Alain.g a écrit :
Napoléon III s'est trop soucié de sa chère Italie et pas assez de s'allier l'Autriche-Hongrie.
La cause de l'assurance de Bismarck en 1870 est en effet l'étonnante passivité de la France après Sadowa. Napoléon III donne son accord aux projets de Bismarck. Ce dernier charme l'empereur français qui ne voit pas le danger de la formation d'une grosse Allemagne et l'inconvénient de la laisser dominer l'Autriche. Une faute majeure.
Après Queretaro, la France n'est plus dans la position de choisir ses alliances. Tout au plus d'espérer de la Belgique un brin de compréhension et pour l'Italie un encouragement pour son unification. Alors pourquoi donc serait-elle contre un début d'unification allemande ? D'ailleurs Bismarck sera testé, c'est bien ignorer l'homme qui n'est ni du genre à charmer et encore moins à ce laisser charmer : la suite le prouvera.
Napoléon III n'était pas aveugle au point de ne pas déceler ce qui l'avait été au Congrès de Vienne : la cristallisation de certains états -sous une impulsion nationaliste- en vue de former un état suffisamment fort pour ne plus quémander d'alliances, ne plus être dans l'impasse de subir la loi du plus fort.
Ce n'est pas le bellicisme ambiant des militaires qui fait défaut, c'est le retard d'une guerre qui se reproduit. Passivité de la France après Sadowa ? Où donc est le problème ? Faut-il être de tous les conflits pour exister ? Il semble que non, on le verra à Munich... La France a su avaler de grosses couleuvres et se réveille toujours à contretemps. J'ignore comment font nos voisins : plus fins, plus forts, plus pugnaces ? Mais "plus" c'est certain. On ne se lance pas dans un conflit l'âme empreinte d'empathie et pourtant après avoir eu le temps d'analyser nos erreurs, il en ressort que l'Italie est "Chère" au coeur de l'Empereur, qu'après le foirage de l'expédition mexicaine on pouvait présenter un nouveau plan d'alliance avec l'Autriche qui déjà voyait les nationalismes s'exacerber chez elle et plus encore chez le voisin alors pas besoin j'imagine de compter sur un allié ni trop sûr parce-qu'incertain.
Là est le maillon faible qui n'échappera pas à Bismarck, la mentalité française représentée par un empereur qui avait déjà été élu président. Le constat est malheureux mais visiblement depuis 1815, la France est incapable de tirer leçon de ses échecs, comme si tout avait été donné lors de la Révolution : plus on en semble incapable. Il nous faudra toujours un homme providentiel, un état étranger booster et un autre matériellement au top pour nous sauver. C'est ainsi.
En 1870, personne ! On voit ce que ceci a donné.