à la recherche d'un bonne biographie sur Teddy Roosevelt, j'en appelle à vos conseils.
je n'en ai trouvé qu'un de grande qualité (celle d'Edmund Morris) mais je la crois en trois volumes. c'est trop pour une première approche du personnage, je vais m'y noyer.

tous les avis sont les bienvenus:)

ah oui, anglais ou français, peu m'importe la langue (enfin français, je n'y crois même pas à vrai dire).

Ce Roosevelt a ses partisans, comme le montre cet extrait de wiki: " T. Roosevelt est considéré par les Américains comme l'un de leurs plus grands présidents ce qui lui a valu d'avoir son effigie sculptée dans le granit du mont Rushmore, au côté de George Washington, Thomas Jefferson et Abraham Lincoln."
Les initiatives de Teddy Roosevelt expliquent une certaine manière d'agir de l' Amérique, mal comprise en Europe, contestée évidemment, mais sans laquelle nous serions peut-être en régime communiste aujourd'hui. La théorie de Teddy dite du gros bâton est souvent citée dans les débats sur le rôle qu'ont les américains de leur mission. Elle ne doit pas être caricaturée au prétexte que Bush fils en était un adepte.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Je ne comprend pas cette phrase, quelle était la manière d'agir de Teddy Roosevelt et en quoi cette absence d'action aurait pu entrainer un régime communiste ?

Oui, la prase est merveilleusement absconse

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Oui. Je vais essayer d'être plus clair, à mes risques et périls. Théodore Roosevelt est connu comme Président des EU pour avoir voulu constituer une force navale américaine puissante et être partisan de l'intervention, militaire au besoin, des EU dans le monde, pour promouvoir la démocratie. C'est un interventionniste. A mon avis, il est possible, j'ai dit peut-être, que si les américains n'avaient pas sans cesse cherché à contenir l' URSS après-guerre en intervenant dans le monde, en développant leur flotte, selon la doctrine de Teddy Roosevelt, le communisme soviétique et chinois aurait réussi dans son entreprise de conquête du monde. Il n'en a pas été si loin dans les années 50-60. A un certain moment l' URSS notamment déjà souveraine en Europe de l'Est, à Berlin-Est, avait étendu son influence sur l'Inde, l'Egypte, la Guinée, Madagascar, une partie de l'Amérique du Sud ... et semblait irrésistible. Heureusement que les EU ont su prendre des risques à la manière de Teddy. Rien de plus!

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Le mandat et les cations de Teddy Roosevelt correspondent en effet au début de l'impérialisme étasunien. Par contre si les Etats-Unis sont intervenus si souvent ce n'est pas pour contrer l'URSS mais pour affirmer/sauvegarder leur domination.

Mais ce n'est pas si différent que les autres puissances coloniales/néocoloniales, chacune essayant de défendre ses intérêts.

Concernant les idées de la politique extérieure de T. Roosevelt, on parle d'ailleurs de "corollaire" de Roosevelt à la Doctrine Monroe, plus volontariste parce que interventionniste. Le bonhomme a en effet bâti une bonne partie de sa popularité lors de la guerre contre l'Espagne au sujet de Cuba, en 1898, avec ses "Rough Riders". En fait, il n'était pas vraiment un chef de guerre, ses exploits militaires sont très largement surévalués. Les Etats-Unis avaient une piètre armée à l'époque, mais ils avaient la chance d'avoir des adversaires qui valaient encore moins qu'eux (Mexique, Espagne).

En amont de la politique de Teddy Roosevelt et du choix d'une flotte de haute mer puissante, il y a les travaux de l'amiral Alfred Mahan qui ont marqué et marquent encore la politique américaine. Voir ce lien, entre autres :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Mahan

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Bonjour.
Il serait interessant que Zunkir developppe son affirmation sur le fait que l Espagne etait un pietre ennemi des USA.


Extrait du telegramme envoyer par T.Roosevelt en juillet 1898 au senateur Cabot Lodge:
« Dites au président que, pour l'amour du ciel, il nous envoie tous les régiments et surtout toutes les batteries possible. Jusqu'à présent nous avons payé cher nos progrès, les Espagnols se défendent âprement et nous sommes tout près d'un terrible désastre militaire (...) ».

Quelques élements en vrac :

- les Espagnols étaient très loin de leurs bases, ce qui compliquait très sérieusement leur approvisionnement et plus encore l'envoi de renforts. Pour Cuba, c'était compliqué, pour les Philippines, quasiment impossible
- ils devaient souvent faire face à l'hostilité des populations locales. Au mieux. Par exemple, Cuba était en révolte ouverte depuis plusieurs années
- la marine espagnole était inférieure en nombre et surtout en qualité : ses bâtiments étaient anciens, et le commandement variable. Le commandant de la flotte espagnole lors de la bataille de Santiago de Cuba, l'amiral Cervera, était courageux mais il savait pertinemment qu'il n'avait aucune chance de vaincre, et ses hommes le savaient aussi. Le moral général des marins espagnols en a été très affecté

Après, si l'on parle des forces terrestres, la balance était plus équilibrée. L'infanterie espagnole s'est plutôt bien comportée lors des combats autour de Santiago, bien protégée par des retranchements construits sur les collines autour de la ville. Seule l'utilisation d'une plus grande puissance de feu (notamment l'emploi de mitrailleuses) a permis la progression des troupes états-uniennes. Dans les deux camps, on note cependant une logistique très insuffisante, de grandes difficultés pour amener les troupes d'un point à l'autre du théatre d'opérations (particulièrement à Cuba, du côté espagnol) et là encore, un commandement variable, mais la plupart du temps assez médiocre.

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Il faut toujours éviter de combattre des désespérés.

Extrait du Taktika de Léon VI (empereur byzantin de 886 à 911)

Pas mieux ... et dans ces conditions plutôt favorables l'armée des Etats-Unis a quand même du mal à vaincre les Espagnols sur terre (pas sur mer, où les affaires ne traînent pas, notamment autour des Philippines).

Wiki: "En 1898, lors de la guerre hispano-américaine, l’US Navy comptait 5 cuirassés. En 1900, elle devenait troisième du monde et en 1908, elle sera la deuxième.". L'info sur le role de l'amiral Mahan, signalé par Faget, dans la nécessité pour les EU d'avoir une flotte puissante à l'image de la GB, est très intéressante.
Roosevelt était un grand admirateur de Mahan et de ses thèses. C'est un partisan de l'intervention. Jeune secrétaire adjoint à la marine de Mc Kinley, il démissionne, lève un régiment et part à sa tête à Cuba contribuer à la guerre de libération de l' Ile. Gouverneur réformateur de NY puis VP de Mc Kinley il lui succède après son assassinat. L'Amérique latine et centrale devient la priorité malgré la réticence de l'opinion américaine. Teddy manie le big stick.
Mais Roosevelt est aussi un leader progressiste, qui impose des lois sociales, la protection de la nature et empêche les concentrations du big business. Il reçoit le leader noir T. Washington, qui veut instruire les noirs pour qu'ils s'élèvent dans la société, réception à la maison blanche qui étonne la population, car c'est une première.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Bonsoir.

Sur le plan terrestre, les troupes des USA etaient loin derriere les troupes espagnoles, niveau equipement individuel, les espagnols possedaient le Mauser, de loin superieur a ce que les USA pouvaient leur opposer, les uniformes des soldats des USA etaient mal adapte au climat de Cuba, et deja les maladies causerent un nombre eleve de pertes dans les rangs des USA.
Le fait qu une poignee de soldats espagnols aient causer 10% de pertes au troupes des USA en uneseule bataille, nous donne un apercu de la capacite combative des espagnols.
Quant a la guerre sur mer, que nous developperont ulterieurement, les choses ne sont pas aussi claires, ou il apparait que seule, disont l ineptitude ou la mauvaise volonte, (car le courage de Cervera n est pas mis en doute), lui, qui face aux avis de son conseil de guerre de sortir de Santiago, refuse une fois et une autre, allegant des motifs pour le moins surprennant!

Nous savons que peu avant la sortie desastreuse de Cervera de Santiago, le chef du corp expeditionnaire ,Shafter, envisaga de se retirer et de donner du souffle a ses troupes mal en point, ainsi qu entre Shafter et Dewey, la relation n etait pas au beau fixe, des differences apparurent sur l appui de l USN aux troupes USA.

Une parenthèse: Théodore Roosevelt est prix Nobel de la paix en 1906 mais c'est pour son aide lors des négociations de paix dans la guerre russo-japonaise.
Lors de la guerre avec l'Espagne, il n'est pas président des EU mais engagé à Cuba.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.