Lordblackadder a écrit :
Je me demande pourquoi on a pas cherché une alliance au moins avec le Royaume- Uni, on s'est déjà battu ensemble lors de la Guerre de Crimée, et le Royaume Uni pouvait avoir intérêt à nous soutenir pour empêcher la formation d'une Allemagne puissante- qui allait devenir son plus grand rival en cette fin de siècle.
Je vais faire hurler Narduccio...
Niveau Royaume-Uni, concernant les alliances souvent parallèles ou soudées avec des unions se tournent vers la Germanie. Victoria est une Hanovre, Albert un Saxe-Cobourg et Gotha, il est à noter qu'excepté Bertie et une alliance danoise les autres enfants sont :
- Vicky
le Kronprinz Frédéric (avec déjà des frictions face à Guillaume Ier) mais cette union est voulue plus que tout par la Reine et sa fille, ce qui ne gagne rien est amoureuse...
- Alice
c'est Louis IV grand duc de Hesse
- Hélène
Christian de Schleswig-Holstein Sonderbourg Augustenbourg
- Louise
une union qui n'apporte rien au niveau politique mais une union choisie
- Alfred
la grande duchesse Maria fille d'Alexandre II
- Arthur
Louise-Margarethe de Prusse
- Léopold
une Waldeck-Pyrmont
- Béatrice
un Battenberg...
Une piste exploitable était la toute nouvelle royauté de Roumanie ou les Leuchtenberg voire un état germanique comme Saalfeld ou Altenbourg pour consolider un peu l'Empereur. Mais bon lorsque l'on est incapable de maîtriser ses sens face à la raison d'état, et bien on termine comme on a mené son intimité : dans le grand n'importe quoi. Il est à noter la grande récurrence de la France en cela.
A ce moment Victoria ainsi que son époux fondent de grands espoirs sur leur gendre très libéral, elle ne pouvait anticiper la longévité du père avec qui elle avait eu quelques frictions (l'union anglaise était loin de faire l'unanimité en Prusse). Le Kronprinz se verra éloigné et Bismarck n'aura de cesse de s'opposer à ses idées avec -en filigrane- la connotation de libéralisme à l'anglaise, ce qui passe mal à Berlin. Il faut aussi noter des choix diplomatiques qui relèvent plus du "coup de coeur" ou de l'impulsion concernant Napoléon III, ajoutons à ceci le calamiteux mariage espagnol, un enfant né trop tard et de plus unique. On ne peut dire que la France n'était pas prête à cette guerre, elle a agit comme à l'accoutumée : elle s'est choisie un homme qui a mené certaines politiques comme sa propre vie et à ce style d'homme on confie un mandat de président mais on évite de remettre le sort d'un pays entre de telles mains. En France, il faut croire que nous sommes très preneur d'hommes à prouesses plus d'alcôves que politiques. Comment faire autrement lorsqu'un peuple met la gaudriole à niveau égal avec la raison d'état...