Bonjour,


Pensez-vous que les relations souvent conflictuelles au sein de la cour impériale ont pu avoir une influence néfaste sur la conduite de la politique, étrangère notamment, de la France?

Quels sont les clans qui existaient en ce temps?

Personnellement, je suis un admirateur du duc de Morny.
Pour ses capacités, son engagement...et ses succès( ).

Je ne crois pas que les relations froides entre certains courtisans ayent eu une grande influence sur la politique: il était difficile de changer l'avis de l'Empereur Napoléon III. Mais pour parler de clans, vous êtes du mauvais côté: je suis un admirateur de Victor Fialin, appelé normalement Persigny et qui ne pouvait sentir Morny. Je vais vous donc provoquer en duel. Mes témoins seront... (non c'est une blague).
En fait j'admire Fialin pour son attachement à Louis-Napoléon, mais Morny ne me déplaît cependant pas.

Amicalement

Fialin

Merci pour votre réponse.

C'est amusant, car c'est précisément votre pseudo qui m'a fait écrire ce message.

L'évocation de ma sympathie pour Morny visait notamment à vous faire sortir du bois...
Je connaissais la profonde antipathie qui opposait Persigny et Morny. On ne peut que la déplorer.

Tant mieux si l'Empereur savait imposer ses choix au-delà des intrigues des uns et des autres.

Je partage votre respect pour la fidélité.
Persigny est de très loin le plus bonapartiste des hommes du Second Empire, au moins du point de vue de l'attachement à la dynastie.
Ne trouvez-vous pas qu'il en fut parfois mal récompensé par l'Empereur?
Je pense notamment à cette citation de Napoléon III qui n'est peut-être qu'une boutade, mais dans laquelle se disant lui-même socialiste, l'Empereur dit que le seul bonapartiste est Persigny mais ajoute qu'il est "complètement fou".

Amicalement,

de Matra.

Cher Frédéric
Je trouve votre article excellent: c'est vrai que le pauvre Persigny perdit plusieurs fois sa charge, notamment celle de premier ministre en 1863. Et la seule consolation pour lui fut le titre de duc, maigre vis-à-vis de cette fonction.
Mais je trouve qu'une idée plus intéressante encore serait celle de parler des relations entre les différents ministres, ambassadeurs et Eugénie: elle n'était pas la bien-aimée de tous...