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Si vous aviez jeté un oeil ne serait ce qu'à wiki, vous auriez pu voir que les Apaches sont une des tribus d'indiens des plaines, sans doute la plus connue avec les Sioux, les Cheyennes et les Commanches; extrait:
Mouais... mon intérêt pour la question étant récent, je ne suis pas spécialiste. Cependant, il me semblait que ceux que l'on appelait la civilisation des plaines était l'ensemble des peuples nomades vivant de la chasse au bison dans les immenses plaines du centre Ouest des Etat Unis...
Les apaches faisaient partie du groupe des langues Athapascane du Sud (apparentées aux langues Uto-aztèques) alors que les Sioux, par exemple, constituent une unité linguistique à part entière (les langues Siouans). Les Apaches sont arrivés dans l'Arizona actuel vers le XVIème siècle, alors que les Sioux et autres Crows faisaient partie des peuples des grands lacs, chassés par d'autres peuples (dôtés d'armes à feu) au XVIIIème siècle.
Bref, pas la même langue, pas la même culture, pas la même croyance. Alors qu'il y a énormément de similitudes culturelles entre les Sioux, Cheyennes, Crow, Commanches, Arapahos, Utes et autres Shoshones.
Tout ça pour dire qu'il me parait incongru de classer les Apaches parmi les indiens des plaines: ils sont certes nomades mais ne vivaient pas de la chasse au bison. Ils connaissaient même, si l'on en croit Geronimo lui-même, un peu d'agriculture et cultivaient le Maïs. Les Navajos, très proches des Apaches, pratiquaient l'élevage avant même l'apparition des espagnols (ce qui explique que parmi les indiens, ce sont eux qui s'en sont le mieux sortis lorsque les blancs sont arrivés, ils se sont mieux adaptés au système des réserves). Les Sioux et Cheyennes ne pratiquaient aucune agriculture ni élevage.
En outre, les terme "sioux" et "Apaches" désignent des ensembles de tribus, souvent alliées, partageant une culture commune, mais possédant leurs spécificités.
Un sioux ne se définissait jamais comme un "sioux", mais comme un lakota, ou mieux, comme un Oglala, Brule, Minneconjou....etc.
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mais à évoquer les activités de pillage très importantes de certaines d'entre elles.
Très importantes.... tout est relatif. Vous ne m'avez pas répondu, mais le pillage était loin d'être prépondérant chez eux, même si il a eu une grande importance à certains moments pour certains peuples (le massacre des bisons ne leur a pas toujours laissé le choix). J'ai réagis à votre utilisation du terme "parasitaire" parce qu'il me semblait quelque peu partisan, mais je me suis peut-être trompé.
Les peuples des plaines étaient souvent, de leur nature nomade (et du besoin de disposer de grands terrains de chasse), des peuples guerriers. Le seul livre sérieux en français que j'ai trouvé sur les Sioux en fait même le centre de son étude. C'était une culture tribale guerrière, comme on peut et on a pu en trouver partout dans le monde selon les époques. Le pillage était une façon comme une autre d'acquérir des richesses, mais elle était loin d'être la seule. On retrouvait cela en Europe chez toutes les civilisations de l'antiquité (y compris Rome qui a mis à sac et prélevé des tributs dans toute la Méditérrannée) malgré le fait qu'elles étaient plus avancées que les indiens
selon nos critères. Et quesce que la Ruée vers l'or sinon un vaste pillage? Et la destruction des civilisations d'Amérique Centrale et andines (là, on s'écarte du sujet)?
Bref, oui, les indiens pillaient, autant leurs congénères que les blancs. Les Sioux étaient surnommés les "petites vipères" par un peuple ennemi, les Ojibwés. Ils étaient craints et détestés par tous les peuples qui les entouraient, excepté leurs alliés Cheyennes et Arapahos.
Ce que je veux dire, c'est qu'il est quelque peu ubuesque de faire du pillage une facette qui aurait caractérisé les indiens...
Et c'était une violence dérisoire comparé au rouleau compresseur de la conquête de l'homme blanc. On ne parle que de violence physique, mais on pourrait aussi parler de violence sociale, culturelle, psychologique. Même sans parler des indiens, l'Ouest américain était un monde rude. La série récente Hell On Wheels (qui narre la construction du premier chemin de fer dans l'Ouest, et que je vous recommande) retranscrit bien à la fois le dynamisme extraordinaire, mais aussi l'extrême violence (pas seulement physique) de la société américaine dans l'Ouest à la sortie de la guerre de Sécession.