Je poursuis. A noter qu’il ne s’agit en aucun cas, dixit BRH, d’un « combat » (je me demande bien lequel ? quoique j’ai une petite idée sur la question, Roy-Henry, dès son premier commentaire sur mon post du 23 septembre, m’ayant dépeint comme un personnage malhonnête dans mon approche de l'histoire napoléonienne (« antinapoléonien »
) et « hostile à la thèse de la substitution » (je me demande bien sur quel propos de ma part il se base pour lancer une telle affirmation, ne m’étant pour ainsi dire quasiment jamais clairement prononcé sur l’affaire…) ) ; donc non pas un imaginaire « combat », mais seulement une tentative (certes pas bien concluante) d’apporter un peu de l’eau au moulin de l’histoire du transport du cercueil lors de la cérémonie du 2 avril 1861.
Des différentes relations concernant ce point qu’a-t-on sous la main ?
-Le procès verbal établi par Baroche, Randon, d’Ornano et Walewski : transport à bras, depuis la chapelle Saint-Jérôme, par douze porteurs, entourés de douze cent-gardes.
(A noter que d’après BRH, je n’ai fait « aucune allusion aux PV officiels de la cérémonie » ; ce qui est bien évidemment faux puisque mon premier post commença justement par là, citant ensuite Roy-Henry en guise de synthèse : « 12 porteurs, entourés de 12 Cent-Gardes, le sabre sur l'épaule »)
-Le témoignage de Crépinet (paru dans le Gaulois du 26 septembre 1887) : Douze porteurs (des charpentiers habillés en cent-gardes).
-Le Journal des débats politiques et littéraires (3 avril 1861): transport effectué par vingt-quatre cent-gardes.
-La Presse (3 avril 1861): transport effectué par vingt-quatre cent-gardes.
-La Patrie (3 avril 1861) : sortie de la chapelle Saint-Jérôme sur un petit chariot ; escorte de douze cent-gardes.
-Jacob (gravure parue dans le Monde illustré du 13 avril 1861) : (dans les escaliers) treize porteurs en civil escortés de treize cent-gardes.
-Le Monde illustré du 13 avril 1861 : transport effectué par des cent-gardes, assistés d’hommes spéciaux.
-Le témoignage de Castelnau, cité par Girard (La vie et les souvenirs du général Castelnau) : pas de précision sur les porteurs ; escorte de douze cent-gardes.
Comme déjà dit plus haut, difficile donc d’y voir pour l’instant clair.
Amalgame des journalistes (qui ne semblent pas avoir présents sous le dôme) entre les porteurs et les hommes de l’escorte d’honneur ? Fausse information concernant le chariot pour la sortie de la chapelle ? Difficile d’être affirmatif, d’autant plus qu’il faut sans doute lire avec prudence le procès-verbal, tout officiel qu’il soit. Ainsi, si Crépinet dit vrai, les bâtons des porteurs durent être sciés durant la cérémonie ; affaire qui n’apparaît pas dans ledit P.V., tout comme l’usage de machines, rapporté dans la presse, afin de placer le cercueil dans le sarcophage.
Tout n’est donc pas si limpide, en tout cas certainement pas suffisamment pour que je puisse, à l’instar de l’écrivain Roy-Henry, lancer, à la lecture du PV, cette conclusion « si aisée » (sic) et « irréfragable » (sic) : « le sarcophage de faux-porphyre est vide » (sic).