Louis Napoléon ( qui, en fait, se prénommait Charles Louis ) a réussi à passer, non grace à son génie ( ne fut il pas traité de crétin par Thiers ? ) ni pas son charisme ( Hugo, à l'époque de son soutien envers le fils d'Hortense, lui trouvait "peu de grâce
*" ) mais, surtout pour deux raisons :
1 - Il apportait un nom qu'aucun français n'avait oublié et ceux-ci sortaient échaudés de 18 ans de monarchie orléaniste puis de presque un an de République révolutionaire qui souffla tout à tour chaud et froid...
2 - Il se présentait contre des gens considérés comme de doux réveurs ( Lamartine ), comme des bouchers ( Cavaignac ), comme des continuateurs du bordel révolutionnaire ( Raspail ) ou de parfaits inconnus...
Louis-Napoléon gagna par absence d'adversaires et par lassitude du Peuple, par contre ce qui serait intéressant d'analyser, c'est son parcours pour parvenir à ses fins et que Proudhon en habile visionnaire avait compris dés le début de l'apparition de cet homme si... "providentiel" !!
Corlin
* "...la démarche est lourde, les jambes courtes, le torse interminable ...//...Il a gardé l'accent de la Suisse Allemande...//...Il a les yeux bleux et le teint rosé...//...Est il même moindrement français ? ( Pierre Miquel : "Le Seconde Empire" / Perrin )