Je me permets de rajouter dans votre excellent, comme toujours , exposé : l'oeuvre sociale de l'Empereur est aussi une oeuvre titanesque qui mérite toute notre attention. Aussi, j'avais déjà écris sur ce sujet un petit article que je me permets de vous présenter.
Aussi, est-ce Napoléon III...
- Qui, voulant que les travailleurs pauvres eussent la possibilité d'exercer leurs droits en justice, organisa l'Assistance Judiciaire par la loi du 22 janvier 1851 ;
- Qui régularisa, au profit de l'ouvrier, le contrat d'apprentissage, diminuant les heures de travail et réglant l'autorité du patron par la loi du 22 février ;
- Qui organisa, au profit de l'ouvrier, les Conseils de Prud'hommes, par la loi du 1er juin 1853 ;
- Qui supprima la Mort civile par la loi du 31 mai 1854 ;
- Qui, mû par la même pensée humanitaire, inspira la loi du 22 juillet 1867, et supprima la contrainte par corps, qui faisait du débiteur malheureux l'esclave du créancier ;
- Qui, toujours soucieux de l'égalité civile, donna aux travailleurs le droit de débattre leurs salaires avec le patron et créa la liberté de coalition, autrement dit le droit de grève, par la loi 25 mars 1864 ;
- Qui, établit l'égalité de valeur des témoignages entre employés et employeurs par la loi du 2 août 1868 ;
- Qui, le livret ouvrier étant obligatoire, proposa de supprima cette obligation par son projet de loi 1869 ;
- Qui, ayant égalisé les droits des citoyens français pour les réformes sociales, s'appliqua toujours à favoriser, en fait, le bien être du plus grand nombre ;
- Qui institua la Caisse Nationale des Retraites pour la vieillesse par la loi du 19 juin 1850 ;
- Qui, dès 1849 fit construire en France la première cité ouvrière à Paris, rue Rochechouart ;
- Qui, en 1852, développa les crèches asiles, pour enfants d'ouvriers, société de charité maternelle ;
- Qui, en 1855, créa les fourneaux économiques, pour lesquels il versa chaque année des sommes importantes, sur sa caisse particulière ;
- Qui fonda la Société du Prince Impérial, fournissant aux ouvriers l'argent pour acheter les instruments de travail nécessaires à leur métier ;
- Qui soucieux aussi des travailleurs agricoles, fit décréter l'assainissement des terres de drainage (loi du 10 juin 1854) ;
- La médecine gratuite pour les pauvres ;
- Le crédit Foncier, institué par la loi du 28 février 1852, pour venir en aide aux cultivateurs, et qui dota, sur sa liste civile, l'ensemencement des Landes, des Dombes, le défrichement de la Sologne, etc. etc.
- Qui institua les Chambres consultatives d'agriculture, par décret du 25 mars 1852 ;
- Qui, par décret aussi du 25 mars 1852, imposa aux bureaux de placement certaines garanties dans l'intérêt des travailleurs ;
- Qui par la loi du 11 juillet 1868, institua pour tous les travailleurs des villes et de campagne les premières caisses d'assurances, en cas d'accident suivis d'infirmités ;
- Qui veilla sur l'assainissement des logements insalubres par la loi du 14 avril 1850 ;
- Qui inaugura, en France les Expositions universelles, et y fit aux questions ouvrières la plus large place ;
- Qui fit aboutir le percement du Canal de Suez, source de prospérité pour les peuples ;
- Qui, soucieux de l'instruction populaire comme du bien-être matériel, institua la liberté d'enseignement, créa les cours d'adultes, etc., de sorte que, en 1868, les écoles instruisaient deux millions d'enfants de plus que quand il prit le pouvoir.
Cette liste a cependant oublié encore bien des oeuvres sociales de l'Empereur.
Aussi, il faut savoir qu'entre 1850 et 1870, un million cinq cent mille hectares incultes ont, sous l'impulsion de l'Empereur, été cultivés. Grâce à toutes les mesures agricoles prises par Napoléon III, on observe aussi que le paysan vit bien mieux et est mieux nourri qu'auparavant.
On peut estimer que l'augmentation du produit final de l'agriculture à la fin de l'Empire est de 69 %, mais si l'on tient compte de la hausse des prix, hors volonté politique, l'augmentation des quantités produites est de 25 % !
L'on pourrait écrire un immense exposé sur ce sujet tellement il est large et il contient d'oeuvres sociales dans le règne de Napoléon III. Mais contentons-nous déjà de ces quelques avancées sociales accordées par l'Empire à la France, et donc au peuple.
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