Bonjour, mes amis! Je cherche les informations concernant le cabaret de l’Épée de Bois, et j’ai beaucoup de questions. On dit que ce cabaret était situé aux Porcherons à Paris et que le marquis de La Fayette, le vicomte de Noailles, et autre jeunes nobles (et la reine Marie-Antoinette aussi) s’y réunissaient les années 1770. Est-ce que vous savez où ce cabaret était situé exactement? Est-ce que vous pouvez décrire le bâtiment? Est-ce que le bâtiment existe encore? Est-ce que vous pouvez raconter de l’histoire de ce cabaret? Est-ce que vous avez quelques anecdotes?

Merci beaucoup!

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Auteur du livre Dear Heart: Nest of Doves, premier d'une série de fiction historique racontant l'histoire de La Fayette, publié sur Amazon

Voir à :
http://ecrits-vains.com/ballades/balade31/balade31.html

et

http://www.cosmovisions.com/monuParisRueQuincampoix.htm

"Au n° 54 de la rue des Lombards : Ici se trouvait le fameux Cabaret de l’Epée de bois, maison du XVIe siècle. Jusqu’en 1958 date de son abandon, puis la maison s’écroula en 1963. En 1658, Mazarin, par lettres patentes, créa une communauté de maîtres à danser et maîtres de violon. En 1661, il transforma cette communauté en Académie royale de danse dont le but était de perfectionner cet art et de régler les ballets. Huit ans après, en 1669, cette Académie fusionna avec l’Académie royale de musique pour constituer l’Opéra. Ici, au Cabaret de l’Epée de bois, le noyau de ce mouvement artistique avait pris ses quartiers.

En 1719, quand Law installa sa banque dans cette rue, ce cabaret devint un lieu de débauche et d’orgie, ce qui attira énormément de monde y compris des gens célèbres comme Racine, Marivaux ou Madame de Tencin. 
 
Un crime eut lieu dans ce cabaret : pour dépouiller un des nouveaux riches, un parent du Régent acoquiné avec un gentilhomme piémontais assassinèrent un courtier du nom de Lacroix au premier étage du cabaret. Arrêtés et comme le crime avait été prémédité, ils furent condamnés au supplice de la roue. La noblesse fit remarquer au Régent que l’assassin était un des membres de sa famille et qu’il devait faire grâce. La fière réponse du Régent fut : « Quand j’ai du mauvais sang, je me le fais tirer » Six jours après le procès, ils furent roués en place de grève."

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Merci beaucoup, mon ami jibe, pour ces très excellentes informations! Pour moi, ce n’est pas difficile à m’imaginer la reine ici en secret...

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Auteur du livre Dear Heart: Nest of Doves, premier d'une série de fiction historique racontant l'histoire de La Fayette, publié sur Amazon

J'ai bien peur qu'il y ait une confusion : le "cabaret de l'épée de bois" qu'a pu fréquenter (?) Marie-Antoinette se trouvait non pas à Paris mais à Versailles (il était sans doute nommé ainsi à cause de son homologue parisien mais, en 1770, la grande époque de Law et de la rue Quincampoix était bien oubliée).
http://www.countrymusicattitude.com/articles/lafayette.html

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Léon Tolstoï.

Recherches faites - et en écartant les récits romancés de la vie de La Fayette - l'auberge de "L'épée de bois" qu'il fréquentait était bien située à Paris, à 400 m du Louvre (et 100 m du Châtelet), dans l'actuelle rue des Lombards. La Fayette habitait alors l'hôtel de Noailles, démoli en 1820 et situé rue Saint-Honoré.
L'épée de bois était un symbole très ancien, souvent utilisé pour caractériser la lâcheté ou l'inutilité. En 1743, on en cloua justement une sur la porte du maréchal de Noailles, que l'opinion publique accusait (à tort) d'avoir mal conduit la bataille de Dettingen.
Pour que Marie-Antoinette se soit risquée dans ce tripot, il fallait qu'elle résidât au Louvre et non à Versailles.

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Léon Tolstoï.

Merci, jibe--ces informations sont très intéressant! Mais, est-ce qu'il y a quelque possibilité qu'un autre Cabaret de l'Épée de Bois existait à Paris aussi? Tous mes livres historiques indiquent que le cabaret était aux Porcherons (quoique je sais que les livres ne sont pas toujours correct). Voilà deux exemples...

Quand la reine a accompagné Lafayette et ses amis à l'Épée de Bois dans le hameau des Porcherons, la reine devait être extrêmement discrète et devait déguiser son identité… (ma traduction du livre en anglais par Gonzague Saint Bris, Lafayette: Hero of the American Revolution, New York: Pegasus Books, 2011)

Le café, connu par trois générations sur la rive gauche, était relativement une nouvelle institution sur la rive droite. Les jeunes affluaient à la petite ville des Porcherons, juste à l'extérieur des murailles au pied de Montmartre, où beaucoup des plus fameux cafés étaient maintenant trouver. Ici était le Cabaret de l'Épée de Bois… (ma traduction du livre en anglais par Louis Gottschalk, Lafayette Comes to America, Chicago: University of Chicago Press, 1935)

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Auteur du livre Dear Heart: Nest of Doves, premier d'une série de fiction historique racontant l'histoire de La Fayette, publié sur Amazon

Il semble qu'à Paris (et sans doute ailleurs), cette enseigne ait été utilisée par plusieurs établissements - auberges ou cabarets - en plusieurs lieux et à des époques différents : rive gauche, au Quartier Latin; rive droite rue Quincampoix (devenue rue des Lombards) et dans le quartier des Porcherons au bas de Montmartre. Difficile donc d'être sûr de l'endroit que fréquentait Marie-Antoinette sans document historique précis. Les récits romancés sont peu fiables. Le seul lieu historiquement certain est rue des Lombards.;

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Léon Tolstoï.

Oui, je suis d'accord--et merci, jibe!

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