Louis-Philippe est à Dreux depuis 1876.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

je ne comprends pas bien le sens de cette expression:
Le fil du temps ne s'est jamais cassé. Si le second Empire fait partie de l'histoire, sa fin en fait aussi partie, les raisons (bonnes ou mauvaises, qui peut juger ?) de l'exil de la famille impériale aussi. La Commune, l'incendie des Tuileries, la IIIe, etc. ne sont pas "hors du temps", mais bien dans "le fil du temps".
La volonté de "Génie" (je suis du peuple, et le peuple l'appelait ainsi, mi ironique, mi affectueux) d'être enterrée dans cette abbaye fait aussi partie de l'histoire, pourquoi voulez-vous y changer quelque chose ?

Il n'y a rien à "renouer", surtout pas le temps, qui passera sans nous. Et malgré nous.

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

"Renouer le fil du temps" n'était peut-être pas la meilleure manière d'exprimer ce que je voulais dire ; j'aurais sans doute dû dire plutôt "se réconcilier avec le passé", car il s'agit bien de cela à mes yeux.
La République est désormais le régime définitif de la France ; elle ne doit plus se définir "contre" d'autres régimes et assumer tout le passé de la France. Il ne s'agit plus d'avoir un discours idéologique en parlant de l'Empire, l'Empire n'étant plus une menace. Aujourd'hui, les autorités républicaines peuvent reconnaître ce que l'Empire a eu de positif sans se mettre en danger. Et pourquoi ne pas donner corps à cette réconciliation en rapatriant les dépouilles des chefs d'Etat morts en exil. Pour répondre à Jean-Marc, je suis également favorable au retour des dépouilles de Charles X, du dauphin et du comte de Chambord.

Le retour des dépouilles mortelles de tel ou tel souverain dans son pays d'origine demeure un problème...
Le tombeau du roi Victor-Emmanuel III d'Italie se trouve derrière le maître-autel de la cathédrale Ste Catherine à Alexandrie (Egypte), alors que la majorité des membres de la famille royale italienne, Maison de Savoie, se trouve à l'abbaye de Hautecombe... en France ; la tombe de la princesse Pocahonta se trouve au cimetière de Gravesend (Angleterre) ; un prince Bonaparte est enterré au cimetière de San Miniato à Florence ; le dernier shah d'Iran est enterré à la mosquée El Rifaa au Caire, etc.
Il semble aussi respectable d'honorer la tombe d'une personne, royale ou pas, sur le lieu même où s'est achevé son parcours terrestre, que de la transférer ailleurs pour quelques raisons que ce soit.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Et pourquoi immédiatement régir en termes d'obsèques nationales, garde républicaine et grandes céremonies?
Il ne s'agit pas de transformer cela en évènement politique mais un simple geste .....

Bonjour,

Sans envisager des obsèques nationales, il faudrait quand même un minimum de formalisme. Nous parlons d'anciens Chefs de l'Etat. On ne va pas se les faire envoyer en "colissimo"...
A l'occasion d'un 14 juillet ou d'une fête du patrimoine, ou d'un quelconque anniversaire, ou d’une proposition slovène ou britannique, organisée bien sûr, un retour peut se concevoir... J'imagine la une de "Libé" : "Sarko 1er reçoit ses ancêtres" ou "Merci, notre bon Maître". Pas sûr qu'il prenne le risque de se mouiller pour ça!... Mitterrand ou De Gaulle auraient pu le faire. Y ont-ils seulement songé ?

D

Tout à fait d'accord avec Fredhongrie: si le retour en France des corps de Napoléon III et de sa famille risque de "faire des vagues" (je ne crois pourtant pas que la question passionne les foules...ni que ce soit une menace pour la paix publique!) un rapatriement discret, sans flonflons, serait une bonne chose pour féter l'an prochain le bicentenaire de la naissance de l'Empereur. Je ne pense pas qu'une signification politique sérieuse puisse "pourrir" cet évènement historique. Napoléon chef d'Etat français doit reposer dans sa patrie, il n'y a rien là qui doive si longtemps après faire polémique. On est fort loin d'une cérémonie "à la Nicolas II"...
Quelle est l'opinion de la famille Bonaparte à ce sujet?

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"On ne construit rien dans le désordre et dans la haine" (La Rocque)

"Il semble aussi respectable d'honorer la tombe d'une personne, royale ou pas, sur le lieu même où s'est achevé son parcours terrestre, que de la transférer ailleurs pour quelques raisons que ce soit."

J'adhère. Je suis toujours irrité quand on se plaît à déplacer les dépouilles, qu'on laisse les morts en paix et que les vivants respectent celle-ci.

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Sic transit gloria mundi

Bonsoir,

Vous avez peut-être raison. Il faudrait savoir ce que les intéressés souhaitaient eux-mêmes. Pour Napoléon Ier, on savait : "Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce pays (ou Peuple?) de France que j'ai tant aimé.". Nous l'avons tous appris à l'école. Qu'en ont dit Charles X ou Napoléon III ?
Pour l'opinion des "héritiers", pour autant qu'ils existent, il me semble que la mémoire de leurs glorieux ancêtres ne leur appartient plus vraiment...

D

Je crois me souvenir (je vérifirai) que le Prince impérial, dans son testament, a émis le souhait d'être inhumé en France.
Quelqu'un peut-il confirmer ?

Je suis très partagé sur cette question, qu'un Louis XIX , totalement inconnu des français, reste à Goritz ( pardonnez moi si je me trompe), cela ne me dérange pas mais il me semblerait plus "légitime" qu'un chef d'Etat repose dans le sol de son pays....

Il semble légitime de souhaiter être inhumé dans son pays quand on a été exilé et que l'on est mort en exil (cf. le cas du dernier empereur d'Autriche, Charles, mort à Madère). Cela pourrait avoir été envisagé pour le Prince Impérial dans la perspective d'une restauration d'un régime bonapartiste... On peut rappeler que l'autorisation de résidence en France même des descendants vivants des dynasties ayant régné en France est assez récente (les années 1940, je crois)...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

La loi du 22-6-1886 (dite loi d'exil) interdisait aux chefs des familles ayant régné sur la France et à leurs fils aînés de séjourner ou de venir en France, et à tous les hommes de ces familles [Bourbons (y compris ceux d'Espagne, descendants de Philippe V), Orléans et Bonaparte] de servir dans l'armée française. Cette loi fut abrogée sur proposition de Paul Hutin-Desgrées (21-10-1888/25-3-1975), député (MRP) du Morbihan et adoptée par l'Assemblée nationale le 16-5-1950 par 314 voix contre 179, le Conseil de la République le 22-6 par 218 voix contre 84, et promulguée le 24-6-1950, mais les princes de ces familles peuvent être expulsés de France s'ils troublent l'ordre public.
Citation du Quid
En fait, la possibilité d'expulsion est contraire au principe d'égalité et pourrait donc être contestée "en équité" ou, plus loin, devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Il n'y a pas de jurisprudence, évidemment.

On n'a pas de nouvele de la visite du ministr de l'outre mers ?

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Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger

quel rapport avec l'outre mer ? j'avoue ne pas comprendre les allusions à ce ministre.

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)