Je voulais répondre au message de Fialin plus tôt, et finalement le duc de Raguse m'a devancé.
Je suis entièrement d'accord sur les deux points suivants :
duc de Raguse a écrit :
Vous parlez du peuple, mais c'était surtout l'élite dirigeante qui était papiste, pas le peuple.
La France du Second Empire n'est plus celle d'il y a un siècle. La Révolution et la Révolution industrielle sont passées par là. Du reste, on n'a pas vu me semble-t-il de manifestations populaires pour protester contre l'annexion par le Piémont de la Romagne peu après la guerre de 1859, ni contre celle des Marches et de l'Ombrie après l'expédition des Mille. Les deux avaient pourtant été acceptées par l'empereur (cf.
Le Pape et le Congrès en 1859 : "Plus le territoire sera petit, plus le souverain sera grand", et le "Fatta, ma fatta presto" de Chambéry en 1860).
Du reste, Napoléon III n'a parfois pas hésité à mener une politique qui n'était pas conforme aux vœux des cléricaux. C'est notamment vrai en matière scolaire, avec Victor Duruy.
duc de Raguse a écrit :
En tout cas, il faut faire des choix clairs et Napoléon III est resté entre "deux chaises" : il a favorisé l'unité et après il a tout fait stopper. ( le fameux "Mentana tue Magenta" ).
Pouvait-on effet penser que l'Italie se contenterait de Turin ou de Florence comme capitale ? L'annexion de Rome était dans la logique des choses et la politique menée par Napoléon III est incohérente : il fallait soit garantir l'intangibilité des États pontificaux - mais ça n'a pas été le cas, à deux reprises, soit laisser faire. La solution intérmédiaire devait nécessairement se révéler intenable.