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Message Publié : 03 Août 2010 15:26 
Il ne s'agit que d'une question de date(s). Le Traité sur la tolérance de Voltaire commence par:
"Le meurtre de Calas, commis dans Toulouse avec le glaive de la justice, le 9 mars 1762...".

Il me semble que Voltaire commette ici une erreur, le meurtre en lui-même ayant ou semblant avoir eu lieu le 10 mars, alors que le 9 mars correspond à la décision du Parlement de Toulouse de la condamnation à mort du protestant.


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Message Publié : 03 Août 2010 15:43 
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Mécène a écrit :
"Le meurtre de Calas, commis dans Toulouse avec le glaive de la justice, le 9 mars 1762...".


Il s'agit de la condamnation à mort de Calas. Le 09-03-1762, avec le glaive de la justice, on a assassiné Calas ... Cela vous convient mieux comme formulation ? Bon, l'original est un peu alambiqué.

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Message Publié : 03 Août 2010 15:59 
Non puisqu'à la fin du livre, Voltaire réitère l'erreur en écrivant: "Ce qui rendait encore ce spectacle plus touchant, c'est que ce jour, neuvième mars, était le jour même où Calas avait péri par le plus cruel supplice (trois ans auparavant)".

Il semble donc bien que Voltaire pensait que l'exécution avait eu lieu le 9 mars et non le 10. Je cherche à comprendre comment Voltaire, qui a sérieusement étudié l'affaire, a pu se tromper. Dans la première, on peut en effet penser qu'il parle de la condamnation mais dans la citation que je viens de citer, il n'y a pas l'ombre d'un doute, Voltaire évoque uniquement l'exécution et non la condamnation.


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Message Publié : 03 Août 2010 17:35 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Là, je n'ai pas d'explications.

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Message Publié : 03 Août 2010 17:43 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 08 Déc 2009 18:21
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Peut-être un peu plus de contextualisations de la citation pourrait éclairer nos lanternes ?
Le paragraphe dans lequel se trouve cette phrase devrait posséder la clé.

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Message Publié : 03 Août 2010 18:02 
Pour la première, située à la première page de l'ouvrage:

Voltaire a écrit :
Le meurtre de Calas, commis dans Toulouse avec le glaive de la justice, le 9 mars 1762, est un des plus singuliers événements qui méritent l'attention de notre âge et de la postérité. On oublie bientôt cette foule de morts qui a péri dans des batailles sans nombre, non seulement parce que c'est la fatalité inévitable de la guerre, mais parce que ceux qui meurent par le sort des armes pouvaient aussi donner la mort à leurs ennemis, et n'ont point péri sans se défendre.


Pour la seconde, située à l'avant-dernière page de l'ouvrage:

Voltaire a écrit :
Ce fut dans Paris une joie universelle: on s'attroupait dans les places publiques, dans les promenades; on accourait pour voir cette famille si malheureuse et si bien justifiée; on battait des mains en voyant passer les juges, on les comblait de bénédictions. Ce qui rendait encore ce spectacle plus touchant, c'est que ce jour, neuvième mars, était le jour même où Calas avait péri par le plus cruel supplice (trois ans auparavant). Messieurs les maîtres des requêtes avaient rendu à la famille Calas une justice complète, et en cela ils n'avaient fait que leur devoir. Il est un autre devoir, celui de la bienfaisance, plus rarement rempli par les tribunaux, qui semblent se croire faits pour être seulement équitables. Les maîtres des requêtes arrêtèrent qu'ils écriraient en corps à Sa Majesté pour la supplier de réparer par ses dons la ruine de la famille. La lettre fut écrite. Le roi y répondit en faisant délivrer trente-six mille livres à la mère et aux enfants; et de ces trente-six mille livres, il y en eut trois mille pour cette servante vertueuse qui avait constamment défendu la vérité en défendant ses maîtres.


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Message Publié : 21 Sep 2010 15:45 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 21 Sep 2010 13:35
Message(s) : 26
Voltaire, qui écrivait beaucoup et vite, se trompait fréquemment dans les détails, pas toujours involontairement.

On peut supposer qu'à force de dénoncer le jugement du 9 mars, il a fini par assimiler les dates du jugement et de l'exécution. Dans une autre affaire (peu connue mais intéressante), il se trompait de plusieurs années...


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