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Message Publié : 11 Juil 2016 20:14 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 13 Mars 2010 20:44
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Jean-Marc Labat a écrit :
Il y a une division qui occupe Rome, mais j'ignore sa composition.

Almanach : pas grand chose à se mettre sous la dent
troupes stationnées dans les états romains commandées à civita vecchia par gén de division Dumont
pas de chef d'état major (mention"N")
gén de brigade Guilhem

et pour savoureuse mémoire : Commission de liquidation des comptes du corps expéditionnaire du Mexique
basée à Paris, présidée par l'intendant général inspecteur Wolf

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 11 Juil 2016 21:37 
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Localisation : Bourgogne
Comme je l'ai dit, cette force d'occupation de Rome est articulée autour de la brigade du général Guilhem, composée du 6e Bataillon de chasseurs à pied, des 35e et 42e de ligne, de deux escadrons du 7e chasseurs à cheval et de trois batteries d'artillerie (même si je n'ai pu en identifier qu'une pour l'instant, du 6e Régiment d'artillerie montée).

Le 6e Bataillon de chasseurs à pied a quitté l'Italie dès la seconde quinzaine de juillet. Il a intégré l'Armée du Rhin avant le 1er août.
Le 35e de ligne embarque à Civita-Vecchia le 4 août, débarque à Marseille le 6 et arrive à Lyon le 7.
Le 42e de ligne embarque à Civita-Vecchia le 6 août pour Marseille, y débarque le 8 et rejoint Lyon le lendemain.
Les 5e et 6e Escadrons du 7e de chasseurs à cheval les imitent en embarquant à Civita-Vecchia le 7 août, débarquent à Toulon le 9 et rallient la portion principale de leur regiment à Versailles les 13 et 12 août respectivement.
La 7e Compagnie de sapeurs du 1er Régiment du génie embarque à Civita-Vecchia le 10 août et débarque à Marseille le lendemain. Elle quitte la cité phocéenne le 12 pour Lyon, qu'elle atteint le 13, puis Châlons, qu'elle rejoint le 15. Elle est alors affectée au 12e Corps nouvellement mis sur pied.
La 1re Batterie à pied du 6e Régiment d'artillerie montée s'embarque à Civita-Vecchia le 4 août, débarque à Marseille le 6, et se dédouble pour qu'une partie rejoigne Toulon.
La 10e Batterie montée du 14e Régiment d'artillerie s'embarque à Civita-Vecchia le 6 août et débarque à Toulon le 8, part pour Lyon le lendemain où elle arrive le 10. La 12e Batterie montée du 14e Régiment d'artillerie fait de même le 7 août, arrive à Toulon le 9, fait mouvement sur Lyon le 10 qu'elle atteint le 11. Les 10e et 12e Batteries du 14e Régiment d'artillerie rejoignent ensuite de concert le camp de Châlons à partir du 15 août.

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Message Publié : 13 Juil 2016 22:37 
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Inscription : 20 Déc 2008 14:01
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Localisation : Bourgogne
Bonsoir,

M'étant attaqué au génie, voici un petit point de situation (hors compagnies nouvellement mises sur pied depuis le 19 juillet et compagnies de sapeurs-conducteurs) au 1er août 1870 :
- à l'Armée du Rhin : trois compagnies de mineurs, deux compagnies de sapeurs de chemins de fer, une compagnie de sapeurs-télégraphistes, trente compagnies de sapeurs ;
- en Italie : une compagnie de sapeurs (7e du 1er Régiment du génie) ;
- en Algérie : quatre compagnies de sapeurs (5e du 1er Régiment du génie, 7e du 2e Régiment du génie, 6e et 14e du 3e Régiment du génie) ;
- dans les dépôts de l'intérieur : trois compagnies de mineurs (1res du 1er et du 2e Régiment du génie, 2e du 3e Régiment du génie), cinq compagnies de sapeurs (2e et 14e du 1er Régiment du génie, 1re et 11e du 2e Régiment du génie, 5e du 3e Régiment du génie).

Il existe trois régiments du génie (1er à 3e Régiments du génie), chacun composé sur le pied de paix de deux compagnies de mineurs (1re et 2e), de quatorze compagnies de sapeurs (1re à 14e, dont les 1res du 1er et du 3e Régiment du génie sont spécialisées dans la pose de traverses de chemin de fer, et la 2e du 1er Régiment du génie dans celle de poteaux et de câbles télégraphiques) et d'une compagnie de sapeurs-conducteurs.

CNE EMB

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Message Publié : 07 Juin 2020 21:46 
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Inscription : 08 Mai 2020 12:38
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Localisation : En Mayenne
On se posait, dans quelques uns des messages échangés au cours de cette discussion, la question du pourquoi du nomadisme des régiments et de la décorrélation éventuelle fréquente entre le dépôt et les bataillons, observés à l'époque du second Empire.
Je n'ai pas de réponse étayée sur des textes, mais j'observe que cela se pratiquait déjà sous la Restauration, que cela s'est poursuivi sans désemparer pendant la monarchie de Juillet, et que la IIIe République n'y a renoncé qu'en 1900, date à partir de laquelle, pour des raisons de coût, les régiments se sont stabilisés dans ce qui allait devenir leur garnison de tradition.

Pour la nomadisation, le souci constant me paraît avoir été d'éviter l'établissement de liens trop personnels entre un régiment et la population d'une ville où il pouvait être amené à intervenir, armes à la main, pour rétablir l'ordre. Le 19e siècle a été, socialement parlant, assez tendu et on avait facilement recours à la troupe en cas de manifestation.
La stabilisation en 1900 a d'ailleurs fait apparaître ce qu'on avait cherché jusqu'alors à éviter : la fraternisation d'une compagnie du 17e de ligne, en 1907 à Béziers, avec les viticulteurs du Languedoc en rébellion. Pour y remédier, le recrutement a alors cessé d'être local et on s'est attaché au contraire à éloigner les recrues de leur lieu de résidence ; seuls les réservistes ont été affectés au plus près, pour d'évidentes raisons d'efficacité.

Pour les dépôts dissociés de leurs bataillons, cela provient peut-être, au moins en partie, de l'absence générale de casernes avant 1873-1875 et le plan Serré de Rivière. On utilisait les locaux récupérés à la Révolution, complétés par les quelques bâtiments que les municipalités avaient bien voulu construire ici ou là, ce qui ne suffisait pas toujours à héberger un régiment complet, avec ses trois bataillons de guerre, sa compagnie hors-rang, son centre d'instruction. Il pouvait être commode de loger d'un côté la compagnie hors-rang et le centre d'instruction, formant dépôt, et de l'autre les bataillons de guerre prêts à l'emploi. Surtout lorsque des bataillons étaient appelés à stationner temporairement à l'extérieur : à Rome, en Algérie; ou à être engagés sur des théâtres extérieurs, en Crimée ou au Mexique.
En temps de paix et avec le chemin de fer, sur le territoire national, cela ne posait pas de problème insurmontable. A la mobilisation, on a vu le résultat en juillet-août 1870...


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Message Publié : 08 Juin 2020 1:06 
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Jean Froissart
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Inscription : 23 Déc 2004 18:02
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Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
le "nomadisme" était la norme même dans les Armées Françaises des siècles précédents le XIXe où il n'y avait pas beaucoup de casernes, quelques-unes existaient*, on loge alors chez l'habitant et on envoie les troupes en quartier d'hiver dans les provinces, malheur à celles qui doivent subvenir aux régiments de cavalerie, c'est la double-peine, il faut sustenter et loger aussi le cheval en plus du cavalier
même les Compagnies d'Invalides pourtant unités sédentaires de garnison pouvaient changer de Places Fortes

C'est le modéle Prussien qui inspire la "sédentarisation" pour le dire ainsi des Régiments d'Infanterie (surtout) et d'Artillerie mais celle-ci se produit en France avant 1900, plutôt largement aprés 1873
on peut encore trouver ceux du Gouvernement Militaire de Paris (voire de Lyon pendant quelques temps) qui font des rotations et interchangements de garnison pour le service d'honneur dans la capitale mais tout en restant dans le cadre de leurs respectives Régions Militaires de Corps d'Armée,
et en mettant de côté les mutations de 1907 intervenues dans le contexte particulier de la mutinerie du 17e qui a eu des conséquences sur plusieurs Régiments (comme dans le Limousin le 126e arrivé à Brive contre le 14e envoyé à Toulouse tandis que les 80e et 100e font de même à Tulle Narbonne, et d'autres Régiments)
c'est ainsi que le 35e RI se trouve à Belfort depuis 1873 et le 92e en Auvergne depuis 1875 la liste serait bien plus longue sans les dissolutions des dernières années, le 43e RI est ausssi à Lille depuis 1873

on ne peut pas dire qu'il y'avait une absence générale de casernes jusqu'en 1873,
si avoir une troupe en quartier était une véritable plaie pour les municipalités qui devaient loger tout ce monde chez l'habitant au XVIIIe et début XIXe , tout cela change sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire qui voient les villes prendre conscience du profit à devenir ville de garnison en construisant une caserne et dans les decennies suivantes il y'en aura des compétitions et des rivalités de clocher et des jeux d'influence des députés et maires auprés des autorités pour avoir l'honneur d'avoir son régiment, à défaut un bataillon, au pire on fera tout pour aménager pour une poignée de compagnies,
dans le Puy-de-Dôme déjà sous la Monarchie de Juillet/Second Empire les trois villes de garnison, Clermont, Riom et Billom ont toutes leurs casernes, même chose dans l'Allier où Moulins ville de garnison déjà ancienne a une des plus vieilles casernes de France (construite sous Louis XVI aujourd'hui classée), Montluçon sous-préfecture ouvrière et industrielle d'un département rural veut rejoindre le club et commence par loger au château de la ville

*
L'apparition des casernes
viewtopic.php?f=74&t=11016
la Caserne de Courbevoie
viewtopic.php?f=55&t=39945

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"A moi Auvergne"


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Message Publié : 08 Juin 2020 20:33 
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Inscription : 08 Mai 2020 12:38
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Localisation : En Mayenne
C'est vari, et vous avez raison de me corriger sur ce point. Le nomadisme s'est largement atténué après la guerre franco-prussienne et n'a probablement perduré que pour les régiments contribuant à fournir à tour de rôle des troupes de garnison à Paris et à Lyon. Comme vous le soulignez, ces régiments se relevaient entre ceux d'une même région militaire, Paris et la Seine étant distribués au plan territorial et pour les besoins du recrutement, entre les régions de corps d'armée limitrophes. Cela, je l'avais d'autant plus noté que les régiments de la Mayenne, auxquels je me suis plus particulièrement intéressés pendant le Centenaire, ont été concernés par ce mouvement. Jusqu'en 1900, la 7e DI (101e, 102e, 130e et 104e RI) a alterné tous les deux ou trois ans avec la 8e DI, pour occuper tantôt des garnisons en région (Mamers, le Mans, Laval et Mayenne), tantôt dans le gouvernement militaire de Paris, avec la particularité que seuls les bataillons étaient sur Paris, les portions centrales étant alors à Dreux, Chartres, Alençon et Argentan. Les permutations se faisaient à l'occasion des grandes manœuvres d'automne.
Pour les casernes, je persiste à voir deux étapes essentielles dans la passage du tout (ou presque) chez l'habitant au tout en caserne : la Révolution et le plan Serré de Rivière en 1873.

Avant la Révolution, à ce que j'ai lu (il faudrait que je relise l'Histoire de l'infanterie française du lieutenant-colonel Belhomme pour vérifier que c'est bien là que je l'ai lu), seules les gardes françaises et suisses, ainsi que les troupes formant la garnison des places fortes étaient casernées : il était important de les avoir constamment sous la main.

La Révolution a mis dans la main de la Nation les biens du clergé, ce qui a libéré quantité de couvents, que l'on a pu utiliser en partie pour loger des troupes. Les municipalités y poussaient, pour soulager l'habitant. Décider qui devait payer les travaux à faire pour aménager les locaux ne fut pas toujours chose simple, si j'en crois l'exemple que j'ai sous les yeux à Laval. Municipalité, administration départementale et autorité militaire eurent tendance à ce renvoyer la balle.
Par décret du 23 avril 1810, les villes sont devenues propriétaires des casernes, à charge pour elles de les entretenir. Comme elles n'y consacraient pas les moyens suffisants, une ordonnance royale du 15 août 1818 replaça l'entretien et les réparations sous l'autorité de l'Etat, mais les villes payent, en contrepartie, une redevance de 7 francs par homme/an et 3 francs par cheval/an logé en caserne ! Ce système était encore en vigueur en 1870.
Jusqu'à la guerre franco-prussienne, les constructions nouvelles ont été assez limitées et il serait intéressant de se pencher sur le financement de celles qui vu le jour à cette époque. J'imagine que les villes ont mis la main à la poche pour emporter la décision. Ce fut le cas à Laval, qui offrit 100.000 francs en 1860 pour obtenir une extension de la capacité, très limitée, de la sienne. Deux modestes bâtiments seront bien construits en 1862-63, mais la ville n'obtiendra pas mieux que le bataillon qu'elle avait déjà, sans état-major de régiment, et donc sans musique…

Il convient donc de mettre un bémol à mon affirmation selon laquelle il y avait un manque général de casernes avant 1873. En fait, j'entendais par là, mais je l'ai bien mal exprimé, qu'il existait peu de bâtiments construits expressément pour servir de casernes et que la plupart de celles qui logeaient des troupes était des locaux initialement destinés à un autre usage et plus ou moins bien aménagés.

Le deuxième changement, pour moi, intervient à partir de 1873, quand on se lance dans un vaste programme de construction de casernes, sur le même modèle bien connu, autour de trois bâtiments en U (un pour chaque bataillon), bâtiments offrant un confort inhabituel pour l'époque. Il fallait bien loger les nouveaux régiments. C'est le génie qui a passé les marchés, selon la procédure des "marchés au rabais" alors en usage : l'administration fixait le prix maximal qu'elle était disposée à payer pour chaque prestation, les soumissionnaires indiquaient, poste par poste, le rabais qu'ils offraient. le moins disant emportait l'affaire. Deux casernes ont alors été construites en Mayenne, en 1875-1877 : une à Laval, sur le terrain de manœuvre qui avait été acheté peu avant la guerre ; l'autre à Mayenne, où il n'y en avait pas. Le plan qui consistait à placer un régiment d'infanterie à trois bataillons dans chaque subdivision militaire était d'inspiration nationale et sa mise en œuvre relevait donc en principe de l'Etat. Le subside de 350.000 francs pour lequel la ville de Laval s'est engagée (délibération du 9 mai 1874) était peut-être destiné à accélérer le processus. J'avais mené cette étude il y a presque dix ans maintenant et les notes que j'avais prises alors ont des lacunes. Si j'en ai le temps, dans quelques années, je me replongerai dans les archives locales. Si j'en ai le temps… Ça file tellement vite !


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