La Saussaye a écrit :
Chère Gaète, la guerre, quoique "mère de toutes choses" selon un philosophe grec,
Encore un philosophe qui était bien au fait du concept de la maternité.... mise à toutes les sauces "mère de tout les vices" etc. Il est à remarquer que le mot mère est souvent suivi de compléments de noms très imagés. Idem pour les adjectifs le précédent (bonne mère...)
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Peut-être en effet y a-t-il, dans l'évocation des guerres par des historiens, une approche affectivement différente
Je vois dans le peut-être un "certainement".
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Ce qui, dans les mémoires de tels ou tels, généraux de Napoléon ou soldats des tranchées, semble étrangement distancié provient de ce phénomène qu'Ernst Junger
Cyrulnik en a fait son dada avec sa "résilience". Le problème est que tout un chacun ne "rebondit" pas de la même manière.
Chaque être humain est unique. Primo Lévi a cru que l'écriture l'aiderait à exorciser son vécu ; sa fin en dit plus long que n'importe quel livre.
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C'est intemporel. L'on se demande parfois pourquoi les mémoires militaires semblent un peu "carton-pâte"
Je ne me suis jamais posé cette question car j'ai toujours eu en tête ce que vous citez. Très tôt confrontée à ce que d'aucun appelle "un détail de l'histoire". J'ai vu les dégâts engendrés. Ecartelés entre le déni, le rejet d'identité voire la culpabilité ou une acceptation, j'ai entendu certaines personnes avoir des discours ahurissants.
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Pour ma part, je travaille beaucoup sur l'histoire militaire, et en effet j'étudie les efforts comparés des belligérants en toutes époques. Je vous assure que celà ne m'empêche pas d'être aussi horrifié que vous par l'évocation de la réalité de ce qu'est une opération de guerre.
"Nobody's perfect" (dernière réplique de Lemmon dans"Certains l'aiment chaud").
J'imagine qu'il y a matière à études car dans ce domaine, l'imagination humaine fait preuve de beaucoup de créativité.
Merci de votre explication, La Saussaye et encore ne voyez rien de réducteur dans mes propos antérieurs, notre chance est -à ce niveau- très certainement de n'avoir pas à être "en première ligne".
En toute amitié de même.