Inscription : 08 Nov 2010 17:01 Message(s) : 502 Localisation : sur le cardo d'une cité de la Gaulle romaine
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Pour répondre à votre question, j'ai trouvé le document sur google books : CONSULTATION DU DOCTEUR G. SÉE SUR LA SiNTÉ DE L'ehperedr A LA TEILLE DE LA CUERRE. Diagnostic i° Hypéresthésies cutanées et musculaires d'origine anémique. Ces hypéresthésies se caractérisent par des douleurs superficielles de la peau des cuisses, douleurs qui s'exaspèrent au moindre toucher, diminuent au contraire par la pression, et reviennent sous les influences les plus variées, particulièrement du froid. Dans les muscles, près des articulations des pieds, on retrouve une grande sensibilité, soit spontanée, soit provoquée, des attaches musculaires, et cette sensibilité sous forme d'élancements reparaît aussi parfois sous l'influence du froid. Ceci ne prouve pas leur nature rhumatismale; tout ce qui est provoqué par le froid n'est pas rhumatique. Le malade n'a jamais eu de rhumatisme articulaire, bien que ces douleurs datent déjà de vingt ans, c'est-à-dire d'une époque où il y a deux graves causes d'anémie. Ces hypéresthésies nervo-musculaires sont en effet presque toujours dues à l'anémie. 2° L'anémie, dont il reste à peine des traces autres que ces douleurs, a été bien plus caractérisée autrefois; elle était due à une captivité de six ans, c'est-à-dire à une aération insuffisante et aux influences morales. Une cause physique est venue s'ajouter à ces diverses causes d'anémie; c'est un flux hémorroïdal assez considérable, et surtout presque permanent pendant six ans. Aujourd'hui l'anémie a presque disparu; il n'y a pas de souffle dans les vaisseaux ni dans le cœur; les battements du cœur et les bruits de l'organe sont faibles, mais parfaitement réguliers; il n'y a pas de traces de palpitations, et s'il y a eu des syncopes autrefois, cela prouve qu'il existait encore de l'anémie, mais pas de maladie de cœur, comme cela aurait eu lieu dans le rhumatisme. 3° Quelques phénomènes goutteux se sont montrés, ça et là, dans les jointures des pieds, et récemment encore, mais sans rhumatisme, sans complication intérieure qu'une lésion de la vessie. Il y a bien de temps à autre du ballonnement du ventre, quelquefois de la susceptibilité de l'estomac et des intestins, mais c'est là le fait habituel aux hémorroïdaires. Nous concluons donc en disant que les troubles digestifs, de même que les douleurs périphériques, sont dues aux hémorroïdes et à l'anémie consécutive; mais il reste à interpréter la lésion de la vessie. 4° Altération des voies urinaires. Depuis cinq ans, il y a quatre hématuries; à la suite de celle de 1867, les urines sont restées pendant un an muco-purulentes, puis elles se sont éclaircies, et depuis le mois d'août 1869, où il y a eu des accidents aigus et graves dans les organes urinaires, les urines ont constamment contenu une certaine quantité de pus, évaluée au minimum à 1/40, et pendant la période aiguë à 1/4 ou à i/3 de la totalité des urines. Très-souvent aussi il y a de la dysurie, de la lenteur très-marquée pour uriner le matin; d'autres fois des interruptions du jet de liquide, et par moments il y a eu des difficultés telles qu'il a fallu recourir à la sonde; c'est ce qui est arrivé à Vichy, il y a trois ans, et au mois d'août 1869. Il est à noter aussi que depuis ce temps l'équitation et les secousses de la voiture réveillent souvent des douleurs dans les reins ou dans le bas ventre, ou au fondement. Or, une maladie caractérisée par ces trois phénomènes : i° hématuries répétées; 20 urines purulentes depuis près de trois ans avec des alternatives plus ou moins marquées; 5* dysurie fréquente, caractérisée par le spasme ou par l'inertie de la vessie, ne peut être rapportée qu'à une pyélocystite calculeuse. S'il n'y avait eu que les urines purulentes, on aurait pu songer à un simple catarrhe. Si on n'avait pas à tenir compte de ce qui s'est passé avant le mois d'août 1869, on pouvait penser à un abcès périvésical ouvert dans l'urètre. Mais les hématuries antérieures, mais la persistance de la purulence des urines depuis un an, le retour fréquent de la dysurie et l'augmentation des douleurs par les secousses doivent faire songer à une cystite d'origine calculeuse, que ce calcul soit placé et enchatonné dans la vessie, ou qu'il ait son siège dans les reins. Il y a eu d'ailleurs de temps à autre un excès d'acide urique et d'urates dans les urines. C'est pourquoi nous considérons comme nécessaire le cathétérisme delà vessie à titre d'exploration, et nous pensons que le moment est opportun, par cela même qu'il n'y a actuellement aucun phénomène aigu. Si, en effet, la dysurie ou la purulence, ou les douleurs augmentaient ou reparaissaient, on aurait à craindre de provoquer par l'exploration une inflammation aiguë. Professeur G. Sée. Paris, 3 juillet 1870.
Essayez ce lien : http://books.google.fr/books?printsec=f ... &q&f=falseIl s'agit des "Papiers et correspondance de la famille impériale Imp. nationale 1870 rééd. L. Beauvais 1872, 2 vol. TII p. 59s. Ce compte rendu aurait été mis sous pli fermé par le docteur Conneau qui n'en aurait dévoilé la teneur ni à l'empereur ni à l'impératrice. L'enveloppe aurait été mise à jour par les républicains après le 4 septembre. Comme quoi, le médecin hésite encore entre des calculs de la vessie ou rénaux.
_________________ Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle
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