La défaite est orpheline, la victoire a mille pères. Dans quel contexte, cette citation attribuée à JFK a-t-elle été prononcée ?

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

L'expression est prononcée à l'occasion de la Conférence présidentielle du 21 avril 1961.
Il s'agit de la réponse du Président à la 17ème question posée.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Et quelle était cette question ?

Correction de ma part, il s'agit de la 20ème question.



Source : http://www.presidency.ucsb.edu/ws/?pid= ... z2fGLjQmwa

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Pour en dire plus, il semble même que cette question soit celle de Sander Vanocur de NBC (Source : http://fabiusmaximus.com/2010/04/24/kennedy-2/).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Le site que vous indiquez indique des occurences antérieures de cette citation:

Kennedy dit d'ailleurs que c'est un vieux proverbe :

Joffre a eu une phrase du même style :"Je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne, mais je sais bien qui l'aurait perdu."

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Pierma m'a grillé . J'avais fait moi aussi le parallèle avec celle de Joffre c'est pourquoi dans la bouche de Kennedy je ne comprenais pas le contexte (quelle victoire ? militaire ?), si c'est Caleazzo Ciano l'auteur, c'est plus évident (en 1942).

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Oui, Kennedy fait référence à une défaite, celle du débarquement dans la Baie des Cochons à Cuba.

Les journalistes ont l'air de se plaindre de ne pas pouvoir désigner les responsables.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

La défaite de la baie des cochons était surtout orpheline pour Kennedy, qui a cru pouvoir cacher son rôle, car pour les historiens, c'est bien lui seul qui a pu donner le feu vert à l'opération.
On sait maintenant que Kennedy a donné son accord au projet d'invasion de l'île de Allen Dulles chef de la CIA, après un bombardement de B 26 camouflés en avions cubains et pilotés par des anti-castristes cubains. Des conseillers américains avaient entrainés une petite flotte de cubains exilés et l'avait armée (Berstein-Milza). Kennedy a également fait préparer des tentatives d'assassinat de Castro.
Cet échec a terni son image, les russes ont dès lors parié sur son amateurisme.
Kennédy était un praticien des opérations camouflées. Outre Cuba, on retrouve sa méthode dans la première intervention américaine au Viet-Nam qui est de son fait et mobilise 5000 militaires américains appelés conseillers militaires pour l'occasion.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

En l'occurence c'est Allen Dulles qui est en cause. Si le débarquement était attendu au bon endroit par les Cubains, c'est que la CIA s'était laissé intoxiquer par ses correspondants cubains sur le meilleur lieu de débarquement possible, et surtout sur l'idée que la population attendait cette intervention comme le Messie.

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Cela ne marche pas comme cela en politique, un chef est toujours responsable.
Kennedy a manqué de sens politique en n'interrogeant pas Dulles sur les modalités de l'opération: combien d'hommes prévus, comment pouvez vous être sur que des anti-castristes rejoindront l'opération dans un régime dictatorial. Un chef naif et sans intuition est un chef incompétent en politique. Cette opération, un soulèvement avec aussi peu de moyens et de garanties contre une dictature populaire, semblait foireuse à des kms.
Quand on met en cause un haut responsable en politique, il y a toujours un collaborateur qui s'est trompé. Ce qui n'empêche pas la mise en cause de la responsabilité politique du dirigeant. C'est parce qu'il y a un mythe Kennedy qu'on a cette histoire de faute de la CIA, jamais citée pour Nixon ou les Bush ni pour Carter d'ailleurs, tous mal-aimés des médias et de l'intelligentsia et mal conseillés.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

C'est fort possible. D'ailleurs, on nous a longtemps présenté le recul de Khrouchtchev dans la crise des missiles comme une victoire de Kennedy, avec le recul, et quand on sait que dans chaque camp on était en plein délire MAD, ce n'est pas aussi évident. Comme disait Kasparov, "si vous perdez c'était une gaffe, si vous gagnez c'était un sacrifice". En 1962, les missiles balistiques soviétiques étaient loin d'être aussi performants que ceux des Américains, et je ne parle même pas des sous-marins de la classe kilo (avec ou sans torpilles à tête nucléaire, dont l'existence n'était pas encore connue par les Américains) ce que savaient pertinemment les Américains. Si victoire de Kennedy il y a, elle est autant sur les Soviétiques que sur les faucons (à la Curtis LeMay) de son propre camp. Juste après le paroxysme de la crise, on amorce la détente...et les Soviétiques en profitent pour combler leur retard technologique.

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