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Message Publié : 27 Nov 2009 11:21 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 10 Nov 2009 21:10
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Webmestre napoleontrois.f a écrit :
Dans toute cette affaire de la déclaration de guerre de la France, il n'est pas question de buts de guerre car la seule raison, à mon sens, est une question de prestige intérieur et de prépondérance en Europe, et c'est bien ça le problème. L'Empereur et son gouvernement a engagé le pays dans un conflit pour des raisons assez superficielles, somme toute. A l'intérieur, le régime craignait la perte d'une partie de sa légitimité, fondée sur la gloire nationale, et à l'extérieur, le risque de se voir plus ou moins à la remorque de la Prusse. Ce que je regrette, c'est que Napoléon était conscient de l'insuffisance de son armée, ou aurait dû l'être, et dans ce cas ne pas prendre la responsabilité d'un conflit dans lequel il prenait le rôle de l'agresseur, perdant ainsi toute possibilité d'alliance. Et de cela aussi, il aurait dû être conscient.



Entièrement d'acord sur tous ces points. Le problème des alliances est la grande plaie de la diplomatie française tout au long du XIXè siècle. Même si Napoléon III est parvenu, surtout au début de l'Empire, a desséré le carcan dans lequel la Saint Alliance avait enfermé la France, Paris n'a jamais pu se construire un système d'alliance autre que circonstanciel (guerre de Crimée), tant la méfiance des ancviens alliés était grande. En outre l'erreur majeure de ne pasq nous être porté aux cotés de l'Autriche en 1866, plus je pense que notre position d'agresseur en 1870, nous a laissé isolés.

_________________
"L'histoire est un mensonge ...que personne ne conteste" Napoléon 1er


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Message Publié : 27 Nov 2009 11:39 
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Thucydide
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Le problème de la diplomatie française a certainement été un manque de cohérence : avec la guerre de Crimée, Napoléon III gagne l'alliance anglaise et la perd en grande partie avec la guerre d'Italie ; il perdu également successivement les sympathies russes et autrichiennes et ne parvient pas à s'entendre avec la Prusse alors qu'il y en avait la possibilité. L'incohérence vient sans doute d'une politique ambitieuse mais sans les moyens nécessaires pour son application. La France avait besoin d'alliés mais pratiquait une politique qui l'empêchait de s'en faire. Dans ces conditions, l'entrée en guerre contre la Prusse en 1870 est d'autant moins pardonnable. Pour moi, cette guerre de 1870 est LA grande erreur de Napoléon III. Etait-elle évitable ? Sans doute, mais au prix d'un nouveau renoncement à certains principes du bonapartisme. Après les réformes libérales du début de l'année, c'était peut-être trop pour l'Empereur ?


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Message Publié : 27 Nov 2009 12:02 
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Thucydide
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Inscription : 10 Nov 2009 21:10
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Webmestre napoleontrois.f a écrit :
Le problème de la diplomatie française a certainement été un manque de cohérence : avec la guerre de Crimée, Napoléon III gagne l'alliance anglaise et la perd en grande partie avec la guerre d'Italie ; il perdu également successivement les sympathies russes et autrichiennes et ne parvient pas à s'entendre avec la Prusse alors qu'il y en avait la possibilité. L'incohérence vient sans doute d'une politique ambitieuse mais sans les moyens nécessaires pour son application. La France avait besoin d'alliés mais pratiquait une politique qui l'empêchait de s'en faire. Dans ces conditions, l'entrée en guerre contre la Prusse en 1870 est d'autant moins pardonnable. Pour moi, cette guerre de 1870 est LA grande erreur de Napoléon III. Etait-elle évitable ? Sans doute, mais au prix d'un nouveau renoncement à certains principes du bonapartisme. Après les réformes libérales du début de l'année, c'était peut-être trop pour l'Empereur ?


Je crains, hélas, qu'à cette époque l'Empereur n'ait plus été en mesure de s'opposer à quoi que ce soit ni de décider de quoi que ce soit. Le délabrement de son état de santé, qui le laissait prostré des heures entières, les pression de l'Impératrice qui révait de gloire militaire pour assurer le trône de son fils, et de l'adication de son mari pour être régente, était permanente.
Napoléon III qui ha¨ssait la guerre et qui avait été traumatidé par la boucherie de Solférino, ne voulait pas de ce conflit. il savait que la France n'était pas prête. Ce qu'on peut surtout lui repprocher, je pense, c'est d'avoir accepté de jouer le rôle de souverain constitutionnel et de s'être, volens-nolens, rallié à la volonté de son gouvernement et de sa majorité parlementaire.

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"L'histoire est un mensonge ...que personne ne conteste" Napoléon 1er


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Message Publié : 27 Nov 2009 14:11 
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Localisation : Suisse
Très juste

La Guerre de 1870 Georges Roux p. 48-49

L’empereur paraît plus que jamais contrarié. Le docteur Evans, qui l’approche e ces jours tragiques, assure : « Napoléon III fut un des rares Français à garder son sang-froid ; il ne participait pas à l’ivresse générale ; son cœur était plein d’inquiétude…Ayant eu l’occasion de le voir entre le 5 et le 15 juillet, j’acquis la conviction qu’il n’écoutait qu’à contre cœur ceux qui essayaient de lui prouver le caractère inévitable de la guerre…Il ne voyait aucune nécessité à transformer en casus belli un incident qui, à son avis, devait et pouvait être réglé par une diplomatie intelligente. » « La vérité, écrit Chesnelong, est que l’empereur ne fut engagé que contre son gré. »
Tous les témoignages concordent pour nous montrer, lorsque tout est consommé, un homme littéralement effondré. Le 17 juillet, il recevra une députation du Corps législatif venu lui présenter ses vœux. Les visiteurs sont frappés de ce qu’ils appellent « son accablement ». Chesnelong, qui assiste à la scène, raconte combien il en fut impressionné. « On ne sentait pas chez l’empereur une grande confiance dans le succès…Après la réception, en descendant l’escalier d’apparat des Tuileries, je faisais part à M. Werlé, député du Rhône, à côté de qui je me trouvais, de la sensation que je venais d’éprouver. Il l’avait lui-même ressentie. En entendant l’empereur, me dit-il, je me suis, malgré moi, rappelé les adieux de Fontainebleau à la fin du Premier empire.
Dans ces conditions on peut se demander pourquoi, en cette matinée décisive, en face d’un conseil divisé, Napoléon III ne jette pas dans la balance le poids de son autorité.
D’abord le malheureux est malade d’un calcul à la vessie, affection fort douloureuse ; il se trouve physiquement diminué.


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