Zack a écrit :
Roy-Henry a écrit :
Si vos remarques ne sont pas fausses, elles n'atténuent pas la possibilité d'une victoire autour d'Orléans, alors que nous disposions de la supériorité numérique.
Mais la victoire n'était pas assurée pour autant ... surtout que la tactique de la position défensive avait fait, en Alsace et en Lorraine, preuve de ses limites.
Mais il fallait bien à la République des excuses pour expliquer sa faillite et ses échecs dans la conduite de cette guerre à outrance qui s'est révélée aussi couteuse qu'inutile.
Les généraux et Bazaine en ont été les victimes ...
Certes, nul ne peut présager d'une victoire lorsque la bataille n'a pas été livrée. Néanmoins, au vu des forces en présence, de la manière dont se sont comportées les troupes (bien à Beaune, moins bien à Loigny), il n'est pas raisonnable d'écarter toute chance de victoire !
Celle-ci avait encore plus de chances d'être remportées si l'on avait suivi les voeux d'Aurelles. En brisant l'assaut contre le camp retranché d'Orléans, le général français était en mesure de poursuivre une armée battue avec des effectifs supérieurs. Mais Gambetta n'avait qu'un mot à la bouche: Paris, Paris... Et la capitale tiendra jusqu'à fin janvier 1871 !
Citer :
Roy-Henry a écrit :
Si, Failly est en cause: il devait se conformer aux derniers ordres reçus. Ceux-là ne laissent pas place au doute: il devait se ranger sous le commandement de Mac-Mahon. La veille de la bataille, Mac-Mahon et Failly étaient informés de cette décision. Le maréchal aurait dû envoyer un aide de camp presser Failly de marcher au plus vite, y compris en se servant du chemin de fer. Parti à l'aube de ses positions le 6, il devait apparaître sur le champ de bataille à la mi-journée !
Il s'est immédiatement placé sous les ordres de Mac-Mahon. Le problème est que celui-ci lui a transmis des ordres contradictoires.
Et c'est ici qu'il faut exposer la phénoménale incapacité du duc de Magenta qui envoie à son subordonné dépêches et lettres contradictoires, l'appelant tantôt un jour, tantôt un autre, tantôt à l'ouset, tantôt au sud, tantôt à l'est, ne le prévenant pas que la bataille est commencée, qu'elle continue, qu'elle est dans toute sa furie ! (Alfred Duquet)
Malheureusement, les ordres du maréchal de Mac-Mahon au général de Failly ne furent ni assez pressants ni assez formels; ils laissainet trop de latitude au commandant du 5° corps, sur le temps à employer et sur les moyens d'exécution. (La vie militaire du général Ducrot).
Désolé, mais j'ai des doutes sur le dires de votre Duquet. Il faut sourcer ses dires. Pour ma part, je produis le télégramme adressé par Mac-Mahon à Failly, le 5 à 9 h 45 du matin, lui prescrivant de prendre position à Lembach ! Et Failly ne comprenant pas, demande si c'est le Lembach situé à 60 km de Froeschwiller...