Intéressante question.
L’aspect actuel de l’Etat de New-York est très proche de celle de l’ancienne colonie britannique, qui elle-même doit en grande partie sa forme aux deux cours d’eau qui en constituent en quelque sorte la "colonne vertébrale", car ils ont permis l’exploration et la colonisation vers l’intérieur par les Hollandais et les Anglais au XVIIème siècle : l’Hudson, orientée nord-sud et son affluent la Mohawk River, orientée est-ouest.
Voici
une carte animée qui montre la formation progressive des comtés et les modifications de frontières qui ont été le résultat de compromis avec les Etats voisins, notamment les accords avec le Vermont au nord-est et le Massachusetts pour cette pointe à l’ouest qui atteint le lac Erié (les anciennes « Six Nations » des Indian Lands).
Cette animation commence seulement en 1683 ; il faut donc préciser quelques événements antérieurs, notamment celui qui explique l’étrange resserrement de l’Etat actuel au niveau de New York City, qui date de 1664-1665, lorsque le duc d’York céda les territoires compris entre l’Hudson et la Delaware River à ses amis John Lord Berkeley et sir George Carteret (les mêmes dont Pepys parle à de multiples reprises dans son Journal) pour les récompenser de leur contribution dans la guerre contre la Hollande qui venait de permettre de s’emparer de New York. Ces territoires formeront ensuite en partie le New Jersey. Inversement, le gouverneur de la nouvelle colonie, Nicholls, s’accorda avec celui du Connecticut, Winthrop, pour qu’il abandonne ses prétentions sur la partie est de Long Island en échange de quelques comtés sur la terre ferme.