pour qui j’avais autant d’amitié que de reconnaissance. Mon chagrin a été redoublé par l’impossibilité où j’ai été d’aller te voir. » Suffren se montre également très attentif à la santé de son amie, et voudrait lui procurer les meilleurs moyens de se soigner. Au mois de juillet 1787, il lui propose une sorte de consultation à distance pour la faire bénéficier des lumières d’un médecin ou guérisseur parisien. « Pourrais-je, écrit-il, obtenir de vous une grâce : ce serait de m’envoyer un état de vos maux pour que je puisse consulter pour vous. Il y a un monsieur Sefit qui a une grande réputation, et entre les mains de qui je sais qu’on fait des miracles. » Dans un autre registre, Pierre-André fait part à son amie de la disparition des êtres qui lui sont chers. On découvre, à cette occasion, son très grand attachement pour une de ses nièces, Mme de Suze, née Olympe-Emilie de Suffren et fille de son frère aîné."

Et ainsi de suite pour la disparition de ses neveux Pierrevert, fils d'une des sœurs du bailli.

La suite, ce sont les confidences de Suffren à son amie sur diverses affaires politiques du royaume... Et je penserai aussi à exposer la liste des navires sur lesquels Suffren a servi.

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