Bonjour à tous,

Comment comprendre la dénomination "le sieur Untel " dans un terrier de 1757 ?
Ils sont une dizaine à porter ce titre et ne sont pas du village.

Gilbert

C'est monsieur, il ne faut pas chercher plus loin. Et dame unetelle pour les femmes. C'était encore employé en droit il y a quelques années.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il s'agit d'un titre honorifique pour des gens de statut intermédiaire, un juriste, un paysan fortuné peut-être. Le seigneur sera plutôt appelé par son titre "Monsieur le comte de" ou autre suivant sa qualité. Ce qui est compliqué c'est que sieur peut être une marque de déférence utilisé par un inférieur et façon de rabaisser si c'est utilisé par un grand seigneur envers un petit. Disons que dans un terrier vos sieurs représentent l'élite sociale du village mais en excluant ceux qui en sont les maîtres (sauf si ce sont des parvenus).

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Merci pour vos réponses qui confirment ce que je pensais.
Je vais tenter une étude de la propriété rurale à partir du terrier et je me demandais si ces "sieurs" pouvaient être classés dans la bourgeoisie.

En gros oui, mais il arrive qu'un petit noble soit appelé sieur par un plus noble que lui. L'usage de ce genre de titre n'est pas mécanique, on peut vouloir flatter ou au contraire déprécier. Il n'implique pas que le rang de la personne désignée mais aussi celui de la personne qui parle. La femme du sieur peut-être appelée Mademoiselle malgré le mariage, ce qui la met au dessus de "la femme x...", mais en dessous de Madame.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII