extrait d'un article portant sur le même sujet, consacré au Te Deum de Berlioz sur l'encyclopédie de Voilà
"Nouvel espoir pour Berlioz, en décembre 1852, quand l'Empire est proclamé, mais espoir encore déçu, car le couronnement n'a pas lieu ; il est remplacé par une cérémonie religieuse et ce n'est pas son Te Deum qui accompagnera la cérémonie, alors que l'entourage du souverain lui avait laissé entendre qu'il serait choisi.
Ce qu'il a raté pour le couronnement, Berlioz espère l'obtenir à l'occasion du mariage de l'empereur avec la comtesse Eugénie de Montijo. Une fois encore, il a reçu des promesses, d'où la lettre ci-dessous adressée au colonel aide de camp de Napoléon III. Cette fois, le musicien est sûr de toucher au but : son Te Deum va sortir de son tiroir ! Berlioz a mis en train la copie des partitions qu'il a payée de ses propres deniers, ce qui n'a pas été sans peine car, comme d'habitude, il n'a plus d’argent. Hélas, une fois encore, quand Napoléon III épouse Eugénie le 30 janvier 1853, la musique n'est pas celle du Te Deum, mais un pot-pourri d’œuvres de Le Sueur, Cherubini, Adam et Auber. Ce qui vaut à Berlioz cette nouvelle déconvenue, c'est qu'il passe pour être demeuré fidèle à la famille d'Orléans. En attendant, Berlioz en est pour ses frais. Le Te Deum verra finalement le jour le 30 avril 1855, en l'église Saint-Eustache, en prélude à l'inauguration de l'Exposition Universelle.
_________________ Je m'en vais, mais l'Etat demeurera toujours
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